L’adoption de la Loi 96 en juin 2022 marque un tournant majeur dans le paysage linguistique québécois. En modifiant en profondeur la Charte de la langue française, cette réforme vise à renforcer l’usage du français dans toutes les sphères de la vie publique, y compris le monde des affaires. Pour les professionnel·les des communications, du marketing et des relations publiques, ces nouvelles obligations exigent une adaptation concrète des pratiques, tant stratégiques que créatives.
Depuis le 1er juin 2025, les entreprises et les agences doivent s’assurer que leurs communications respectent les nouvelles exigences. Cela implique, notamment, que l’ensemble des contenus, qu’il s’agisse de courriels, de politiques internes, de publicités, de documents contractuels ou de sites web, soient disponibles en français et que cette langue soit clairement prédominante. Les entreprises desservant le Québec, même depuis l’extérieur de la province, sont elles aussi concernées. Le service à la clientèle, les plateformes numériques, les infolettres et les publications sociales doivent donc être repensés afin de répondre aux normes de la Loi 96.
Un autre changement majeur entre en vigueur en juin 2025: les entreprises comptant entre 25 et 49 employé·es doivent désormais se conformer à un processus formel de francisation supervisé par l’Office québécois de la langue française (OQLF). Cette démarche comprend une analyse de leur situation linguistique et, si nécessaire, la mise en œuvre d’un programme structuré favorisant l’usage du français dans toutes les communications de travail.
Face à ces changements, les professionnel·les des communications ont un rôle stratégique à jouer. Revoir les outils de communication, intégrer des processus de validation linguistique, former les porte-parole pour les interventions publiques en français, adapter les messages-clés au contexte local: tout cela fait désormais partie intégrante d’une stratégie de marque cohérente et conforme.
Loin de se limiter à une contrainte administrative, la Loi 96 peut devenir un levier pour renforcer la relation avec le public québécois. Miser sur des contenus clairs, bien rédigés et culturellement adaptés permet non seulement d’assurer la conformité, mais aussi de démontrer une volonté authentique d’enracinement local. Cela implique de privilégier l’expertise humaine plutôt que les outils de traduction automatisée qui, à eux seuls, ne garantissent ni la nuance ni la justesse.
Dans un contexte où l’expérience client est au cœur des préoccupations, cette nouvelle réalité linguistique offre l’occasion de créer un dialogue plus inclusif et respectueux avec les francophones. Elle appelle à une posture proactive, une sensibilité accrue aux normes culturelles et une rigueur renouvelée dans la gestion des marques. Pour les entreprises comme pour les agences, s’adapter à la Loi 96, c’est non seulement se conformer à une obligation légale, mais aussi affirmer avec conviction leur présence sur le marché québécois.
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