Après la conversation autour de la semaine de 4 jours, pourquoi ne pas opter pour des journées de 5 heures? On dira ce qu’on voudra, mais, malgré toute la volonté du monde, la capacité à demeurer concentré·e à une tâche a ses limites. Chez les humain·es, il faut un maximum de 4 ou de 5 heures pour être productif·ves et créatif·ves.

Travailler 25 heures par semaine, est-ce vraiment suffisant? Des études abondent en ce sens. Paraît-il que nos journées de travail entre 7h et 8h sont souvent inefficaces, stressantes et remplies d’innombrables interruptions qui rendent seulement 60 % de nos journées de travail productives… Et si la solution reposait sur des journées de travail de 5 heures? On y verrait une amélioration de la satisfaction des employé·es, mais aussi de la productivité globale.

Voyons voir comment miser sur la qualité pourrait être optimale.

Des journées de travail de 5 heures ont non seulement le potentiel d’améliorer la qualité et le volume du travail effectué, mais aussi d’améliorer la productivité et le bonheur des employé·es. Les employé·es viendraient au travail pour une session de travail hyper concentrée de 5 heures avec un flux ininterrompu… Comment? En réduisant considérablement les réunions. On passe d’un meeting d’une heure à un meeting ultra efficace de 15 minutes. Étant donné que la plupart des employé·es ne sont productifs·ves que trois heures par jour, on pourrait comprendre pourquoi une journée de travail ininterrompue et hyper concentrée de 5 heures pourrait fonctionner. Par ailleurs, ceux et celles qui travaillent au bureau bénéficieraient seulement d’un laps de temps de 12 minutes de concentration avant d’être perturbé·es dans leur fonction… Difficile de considérer que 7 à 8 heures de travail au quotidien soit réellement pertinentes dans ce cas!

Comment intégrer des journées de travail plus courtes?

C’est bien beau souhaiter adopter des journées de travail plus courtes, mais l’intégration de ce modèle apporte tout de même son lot de défis. L’un des plus grands problèmes réside dans la culture d’entreprise qui en prendrait un sacré coup. Les interactions non formelles, les discussions impromptues entre collègues, aller chercher un café ou luncher ensemble contribuent à tisser des liens dans un cadre moins « professionnel ». Le modèle de journée de travail comprimée en 5 heures repose sur une culture de travail fortement ciblée sur un minimum de distractions, ce qui pourrait résulter en une transition difficile pour les employé·es plus habitué·es à un temps non structuré tout au long de la journée de travail. Certaines organisations ont trouvé des moyens de contourner ce problème en remplaçant les interactions plus spontanées au bureau par des moments spécifiques, comme en organisant un 5@7 après les heures de travail par exemple.

Un autre défi important est de réorganiser les processus de communication et de répartir les tâches et les responsabilités plus efficacement pour tirer le meilleur parti des journées de 5 heures. C’est-à-dire? Minimiser le temps passé sur les courriels, raccourcir le temps des réunions, définir des horaires et des ordres du jour clairs et désactiver la majorité des notifications. Ce faisant, les organisations se concentrent davantage sur la qualité du travail plutôt que le nombre d’heures passées au travail – que ce soit à la maison ou au bureau. Le professeur et auteur américain Cal Newport, adepte du « deep work », soit de courtes plages de travail intensif, expliquait qu’il ne faut pas faire d’amalgame entre l’occupation via le temps de présence au travail et sa productivité réelle. À méditer.

Sources : Welcome to the jungle, Wrike

horloge