La première mouture du concours Idéa, propulsée par l’Association des agences de communication créative (A2C), en collaboration avec la Société des designers graphiques du Québec (SDGQ) et le Conseil des directeurs médias du Québec (CDMQ), semblait tout juste se dérouler hier. Et pourtant, il est déjà temps de vous inscrire à la seconde édition du concours, lancée le 18 janvier dernier ! On vous présente les présidents du jury ainsi que tous les détails concernant les soumissions de cette édition. Restez à l’affût !

Idéa

Quoi de neuf ?
Avec la pandémie qui sévit toujours, les mesures de distanciation sociale en plus du confinement (avec couvre-feu !), il a été décidé que la 2e édition du concours se fera entièrement en formule virtuelle. Processus de soumission, délibérations du jury ainsi que remise des prix se feront donc en ligne. À quoi peut-on s’attendre en 2021 ? « Malgré l’année particulière que nous venons de traverser, les professionnels de l’industrie se sont vite retroussé les manches pour continuer de desservir leurs clients avec le même panache. Nous croyons qu’il est important de concocter une formule à la fois créative et surprenante en 2021, afin d’honorer et de célébrer les artisans, leur talent, leur agilité et leurs efforts continus », a indiqué Dominique Villeneuve, présidente-directrice générale de l’A2C.

Capitalisant sur les apprentissages de l’édition 2020, qui a par ailleurs fort bien été accueillie, certaines catégories du concours ont été revues. Ainsi, la discipline Produits et expériences numériques (anciennement Numérique et technologie) a subi une refonte complète pour suivre l’évolution de la pratique et anticiper certaines tendances.

Vous n’êtes pas certains de savoir dans quelle catégorie déposer un projet? Pas de tracas : un Guide du soumissionnaire exhaustif et des webinaires des webinaires d’introduction pour chacune des disciplines peuvent être réécoutés en ligne pour comprendre les changements et vous aider à sélectionner et à démystifier les catégories !  

Séduisante nouveauté cette année : des webinaires sur la rédaction de cas seront offerts par deux duos d’experts reconnus pour appuyer les professionnels dans leur préparation. Michel-Alex Lessard, vice-président, stratégie chez Cossette, et Sophie-Annick Vallée, VP stratégie chez lg2, assureront l’animation du webinaire en Résultats d’affaires et stratégie, alors que Valérie Beauchesne, consultante média, et Gabrielle Côté, superviseure média chez Touché !, piloteront celui en Média.

Faites connaissance avec les prés des jurys
On le sait, vous aviez hâte de connaître les présidents des jurys. Sans plus tarder, les voici :

  • Création publicitaire : Julie Desrochers, directrice de création, Sid Lee ;
  • Craft/Production : Andres Norambuena, V-P contenu & expérientiel, BLVD/Rodeo Fx ;
  • Design : Jean-Sébastien Baillat, directeur de création et fondateur, Baillat Studio ;
  • Média : Axel Dumont, président, Cossette Média Canada ;
  • Produits et expériences numériques : Maya Rioux, directrice de création, marketing numérique, Airbnb ;
  • Résultats d’affaires et stratégie : Valérie Sapin, directrice marketing, expérience client et efficacité énergétique, Énergir.

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De gauche à droite : Jean-Sébastien Baillat, Julie Desrochers, Axel Dumont, Andres Norambuena, Maya Rioux et Valérie Sapin

Qu’ont-ils pensé de la première édition du concours Idéa ? Valérie Sapin, directrice marketing, expérience client et efficacité énergétique chez Énergir, estime qu’il s’agissait d’une « excellente manière d’avoir une vue d’ensemble de ce qui se fait de mieux au Québec, toutes disciplines confondues. » Le président de Cossette Média Canada, Axel Dumont, note que l’édition rythmée de 2020 était la « première fois où le média et les autres disciplines se mettaient au diapason dans un format unique qui a fait ses preuves ».

