Vous est-il déjà arrivé d’être sur le point d’obtenir une promotion que vous attendiez depuis longtemps, ou encore sur le point de signer un important contrat, et plutôt que de tout mettre en œuvre pour réussir, vous commettiez une bourde, vous empêchant ainsi d’avancer votre carrière ? C’est ce qu’on appelle de l’autosabotage. Laura Gallagher, fondatrice et PDG de Gallaher Edge, une société de conseil en leadership et en sciences du comportement, expliquait à Fast Company qu’il était extrêmement courant (malheureusement !) de s’autosaboter. Selon elle, l’autosabotage se résume à se mettre en travers de son propre chemin.

Mais pourquoi donc ?!
Pourquoi quelqu’un nuirait délibérément à ses propres efforts pour aller de l’avant ? Selon la psychologue clinicienne Johanna Rozenblum, « l’autosabotage est un mécanisme inconscient de mise en échec par des comportements et des actions de l’individu qui en souffre. » Reposant sur nos peurs et sur nos doutes à travers les années, l’autosabotage nous évite de raviver des blessures, alors on mettra en place des mécanismes inconscients pour ne pas avoir à se confronter et risquer l’échec. Par la même occasion, on s’empêche d’avancer/de réussir.  

Syndrome de l’imposteur, ce cousin pas si loin
Derrière l’autosabotage se cache l’idée qu’on ne mérite pas le succès. Ça ne vous rappellerait pas le syndrome de l’imposteur à tout hasard ? Par contre, la psychologue différencie les deux symptômes. Le syndrome de l’imposteur, c’est de croire qu’on ne mérite pas un poste X — c’est le sentiment d’imposture, alors que le syndrome de l’autosabotage est une barrière à l’accomplissement.

Comment reconnaître l’autosabotage ?
La façon dont nous nous enlisons dans l’autosabotage peut prendre plusieurs formes, comme procrastiner, être perfectionniste, se donner de fausses excuses, ne jamais achever une tâche entamée, ou encore être désengagé·e.

Comment le prévenir ?
Une fois que l’on aura compris le schéma typique de l’autosabotage, on peut essayer de développer des stratégies pour contrer ces mécanismes qui nous mettent des bâtons dans les roues.

On peut faire appel à son entourage, en parlant de nos difficultés, voire le solliciter. Par exemple ? Aller dormir chez un·e ami·e la veille d’un rendez-vous important pour s’assurer d’être à l’heure le jour J. On peut aussi se discipliner en s’imposant des règles de conduite afin de mieux faire face aux enjeux. Comme ? S’assurer de mettre tous ses rendez-vous en après-midi si on n’est pas du genre matinal·e, s’interdire de sortir certains soirs la semaine, et ainsi de suite. On peut également anticiper en redoublant de vigilance et être à l’écoute. Puisque le syndrome d’autosabotage va et vient selon les événements cruciaux au cours d’une carrière, on peut consulter un·e professionnel·le pour s’aider à être fin·e prêt·e lorsque les mécanismes d’autosabotage veulent se pointer le bout du nez.  

Selon Fast Company, l’autosabotage peut également être le signe d’un problème plus grave comme l’épuisement professionnel ou la dépression, alors assurez-vous d’examiner si le problème doit être traité avec un professionnel·le de la santé.

Source : Fast Company, Welcome to the Jungle

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