En mars dernier, à l’occasion du premier concours Idéa, de l’Association des agences de communications créatives (A2C), le Grenier a publié une série d’interviews avec les présidents des jurys des disciplines Création publicitaire (Xavier Blais), Design (Richard Bélanger) et Craft/Production (Olivier Staub). En raison de la pandémie, les délibérations des catégories Résultats d’affaires et stratégies (Marie-Claudel Lalonde), Numérique et technologie et Médias ont dû être reportées. Comme elles viennent de reprendre le bal, nous poursuivons nos brins de jasette avec les présidents des jurys.

Cette semaine, on poursuit avec la catégorie Médias, où près de 90 projets ont été soumis. On discute avec Danick Archambault, vice-président, directeur média chez Jungle Média et président du jury.  

Danick Archambault

Le jury était composé de :

  • Sébastien Royer, gestionnaire des médias numériques, Cirque du Soleil ;
  • Chantal Ferland, associée, Complice de marque ;
  • Axel Dumont, vice-président principal, directeur général Québec et Est Canada, Cossette ;
  • Alexandre Simard, directeur média, Hearts & Science ;
  • Valérie Leclerc, planificatrice média, Jungle Média ;
  • Émilie Goudreau, directrice ventes nationales, créativité média et marketing de contenu, La Presse ;
  • Danielle Vaillant, directrice marketing, Les Éleveurs de porcs du Québec ;
  • Dominique Beaulieu, directrice groupe média, Tam-Tam\TBWA ;
  • Gabrielle Côté, superviseure média, Touché!;
  • Sébastien Joncas, directeur, partenariats publicitaires - TVA SPORTS, Groupe TVA.

IDEA

À noter que l’A2C, en collaboration avec la Société des designers graphiques (SDGQ) et le Conseil des directeurs médias du Québec (CDMQ), a reporté les deux galas du concours Idéa prévus en mai au début de l’automne prochain.

Grenier aux nouvelles : Comment avez-vous aimé votre expérience en tant que président du jury dans la discipline Médias ?

Danick Archambault : Honnêtement, c’était une belle expérience. J’ai déjà participé à beaucoup de jurys des prix médias en tant que membre et président du CDMQ, mais c’est la première fois que je suis à la présidence du jury. J’ai bien aimé ce rôle-là, qui diffère de mon expérience passée. On aide le jury à délibérer et à prendre des décisions. Ça s’est vraiment bien passé et le jury a amené le travail à un autre niveau avec des discussions constructives. Dans le contexte de la COVID, comme ça s’est fait en vidéoconférence, on avait de la pratique depuis plusieurs semaines déjà ! (RIRES)

GAN : Comment avez-vous sélectionné votre jury ?

DA : Le CDMQ a joué un rôle important. L’année passée, on a revu nos processus de sélection pour avoir une représentation plus équitable de nos membres. En plus de tout le processus, L’A2C nous a aidés à faire la sélection du jury pour la journée des délibérations. J’ai essayé d’aller chercher du sang neuf, si on peut dire, c’est-à-dire des gens qui avaient l’importance de la créativité média et l’innovation à cœur, mais aussi des gens qui n’avaient pas l’opportunité de faire partie d’un jury auparavant. Pour choisir ce jury, on s’est demandé ce qui pourrait générer des discussions de différents points de vue. 

GAN : Quelles directives avez-vous données à celui-ci ?

DA : Chaque année, dans le contexte des prix médias, on veut améliorer certaines choses, définir un peu les éléments et redéfinir nos critères d’évaluation. Cette année, je voulais m’assurer que tout le monde comprenait bien les critères mis de l’avant pour être précis. On est aussi arrivé avec une approche dont le CDMQ n’avait pas l’habitude de faire, alors que les concours créatifs y sont accoutumés, c’est-à-dire décerner les prix par un système de récompense des pièces Or, Argent et Bronze. 

Je voulais aussi m’assurer que les gens comprennent qu’on jugeait la qualité de la pièce et non pas une comparaison entre les pièces. Pour une journée, on portait le chapeau de l’industrie. On ne représentait pas une agence, ni un groupe média, ni un annonceur. On représentait vraiment l’industrie pour aller chercher le meilleur de celle-ci, et par le fait même, la promouvoir.

GAN : Comment les délibérations se sont-elles déroulées ?

DA : Tout le monde était bien préparé. Ça se sentait que tous les membres du jury maîtrisaient la matière et avaient regardé les pièces. L’A2C, Dominique Villeneuve, Mireille Forest et Émilie Chacon s’étaient assurées de nous donner les outils pour être le plus efficace possible cette journée-là. On a été super efficace et on a même fini un peu à l’avance, contrairement à d’autres éditions où ça pouvait s’étirer. En vidéoconférence, il n’y avait pas de place au small talk, on allait droit au but. C’était un beau processus dans une optique très professionnelle et non partisane.

Je sentais aussi qu’en raison de la distanciation, les gens avaient le goût de voir d’autres personnes et de discuter moins d’opérations au jour le jour, mais plutôt sur des projets plus axés sur notre métier, dans une vision plus large, si on veut. Cela permettait au jury de décrocher du quotidien, de voir et de discuter avec des gens — c’était un beau travail d’équipe.   

GAN : Étiez-vous impressionné par les pièces soumises à cette première édition du concours Idéa ?

DA : J’imagine que je suis un bon public aussi (RIRES). J’aime les médias, ça m’impressionne toujours. Le niveau du produit était élevé et le jury a été diligent à être critique et constructif, à la limite sévère, mais dans un esprit positif. Je trouvais que les gens avaient le bon réflexe de ne pas regarder qu’un seul élément. Ainsi, la qualité des pièces, l’ingéniosité des dispositifs médias et la qualité de la diffusion ont été examinées.

Merci Danick, à la prochaine !