Tous les intervenants s’entendent pour dire que le gala a passé vite comme l’éclair. Pour reprendre les mots d’Andres Norambueba, V-P contenu & expérientiel chez BLVD/Rodeo Fx, la première édition était « d’une vitesse effrénée ». « C’est sûr qu’étant habitué à 4 galas de 4 heures consacrés exclusivement à la création publicitaire, on était ailleurs », souligne Julie Desrochers, directrice de création chez Sid Lee. Elle nous raconte qu’à l’agence, l’équipe s’était rejointe sur Zoom et avait des canaux Slack pour célébrer. La team s’est même fait un after virtuel avec les clients. « Mais ce n’est jamais comme une accolade backstage », confie-t-elle. Julie Desrochers expose aussi que les cas sont de mieux en mieux ficelés. « C’est un peu comme une classe de maître chaque fois ! » Valérie Sapin ajoute qu’en regardant spécifiquement le volet Résultats d’affaires et stratégie, elle a été impressionnée par la qualité et la diversité des cas primés. « On sentait que les cas gagnants étaient des cas pensés du début à la fin, avec des stratégies qui répondaient clairement aux enjeux et au contexte, et avec des résultats d’affaires à la clé ! »

Nos prez des jurys sont fins prêts à accomplir leur rôle de présidence. Comment ont-ils accueilli la (bonne) nouvelle ? « J’en suis ravi et reconnaissant. J’attendais cette opportunité avec impatience, avoue Jean-Sébastien Baillat, directeur de création et fondateur de Baillat Studio. Je dois dire que c’est un honneur et une tâche que je trouve absolument fascinante ». Passionné de design graphique et de communication visuelle ainsi que ses multiples approches, il aime l’idée d’encadrer et d’orienter des débats autour de pièces marquantes. Maya Rioux, directrice de création, marketing numérique chez Airbnb, a quant à elle hâte de reconnecter avec la communauté créative québécoise. « Je m’ennuie de vous autres, dit-elle. Je veux découvrir de nouvelles perspectives et débattre ce qui définit le succès d’une pièce de communication numérique. » Pour Andres Norambuena, « c’est un honneur d’être mis dans cette position par ses confrères de l’industrie ».

C’est avec beaucoup de bonheur et de reconnaissance qu’Axel Dumont a accueilli la nouvelle. « Bonheur, car c’est un privilège que de pouvoir faire partie d’un jury, d’avoir la chance de pouvoir passer en revue le meilleur du travail réalisé par les talents de notre marché. Reconnaissance, la mienne, vis-à-vis une industrie que j’adore servir depuis plus de 20 ans, dont 5 ans au Québec. L’environnement bienveillant, créatif et exigeant qu’offre le Québec est assez unique pour le média ». En toute humilité, Julie Desrochers avoue avoir un peu pleuré lorsqu’elle a reçu l’appel. Tout comme ses collègues, elle croit que c’est un immense honneur de se retrouver parmi les artisans du Québec qui ont la tâche de récompenser et de faire rayonner le talent et le travail de leurs pairs. « Par rapport à mon travail au quotidien, le concours de création québécoise est le plus important de l’année, même s’il n’a pas l’envergure d’un Cannes ou d’un One Show. Les créations sont jugées par des gens qui les ont vues, ou du moins, qui en comprennent le contexte. C’est là que la dimension publicitaire prend tout son sens et c’est le cœur de notre métier. »  

Valérie Sapin est aussi fière et honorée de présider un jury dans sa catégorie, elle qui a toujours suivi de près le concours (anciennement les STRAT), parce que « c’est le seul concours qui récompense l’ensemble de l’œuvre. »  « Pour gagner un prix, tout doit être bien ficelé. Une bonne stratégie ou un bon insight est un incontournable, mais il faut y ajouter une exécution bien pensée et livrée de manière impeccable, autant dans les moyens utilisés pour rejoindre le public cible que dans la création qui se doit d’être remarquable. Et les résultats doivent être au rendez-vous ! Autant dire qu’il n’y a pas de hasard ici, et que ça demande un travail de collaboration étroite entre les équipes des annonceurs et celles des agences. C’est aussi ce qui est souligné avec ces prix. »  

Comment les prez des jurys ont l’intention de se préparer et diriger les délibérations prochaines ?

