En mars dernier, à l’occasion du premier concours Idéa, de l’Association des agences de communications créatives (A2C), le Grenier a publié une série d’interviews avec les présidents des jurys des disciplines Création publicitaire (Xavier Blais), Design (Richard Bélanger) et Craft/Production (Olivier Staub). En raison de la pandémie, les délibérations des catégories Résultats d’affaires et stratégies, Numérique et technologie et Médias ont dû être reportées. Comme elles viennent de reprendre le bal, nous poursuivons nos brins de jasette avec les présidents des jurys.

Marie-Claudel Lalonde

Cette semaine, on débute avec la catégorie Résultats d’affaires et stratégies, où plus de 100 projets ont été soumis. On discute avec Marie-Claudel Lalonde, directrice principale, stratégie et communication-marketing, Loto-Québec et présidente du jury.  

Le jury était composé de :

  • Jonathan Gendreau, vice-président marketing, BMR ;
  • Simon Parent, directeur principal, marque, production et média, Vidéotron ;
  • Emmanuelle Legault, vice-présidente marketing et stratégie, Tourisme Montréal ;
  • Sophie-Annick Vallée, vice-présidente stratégie, lg2 ;
  • Victor Dagenais, associé, stratégie, Cartier ;
  • Rafik Belmask, vice-président stratégie, TAXI ;
  • Sophie Labarre, vice-présidente stratégie, Cossette Média.

Idéa

À noter que l’A2C, en collaboration avec la Société des designers graphiques (SDGQ) et le Conseil des directeurs médias du Québec (CDMQ), a reporté les deux galas du concours Idéa prévus en mai au début de l’automne prochain.

Grenier aux nouvelles : Comment avez-vous aimé votre expérience en tant que présidente du jury dans la discipline Résultats d’affaires et stratégies ?

Marie-Claudel Lalonde : J’ai bien aimé l’expérience ! J’ai souvent participé à des jurys, mais c’était une première pour moi d’être à la présidence. C’était le fun d’animer avec l’A2C. Avec le contexte de la COVID, je me demandais comment ça allait se passer virtuellement, si on allait parler tous en même temps. On le sait, depuis 2-3 mois, ce n’est pas évident avec les téléconférences. On a eu quelques personnes sur « mute » qui ont dû se répéter, mais pour le reste, ça a bien été. Tout le monde avait un beau décor, l’ambiance était bonne. Une bien belle journée.

Les résultats d’affaires et stratégies me tiennent à cœur. Je suis bien contente d’avoir été sélectionnée. C’est un privilège d’être aux premières loges des meilleures stratégies au Québec, de voir les problématiques des annonceurs et comment avec l’aide de leurs agences, ils ont su les aborder pour entraîner des résultats d’affaires souvent impressionnants. On s’aperçoit que la réalité de chaque industrie est bien différente et il faut tenir compte du contexte de chacun dans l’évaluation des cas.

GAN : Comment avez-vous sélectionné votre jury ?

MCL : Avec l’aide de l’A2C et d’un comité qui a sélectionné des experts marketing. Notre jury était composé tant de gens d’agence en stratégie que d’annonceurs. C’était vraiment intéressant d’entendre les différents points de vue et les différents angles apportés dans les conversations. Chacun a son bagage d’expérience. Nos points de vue étaient souvent complémentaires.

GAN : Quelles directives avez-vous données à celui-ci ?

MCL : On veut faire ressortir les cas qui nous ont impressionnés, ceux qui nous mènent plus loin, ceux qui nous rendent jaloux. Pour moi, je me dis tout le temps que j’aurais aimé être la personne qui a fait ce cas-là ! On regarde tous les aspects du début à la fin, c’est-à dire :

  • Le contexte, le défi et les objectifs, qui doivent être clairs ;
  • L’insight et l’idée, qui doivent être forts et pertinents ;
  • Le déploiement complet, qui doit être au goût du jour et adapté aux différentes plateformes ;
  • Les résultats, qui se doivent d’être précis et en lien avec les objectifs fixés.

L’idée est de regarder l’ensemble. On l’entend beaucoup et souvent ces jours-ci, il faut de l’audace et du courage. Les stratégies d’aujourd’hui qui entraînent des résultats durables sont celles qui sont authentiques, celles qui entraînent des émotions, celles qui procurent du talk value. On veut récompenser les agences et les annonceurs qui ont su écouter leurs consommateurs et qui se sont basés sur des faits pour en dégager un insight fort. On veut mettre en valeur ceux qui ont eu l’audace et le courage de faire différent. De faire différent, tout en respectant leurs valeurs et leur raison d’être. On veut souligner des résultats d’affaire exceptionnels, que ce soit des revenus, de la création de valeur et/ou du brand love.

GAN : Comment les délibérations se sont-elles déroulées ?

MCL : Dominique Villeneuve de l’A2C m’a contacté pour me demander si j’étais à l’aise de reprendre les délibérations virtuellement. On a fait ça sur Zoom et le jury a eu 2 semaines pour se replonger dans les cas, relire ses notes, revoir quelques vidéos.

Nous étions le premier jury virtuel et tout s’est très bien déroulé. Il y avait beaucoup d’écoute de la part de tous et de bons échanges. Je suis bien fière du résultat. Je veux d’ailleurs les remercier. Tout le monde était bien préparé, ça paraissait. Il y avait une bonne connaissance de chacun des cas. Ça nous permettait de se relancer et d’approfondir les discussions. Il y avait un bel équilibre entre les membres du jury et beaucoup de respect.

Et un bravo à l’A2C. Dominique et Mireille Forest étaient en plein contrôle pour une première du concours Idéa. Tout était très bien organisé, et ce, malgré le défi que ça représentait : un nouveau concours en plus de la situation exceptionnelle du COVID. Chapeau !

GAN : Étiez-vous impressionné par les pièces soumises à cette première édition du concours Idéa ?

MCL : Franchement oui ! Beaucoup de profondeur et de créativité. On sent un désir de se dépasser et de performer tout en restant fidèle à sa raison d’être et à ses valeurs. Ça donne lieu à de belles réussites. On a de quoi être fiers des annonceurs et agences québécoises.

Merci Marie-Claudel, à bientôt !