Quand on pense à la créativité, l’image d’une campagne publicitaire tape-à-l’œil vient souvent à la tête. Mais pour Atypic, une agence montréalaise qui souffle fièrement ses 25 bougies, la créativité revêt un autre sens. Elle se concentre sur une mission bien précise : utiliser son expertise pour appuyer des projets à impact social, un à la fois.
Pascal Lépine
Crédit photo : Donald Robitaille
Une équipe dédiée à une mission
Pascal Lépine, à la tête de cette équipe de passionné·es, voit grand. « On ne fait pas juste des campagnes. On fait la différence », dit-il avec un sourire qui en dit long sur son engagement. Cette vision est au cœur de la philosophie d’Atypic. Chaque idée, chaque visuel devient une action concrète qui fait bouger les choses. Spécialisée dans les campagnes pour les organismes de bienfaisance et les OBNL, l’agence s’immerge dans les causes qu’elle défend avec passion. « On s’investit à 100 % parce qu’on croit sincèrement en nos partenaires. Leurs succès sont aussi les nôtres », explique-t-il.
Chez Atypic, l’esprit d’équipe prime, et chaque membre joue un rôle clé. Ce sens de la communauté se retrouve aussi dans les relations avec les clients. Que ce soit un petit OBNL local ou une grande fondation internationale, tou·tes reçoivent la même attention. C’est cette approche authentique qui a permis à l’agence de se forger une place de choix dans ce secteur.
Une trajectoire empreinte d’engagement
Mais pourquoi ce virage vers les OBNL il y a 25 ans ? Pascal a toujours été un fervent bénévole. Disons-le, le mot est faible — à l’époque, il pouvait consacrer jusqu’à 30 heures par semaine à des causes qui lui tenait à cœur ! L’agence travaillait déjà avec plusieurs OBNL, alors l’idée de combiner carrière et engagement social est devenue une évidence.
Aujourd’hui, Atypic accompagne plus de 75 organisations par an. Parmi elles, des noms emblématiques comme Opération Enfant Soleil, Fondation québécoise du cancer, Réseau plein air Québec, l’Institut de planification financière, Fondation de la recherche pédiatrique. Cette diversité a permis à l’agence d’affiner son expertise, capable de piloter des campagnes d’envergure, sans jamais perdre de vue la mission sociale des OBNL.
Les défis uniques des OBNL
Travailler avec des OBNL pose des défis uniques, comme des budgets serrés et des structures plus flexibles. « Même si la professionnalisation progresse, certains concepts comme les KPI restent difficiles à appliquer », précise Pascal.
Mais pour l’équipe d’Atypic, ces défis sont autant d’occasions de faire preuve d’imagination. « On travaille avec des organisations très diverses, certaines avec des centaines d’employé·es et d’autres gérées uniquement par des bénévoles. Chaque OBNL a ses propres réalités. Même s’il y a des défis communs, les solutions ne sont jamais les mêmes. Qu’elles aient un gros budget ou presque aucun, on doit sans cesse s’adapter, comprendre leurs moyens et trouver des solutions innovantes. C’est ce que mon équipe et moi adorons de ce métier », partage-t-il. Ce savoir-faire est d’ailleurs reconnu au-delà des frontières canadiennes.
Une empreinte internationale
Atypic n’a pas seulement un impact au Québec. Pascal a partagé son expertise dans plus de 15 pays, de l’Europe à l’Amérique du Sud. « On n’arrive pas en mode “on sait tout”. On prend le temps de s’asseoir, de regarder ce qui se fait déjà, et de voir ce qui colle le mieux à leur réalité », dit-il.
Parmi les campagnes marquantes, celle réalisée avec L’Arche internationale, une organisation qui soutient les personnes ayant une déficience intellectuelle, fait figure de modèle. « On ne pouvait pas parler de la même manière partout, il y avait des nuances à respecter », exprime Pascal. Déployée dans 37 pays, la campagne mondiale Avec et sans a permis à chaque communauté locale d’adapter le message tout en conservant l’essence du projet. Une autre campagne remarquable, Ne nourris pas le monstre pour le CREDIF en Tunisie, visait à sensibiliser les adolescentes à la cyberviolence. Encore une fois, l’équipe d’Atypic a su manier sa créativité avec finesse dans un contexte socioculturel complexe.
Innover pour un impact durable
Avec des projets dans les tiroirs pour les mois à venir, le futur d’Atypic s’annonce tout aussi vibrant. « On a de grands projets en préparation qui vont une fois de plus démontrer qu’on peut allier créativité et humanité », se réjouit Pascal. Parmi eux, l’agence prévoit de lancer plusieurs initiatives autour de la création de nouveaux types de contenus, devenue essentiels dans le secteur non lucratif :
« On vient d’ouvrir notre propre studio de production vidéo et événementielle, conçu spécialement pour le secteur philanthropique. C’est une belle opportunité d’innover, particulièrement avec toutes les possibilités qu’offre la vidéo, et d’élargir notre offre au Canada », explique Pascal.
L’agence ambitionne également de renforcer les collaborations entre PME et OBNL pour créer des partenariats durables et mutuellement bénéfiques. Après 25 ans, même si l’agence brille à l’international, la croissance future se concentrera ici, au pays.
Le moteur d’Atypic ? Ce sens profond de la mission. Chaque projet est une chance de mettre son expertise et son cœur au service d’une cause qui la touche. « J’ai une chance inouïe d’avoir cette carrière, et je suis infiniment reconnaissant envers mes collègues et nos clients. Tout ça donne du sens à ma vie. Ce travail, c’est un effort collectif, et c’est grâce à l’engagement et à la confiance des gens que nous avançons. Je me sens privilégié et sincèrement reconnaissant », conclut Pascal.
Avec une équipe soudée et un engagement sans faille, Atypic montre que créativité et engagement social font bon ménage — et peuvent même changer le monde. Par ailleurs, pour célébrer les 25 ans d’Atypic, Pascal a entrepris un périple à travers le Canada dans les mois à venir. L’idée ? Aller à la rencontre des professionnel·les et des bénévoles du secteur pour échanger sur les enjeux et les opportunités à venir. Premier arrêt de la tournée ? St. John’s, Terre-Neuve.
Joyeux 25e, Atypic !