À un moment ou à un autre de votre carrière, vous ferez peut-être l’expérience de l’épuisement professionnel, peu importe à quel point vous aimez votre boulot. Alors que l’épuisement professionnel a toujours été répandu sur le lieu de travail, la pandémie de coronavirus n’a fait qu’exacerber le problème. Les télétravailleurs subissent désormais plus d’épuisement professionnel que les travailleurs en présentiel, ce qui devrait envoyer un signe aux employeurs qu’assurer et maintenir un environnement de travail confortable, positif et productif devrait être une préoccupation essentielle.

Qu’est-ce que l’épuisement professionnel exactement ?
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) caractérise le burnout comme un phénomène lié au travail. Résultant de stress chronique au travail, il s’agit carrément d’un épuisement. Il peut être enraciné dans le surmenage, la peur d’être licencié, un conflit avec votre patron ou vos collègues. La frustration au travail peut également provoquer un burnout. Vous pourriez être frustré par le manque de reconnaissance ou si vous n’êtes pas rémunéré à votre juste valeur. Être dans la mauvaise carrière ou le mauvais emploi peut causer à la fois du stress et de la frustration. Si vous n’aimez plus aller travailler tous les jours, déterminez d’abord si vous avez besoin d’un nouvel emploi ou d’un changement de carrière. Beaucoup de gens se retrouvent à faire le mauvais type de travail, tandis que d’autres le font au mauvais endroit. Ni l’un ni l’autre n’est bénéfique et peut carrément provoquer un burnout.

Surveillez les signes avant-coureurs
Les employeurs doivent reconnaître les signes avant-coureurs indiquant qu’un employé peut se sentir stressé et surmené, en particulier un comportement non habituel du salarié. Vous pouvez reconnaître les caractéristiques du burnout par le sentiment de manque d’énergie, le retrait vis-à-vis du travail, de la négativité ou encore du cynisme et enfin, une perte d’efficacité professionnelle. Ces caractéristiques peuvent se manifester de différentes manières, comme se sentir submergé par le travail et être constamment débordé, être démotivé, faire beaucoup d’heures (mais accomplir peu de travail), avoir un sentiment d’incompétence, être constamment fatigué, etc.

Selon le rapport de la société d’analyse et de conseil Gallup, cinq principaux facteurs en milieu de travail contribuent à l’épuisement professionnel, comme le traitement injuste des employés (préjugés, le favoritisme, les rémunérations injustes et l’application incohérente des politiques sur le lieu de travail) ; les employés surmenés (charge de travail ingérable que les employés ne peuvent pas contrôler, ce qui peut entraîner de mauvaises performances et un manque de confiance) ; le manque de clarté (rôles, responsabilités et objectifs de performance pas clairs) ; le manque de communication (les salariés qui ne sentent pas le soutien de leur gestionnaire) ; la pression de temps (il faut éviter de fixer des délais et des contraintes de temps déraisonnables, ce qui peut compromettre les performances de la tâche à accomplir et entraîner des retards).

Quoi faire en cas de burnout
Toujours selon le rapport Gallup, les gestionnaires et employeurs peuvent être proactifs de plusieurs façons : en écoutant les problèmes liés au travail des employés, encourager le travail d’équipe, solliciter activement les réflexions et les idées des employés, donner une mission ou un projet qui s’enligne dans la mission de l’organisation ou encore la rétroaction basée sur les forces et les talents des salariés.

Plus vite vous vous rendez compte que vous souffrez d’épuisement professionnel, plus il sera facile de le résoudre. Le remède le plus évident est de quitter votre emploi. Bien que cela puisse sembler un luxe pour quelqu’un aux premiers stades de l’épuisement professionnel, cela pourrait être une nécessité pour quelqu’un dont la santé est déjà affectée. Si vous en êtes aux premiers stades, il y a plusieurs choses à faire, mais avant de pouvoir trouver une solution, il est essentiel d’en connaître la cause exacte. Du côté de l’employeur, ce dernier doit reconnaître l’épuisement professionnel chez son employé et rapidement planifier une réunion pour aborder directement le problème.

L’épuisement professionnel est grave et ses effets sur la santé mentale, émotionnelle et physique d’un employé ne doivent pas être sous-estimés. En tant qu’employeur, vous devez être conscient des symptômes de l’épuisement professionnel des employés, vous attaquer aux facteurs qui les causent et prendre des mesures préventives pour garantir que le bien-être de l’employé est de la plus haute importance. Ce faisant, vous pouvez favoriser et maintenir un lieu de travail et une entreprise plus saine. Le coût de l’épuisement professionnel est élevé, tant pour les travailleurs que pour les employeurs.

Il est donc sage de trouver un moyen de l’empêcher de progresser — autant pour le bien-être de son équipe que de l’organisation !

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