Noemie Noémie Barthelet, Directrice du recrutement, Grenier aux talents

  • Ton livre / roman favori : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman
  • Un projet dont tu es particulièrement fière: Transmettre mes valeurs à ma fille 
  • As-tu un talent caché? La basse et le macramé ;)
  • Le dernier texto envoyé (sans contexte)? “Je te rappelle Momies” 

«On n’en parlera jamais assez. La santé mentale et le bien-être au travail restent très importants pour moi.» - Noémie Barthelet

En pleine pénurie de talents, les employeurs sont confrontés à plusieurs défis, particulièrement dans le domaine de la technologie de l’information (TI). Noémie Barthelet, directrice chez Grenier Recrutement, en identifie quelques-uns. Elle remarque une problématique quant à la réceptivité des candidat·es lorsqu’il·elles sont contacté·es. C’est un problème que les recruteurs rencontrent souvent sur LinkedIn. «La difficulté, c’est d’avoir une réponse, ne serait-ce qu’elle soit positive ou négative. La majorité des candidat·es sont bombardé·es de messages.» 

Pour y remédier, elle conseille aux recruteurs et aux employeurs d’être le plus original possible. «Les messages génériques, par exemple sur LinkedIn, les développeurs et le monde entier les voient venir à 100 km à la ronde. C’est important de sortir du lot et d’être original.» Pour cela, Noémie conseille de s’intéresser aux candidat·es, à leur background et de trouver des points en commun avec eux. Avez-vous fréquenté la même université? Avez-vous fait partie d’une même association? Une autre piste de solution que soulève Noémie est le recrutement international. «Je pense que les entreprises sont plus ouvertes à sponsoriser des candidat·es étranger·ères pour les faire venir ici. C’est vrai que c’est un peu long, qu’il y a des documents à remplir et que ça coûte un certain montant, mais la pénurie de main-d’œuvre est bien présente.» 

Comment les employeurs peuvent-ils se démarquer dans ce type de marché? Selon Noémie, il faut miser sur la marque employeur. «Pour les candidat·es, la marque employeur donne de la valeur à l’entreprise. Surtout lorsque l’entreprise partage ce qu’elle fait sur les médias sociaux comme des initiatives qui sont mises en place pour améliorer la marque employeur.»

La pénurie de main-d’œuvre est une réalité depuis quelques années, qui s’est intensifiée durant la pandémie. Cette dernière a aussi fait naître le phénomène de la grande démission partout en Amérique du Nord. En plus de se préoccuper du manque d’employé·es, les employeurs doivent à présent faire en sorte de ne pas perdre le personnel actuel. Retenir les talents est devenu un autre défi auquel sont confrontées les entreprises. 

Noémie propose les entrevues de rétention en solution à ce problème. Elles permettent aux employeurs d’obtenir des informations concrètes pour mobiliser et retenir les employés. «C’est une pratique qui est plus utilisée aux États-Unis. Au lieu de faire des entrevues de départ quand les gens s’en vont pour connaître leur raison, on fait des touchpoints chaque quatre ou six mois. Pendant les rencontres, l’employeur pose des questions comme: “Comment te sens-tu au travail? Est-ce qu’il y a des éléments à améliorer en tant qu’entreprise?”» Cette pratique pousse les entreprises à se remettre en question et à passer à l’action pour éviter de perdre de précieuses ressources. Noémie encourage également les entreprises à se concentrer sur les avantages sociaux et trouver des perks originaux, comme la télémédecine pour les animaux de compagnie ou un montant mensuel attribué pour les dépenses personnelles. Le bien-être au travail et la santé mentale sont des aspects à ne jamais négliger. «Il faut miser sur tous les petits éléments autres que monétaires qui peuvent apporter un bien-être aux employé·es.»

Pour contacter Noémie, c’est par ici.