Des initiatives mises en place pour soutenir la rédaction de cas.
L’Association des agences de communication créative (A2C),
le Conseil des directeurs médias du Québec (CDMQ) et la Société des designers graphiques du Québec (SDGQ) ont lancé le 18 janvier dernier la période de soumission ouverte aux agences, annonceurs, boîtes de production et artisans pour la deuxième édition du concours Idéa 2021, le seul concours qui met à l’honneur les six disciplines de la communication créative au Québec.

Pour cette seconde édition du concours, qui célèbre l’inventivité dont ont fait preuve les professionnels du milieu, plusieurs initiatives ont été mises en place pour appuyer les candidats qui veulent soumettre leur cas. En effet, les soumissionnaires auront droit à une réduction des frais d’inscription et à quelques autres préparatifs, notamment des webinaires animés par quatre conférenciers, qui plus est, professionnels du milieu.

En plus des webinaires d’introduction aux catégories, qui seront très bientôt mis à disposition en ligne, l’A2C a organisé deux séances dédiées à la rédaction de cas, les 27 et 28 janvier prochains, tous deux à midi.

Au programme, ce seront Michel-Alex Lessard, vice-président stratégie chez Cossette et Sophie-Annick Vallée, vice-présidente, stratégie chez lg2, qui animeront le webinaire portant sur les résultats d’affaires et stratégies, le 27 janvier.

webinaire stratégie

Celui pour la rédaction de cas en média sera ensuite donné le 28 janvier, animé cette fois par Valérie Beauchesne, consultante média, et Gabrielle Côté, superviseure média chez Touché!.

webinaire rédaction

Pour l’occasion, Grenier aux nouvelles a demandé aux quatre professionnels de répondre à quelques questions concernant leur participation aux webinaires.

Pour commencer, pourquoi avez-vous accepté de relever ce mandat ?

Gabrielle Côté : J’ai participé à la semaine des métiers, Le monde de la comm, organisée par l’A2C et j’ai trouvé l’expérience très enrichissante. Je saute sur chaque opportunité qui me permettra d’élargir mon spectre et d’échanger avec des collègues de l’industrie. Je pense que celle-ci en est une en or, comme elle encourage notre industrie média à se pousser pour briller dans la grande famille des communications.

Valérie Beauchesne : Parce que je crois que c’est essentiel à la santé de notre industrie qu’on puisse mettre les meilleurs cas de l’avant, que ces cas puissent être évalués sur les mêmes bases et qu’ils offrent tous les outils nécessaires qu’il y ait une bonne représentativité de notre industrie

Michel-Alex Lessard : C’est une vérité, rédiger et raconter un cas de stratégie d’affaires n’est jamais simple, même si tu as un cas solide à la base. On avait envie de partager sans filtre notre expérience à ce sujet, très humblement, de partager le meilleur comme le pire de nos expériences, et ce, en espérant que ça puisse aider.

Sophie-Annick Vallée : C’est une gymnastique mentale et rédactionnelle difficile et on avait envie, tous les deux, d’offrir une plateforme de discussions et de partages avec la communauté stratégique du Québec qui est de plus en plus forte, mais pour qui la rédaction de cas demeure difficile. 

À ce propos, pourquoi est-il important de s’attarder à la rédaction d’un cas ? Quels défis peut-on rencontrer en cours de route ?

Sophie-Annick Vallée : La préparation est clé parce que c’est la structure du cas qui permet de bâtir la cohérence et son fil narratif. Et sans structure et préparation, il est difficile de conserver le recul nécessaire pour raconter la bonne histoire. 

Michel-Alex Lessard : La façon de raconter et de présenter le cas d’affaires est cruciale. Le jury ne connaît pas nécessairement la marque, le contexte, l’historique — il faut arriver à encapsuler le tout de façon claire et convaincante — méchant défi.

Sophie-Annick Vallée : Et en termes de défis, ils sont multiples. Le bon angle, la bonne catégorie, les résultats à obtenir, dissocier le stratégique du tactique, mais surtout le défi est opérationnel. Il faut se donner la discipline de ne pas sous-estimer le temps requis à la rédaction d’un cas performant. Dans toutes les agences, on vit la même chose : on a tous pas ou peu de temps pour faire de la rédaction de cas une priorité — on va se le dire, pour gagner, il faut y mettre le temps. 

Gabrielle Côté : Accorder une attention particulière à la rédaction de cas est prioritaire, comme tout passe par le storytelling, c’est-à-dire la façon de raconter son histoire. La passion, le souci du détail et la force du défi ou de l’innovation transparaissent spécialement à travers un cas écrit. Dans le cadre de mon expérience de jury, il y a des cas qui m’ont accrochée dès la première lecture et d’autres qui ont nécessité une deuxième ou troisième lecture pour bien saisir les éléments distinctifs. Un cas bien écrit se démarque donc dès le début dans un processus de concours.  

Que diriez-vous à quelqu’un qui hésite à déposer un projet au concours ? Quelles sont les bonnes questions à se poser en amont ? Que retire-t-on d’une participation à un tel processus, outre la possibilité de faire rayonner le travail de son agence ? 