Pour Julie Desrochers, la première étape est de choisir un jury solide. « Ça prend un équilibre entre expérience et expertise, révèle-t-elle. En 2021, la frontière trad/numérique est 100 % perméable. Même chose entre la pub et le contenu. Notre art est celui de connecter les marques avec les gens. Les grandes idées sont dignes de l’attention de leur public, peu importe le canal ». Pour elle, ce concours n’est pas un portfolio night pour s’autoféliciter sur la beauté de notre intelligence ni un concours de views. « Il faut récompenser les pièces qui nous rendent jaloux par leur pertinence, les idées qui nous réjouissent parce qu’elles nous surprennent et les annonceurs qui font avancer leur industrie (et aussi un peu le monde), à leur échelle. » Jean-Sébastien Baillat, lui, s’entraîne tous les matins à aiguiser son regard et à muscler son esprit critique. « Je réfléchis aux grands axes autour desquels je souhaite orienter les réflexions du jury. »  Le but premier de Maya Rioux sera de créer une équipe de jury diversifiée, « où toute opinion est accueillie avec respect et où on donne une voix égale à tous les participants. »

« J’aimerais pouvoir prendre le temps avant le vote initial de discuter avec chacun des membres du jury pour prendre connaissance de ce qu’ils vont privilégier à la lecture et au visionnage. J’aimerais m’assurer qu’ils puissent exprimer leur point de vue avec leurs expertises et sensibilités pour aussi souvent que possible chercher un consensus multifacette », évoque Axel Dumont. Avec l’année particulière qui vient de terminer, Valérie Sapin estime que les délibérations seront abordées en accordant une attention à comment les entreprises ont réussi à adapter leurs stratégies au contexte de la pandémie et à la sensibilité du climat social. « Ceci étant dit, les fondamentaux d’un bon cas restent les mêmes et on va vouloir s’assurer de récompenser ceux qui démontrent des résultats et qui ont réussi à développer une stratégie pertinente dans le contexte, avec une exécution remarquable et bien attachée. »

Une remise de prix teintée par une année singulière
Évidemment, le point culminant de cette seconde édition du concours déjà tant attendu sera la remise de prix en juin prochain. L’A2C, le CDMQ et la SDGQ promettent une soirée exaltante, inspirante et au rythme mieux dosé (!) afin de mettre l’accent sur l’essentiel : le meilleur travail créatif et stratégique que le Québec a à offrir.

À quoi peut-on s’attendre en 2021 ? « On sait tous qu’il y aura du talent en masse, dit Maya Rioux. Ce que je m’attends à voir, ce sont aussi les résultats des campagnes et leur impact. »  Jean-Sébastien Baillat s’attend à beaucoup de surprises malgré une année aussi déstabilisante. « Je suis toujours activement le travail de toutes les agences et studios montréalais et suis toujours épaté et inspiré par les projets de plusieurs. J’ai toujours trouvé que les concours de design québécois étaient extrêmement complétifs. Je m’attends donc à retrouver des projets frappants, raffinés et ambitieux. »

« Avec l’année surréaliste que nous avons eue, tout se peut, continue Julie Desrochers. Je souhaite ardemment qu’il y ait des débats sains et des échanges nourris qui permettront de récompenser les meilleures créations. Je n’ai pas d’agenda précis, autre que de pouvoir dormir sur mes deux oreilles parce que j’aurai la conviction qu’on aura tous fait notre job, le plus sincèrement du monde. » Quant à Valérie Sapin, elle estime qu’on aura droit à des cas et des stratégies qui se recentreront sur l’essentiel et où les marques voudront démontrer l’impact qu’elles ont sur la société. « Ce que nous vivons est exceptionnel et difficile pour bien des entreprises, mais aussi source de nouvelles initiatives. Je m’attends donc aussi à beaucoup de créativité et, sans nul doute, à une place encore plus importante du numérique dans les différentes stratégies mises en place. » 

Tout comme ses pairs, Axel Dumont croit que l’édition particulièrement numérique sera composée de cas autour des services essentiels, de la solidarité, des audiences multi culturelles et mettant en lumière l’efficacité de nos médias d’ici.
« J’espère voir plusieurs cas mettant de l’avant l’engagement que nous avons pris en temps qu’industrie en mai dernier (#mouvementmédiadici) pour faire basculer au moins 200 millions de dollars des plateformes numériques étrangères vers celles des médias québécois dans les 3 prochaines années. »

Pour rappel, la date limite pour soumettre un projet est le 12 mars 2021 et une semaine supplémentaire sera accordée pour l’envoi de matériel électronique.

Pour consulter le Guide du soumissionnaire, cliquez ici. Pour réécouter les webinaires d’introduction aux catégories, cliquez ici.

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