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Dans l’univers complexe de l’industrie des comm-marketings, le rôle des gestionnaires de médias sociaux est parfois mis au second plan, considéré comme des professions au bas de l’échelle plutôt que comme un des piliers stratégiques. Cependant, leur rôle est crucial et se trouve au cœur de toute entreprise moderne. Les plateformes sociales sont devenues des canaux incontournables pour interagir avec les clients, renforcer la marque et stimuler la croissance. Alors, comment mettre en lumière le rôle essentiel des médias sociaux tout en assurant le bien-être de ceux et celles qui les gèrent?

Le bec* s’est questionné sur le sujet et s’est tourné vers Marie-France Gosselin, Gestionnaire de réseaux sociaux chevronnée de l’industrie et cofondatrice des Rendez-vous de la création de contenu. Professionnelle aguerrie, elle a accompagné une multitude d’entreprises provenant de divers secteurs dans leur déploiement sur les plateformes. Elle croit fermement que les médias sociaux sont des endroits incroyables pour les entreprises afin de connecter humainement avec leur communauté. N’ayant jamais trouvé sa place en entreprise, elle s’est lancée à son compte. Depuis, elle vit en harmonie avec ce nouveau mode de vie.

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En quoi consiste précisément le rôle de gestionnaire de médias sociaux?
Au cœur des organisations, la liste de tâches que peut couvrir un gestionnaire de médias sociaux peut devenir très large. De manière générale, le GMS joue un rôle essentiel en modérant et en dynamisant les communautés en ligne, tout en menant une veille stratégique pour capter les dernières tendances. Chargé·es de créer des contenus adaptés à diverses plateformes, ces professionnel·les doivent posséder d’excellentes aptitudes rédactionnelles et une connaissance approfondie de ces plateformes. En développant des stratégies de communication numérique, il·elle sert d’ambassadeur·rice pour la marque, en renforçant son image et en interagissant efficacement avec le public.

Ce rôle est prévu comme l’un des plus demandés en 2024, selon certaines prédictions. Après avoir expérimenté divers domaines de la communication, je trouve que c’est la position qui exige le plus de compétences.

Pourquoi le métier de gestionnaire de médias sociaux est souvent mal compris, non seulement par le grand public, mais aussi au sein de l’industrie?
Il est important de reconnaître que la gestion des médias sociaux est une profession qui s’est développée récemment dans l’industrie. Initialement, notre interaction avec ces plateformes était à titre personnel. Ce sont des univers qui se veulent accessibles et avec cette impression de facilité vient un sentiment qu’on peut tous opérer des médias sociaux. Bien que l’accès à ces univers puisse laisser penser que tout le monde est capable de les gérer professionnellement, la réalité est tout autre.

L’ampleur et l’influence grandissantes des médias sociaux ont même conduit à l’émergence de formations en ligne, promettant une expertise complète, bien que ces promesses ne soient pas toujours tenues.

Auparavant, une seule personne pouvait gérer les médias sociaux, mais aujourd’hui, la complexité et l’étendue des tâches exigent une équipe de professionnels diversifiés. Le·la gestionnaire de médias sociaux est souvent perçu·e comme le·la chef d’orchestre de ces équipes, jouant un rôle central dans la coordination et la stratégie.

Heureusement, à mesure que l’attention se concentre sur ces plateformes, la valeur des professionnel·les qualifiés dans ce domaine est de plus en plus reconnue, et l’industrie s’adapte en renforçant les ressources dédiées aux médias sociaux.

Quels sont les avantages pour les entreprises de reconnaître la valeur réelle des gestionnaires de médias sociaux et de mettre en lumière qu’il·elles sont au cœur de leur stratégie marketing?
On peut prendre des exemples comme Resto Lafleur, Pizza Salvatore ou Beach Day Everyday qui partagent sans filtre l’impact que les médias sociaux ont sur leurs entreprises, tant au niveau de l’augmentation de revenus que de leur notoriété.

De manière générale, être présent sur les médias sociaux démontre de la part des organisations qu’ils sont présents et à l’écoute de leur communauté. Lorsque nous sommes présents sur les plateformes, nous ouvrons une conversation bidirectionnelle qu’il faut nourrir intelligemment si on veut augmenter la reconnaissance dans notre secteur d’activités.

As-tu des pistes de solution/changements pour améliorer la qualité de vie professionnelle et d’être reconnu en tant que gestionnaire des médias sociaux?
Quand la discussion sera ouverte entre les GMS et les organisations, on verra une réelle amélioration des conditions et une meilleure reconnaissance. Les gestionnaires de médias sociaux ne devraient pas être vus comme des rôles «en bas de l’échelle», mais comme centraux dans toutes les organisations.

De manière générale, voici quelques exemples qui commencent à s’appliquer dans les organisations: 

  • Délimiter les moments où notre connexion est constante
  • Avoir des téléphones séparés pour une utilisation personnelle et professionnelle
  • Laissez de la liberté aux GMS de créer
  • Donner plus de places aux GMS dans les discussions stratégiques
  • Impliquer les GMS au début du processus créatif et non pas à la toute fin
  • Fournir des outils, que ce soit des logiciels ou de l’équipement qui facilitent leur travail

On doit reconsidérer l’obligation de tout gérer seul, encourager le soutien et une plus grande ouverture de la part des dirigeant·es, rééquilibrer les budgets en faveur des médias sociaux, refuser de toujours faire plus avec moins sous prétexte que les médias sociaux coûtent «moins cher», et surtout, reconnaître la valeur réelle de ce métier.

Peux-tu nous partager une expérience personnelle qui illustre l’importance cruciale de votre travail?
Au quotidien, on peut constater l’importance des médias sociaux dans les organisations à travers l’impact que peuvent avoir les communications renforçant constamment les liens avec la communauté. Par exemple, au début de la pandémie de COVID, je gérais les communications pour une chaîne de centres sportifs. Avec la fermeture des centres, nous voulions maintenir le contact avec notre communauté. J’ai donc lancé un groupe Facebook où on proposait quatre séances d’entraînement en direct par jour avec les coachs. On offrait également des capsules informatives, et les membres du groupe s’encourageaient mutuellement en partageant conseils et astuces. Ce groupe a rapidement attiré plus de 10 000 membres et des milliers d’impressions, renforçant significativement la fidélité de la clientèle.

En terminant, peux-tu nous nommer les nouvelles tendances de l’industrie?
L’intelligence artificielle permet de faciliter les processus créatifs. Dans cet esprit, les idées créatives et la pertinence des propos des organisations primeront sur la quantité de contenu. Bien que l’importance du contenu éducatif ait toujours été mise en avant, en 2024, il sera fondamental que la pertinence de nos messages et la valeur ajoutée que nous apportons au quotidien de nos communautés soient au cœur de nos efforts pour se démarquer sur les plateformes.

Dans tes mots, quelle est ta définition du bien-être?
Avoir la liberté de choisir.

Pour tout savoir sur le parcours professionnel de  Marie-France Gosselin ou pour en connaître davantage sur le Rendez-vous de la création de contenu, consultez son profil ici.

marie france@E. Pelletier

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