Gabrielle Côté : Le premier élément à garder en tête est qu’il ne faut jamais assumer qu’un projet n’a pas les jambes d’être soumis. Il faut analyser ses campagnes dans le sens contraire et en jaser avec des collègues qui ne sont pas familiers avec celles-ci pour parfois se rendre compte qu’une tactique parmi la campagne a un gros potentiel ou que la campagne en soi possède une profondeur de déploiement qu’on n’avait pas remarquée parce qu’on manquait de recul. C’est à l’avantage de tous les professionnels du média d’être impliqués dans des soumissions de projets au concours. Ce sont des expériences qui permettent de décortiquer ses projets et de les analyser avec un regard nouveau. Ce regard peut se transformer en étincelle qui inspire une prochaine campagne ! 

Valérie Beauchesne : Avoir du bon matériel à présenter peut être un atout certain en processus de développement d’affaires, et en s’attardant sur nos meilleurs cas on peut aussi inspirer nos clients et nos employé.es. Les questions à se poser sont assez simples : qu’est-ce que nous avons fait de nouveau qui mérite d’être mentionné ? Est-ce que les résultats étaient au rendez-vous ? Est-ce que c’est le genre de travail qui pourrait être repris (quand on parle de « first to market » notamment) ?

Michel-Alex Lessard : De façon très rationnelle, d’abord et avant tout, ça prend des résultats. Des résultats. Et des résultats. C’est le point de départ, s’il n’y en a pas ou des résultats faibles, je conseillerais de vous questionner sur la pertinence ou pas de présenter. Le but de ce concours est de corréler stratégies et résultats, c’est donc la base.

Sophie-Annick Vallée : En travaillant nos cas, nous n’avons pas le choix d’aller à l’essentiel de la réflexion stratégique. C’est l’occasion de synthétiser le travail accompli et donc, par le fait même, d’avoir un recul et de mieux évaluer notre propre approche et notre propre performance. C’est un moment privilégié pour avoir un regard extérieur sur notre pratique et de le faire de concert avec les différents experts.

Que pensez-vous de la formule des webinaires qui vise à outiller les participants en termes de rédaction de cas et qui réunit quatre conférencier.ères aux feuilles de route différentes ? Qu’est-ce que cette diversité professionnelle apporte à la formule des webinaires ?

Michel-Alex Lessard et Sophie-Annick Vallée : On aime la formule, et en fait, comme on s’ennuie de travailler ensemble (!!), on trouvait l’opportunité parfaite de pouvoir partager ensemble notre expérience à cet effet. Notre amour commun de la discipline et du métier nous donne envie de le faire. 

Valérie Beauchesne : La diversité apporte des perspectives différentes qui sont nécessaires à faire émerger les meilleures idées et pratiques. Dans le cas de notre duo, ce sont des retrouvailles comme nous avons travaillé ensemble chez Sid Lee Média et je peux vous assurer que nos profils très différents nous rendent très complémentaires. On a des cerveaux très différents, ce qui fait qu’on approche les défis chacune à notre façon et le fait d’avoir des expériences de jurys et de concours divers nous donne beaucoup de perspectives sur les attentes du jury par exemple.

Gabrielle Côté : C’est vraiment un plaisir d’animer une conférence auprès de Valérie. Ayant travaillé dans son équipe par le passé, je suis ravie de remettre à profit notre complicité dans le cadre de ce webinaire. Ce sera un heureux mélange de spontanéité et de partage d’expériences passées.  

À quoi peut-on s’attendre en suivant cette formation ?

Valérie Beauchesne : On va tenter d’être le plus concrètes possible afin de donner des astuces et bonnes pratiques pour que tous les participants puissent se dire que c’est à leur portée, du bon travail il s’en fait partout, mais on est parfois des cordonniers mal chaussés donc un survol des meilleures façons d’aborder l’écriture des cas peut être bénéfique pour plusieurs pour qui le temps et les ressources sont limités. 

Gabrielle Côté : Ce webinaire démystifiera les critères d’évaluation, mettra en lumière les éléments distinctifs d’un cas et offrira des trucs et meilleures pratiques.  

En terminant, doit-on se préparer préalablement aux webinaires ?

Michel-Alex Lessard et Sophie-Annick Vallée : Aucune préparation n’est requise. Le webinaire se voudra une occasion de répondre à vos questions sur le fonctionnement d’un jury, la rédaction, la préparation, etc. Certes, nous présenterons nos réflexions, mais on souhaite aussi que ce soit une conversation. 

Intéressé.es à participer au concours Idéa ?

Consultez dès maintenant :

  • Le Guide du soumissionnaire.
  • Les webinaires d’introduction aux catégories (offerts les 20 et 21 janvier), seront également disponibles en ligne sous peu. Pour vous inscrire au webinaire du 21, c’est par ici.
  • Les webinaires sur la rédaction de cas en « Résultats d’affaires et stratégie » (27 janvier, à midi) et « Média » (28 janvier, à midi). L’inscription, c’est par ici.
  • Pour voir l’édition passée du concours et les gagnants, ici.

Idéa