Patrice Letendre, conseiller stratégique, Direction générale des communications et des relations publiques, Société de l’assurance automobile du Québec
- Expression fréquemment utilisée: Deux vérifications valent mieux qu’une certitude
- Film favori (ou série favorite, ou même livre): Étant né au début des années 1960, j’ai beaucoup regardé la série Star Trek et tous ses films dérivés. Peut-être que dans 200 ans, on entendra «Beam me up, Scotty!»
- Ton/tes passe-temps préférés: J’ai maintenant beaucoup de temps pour me consacrer à la photographie et relire tous mes Agatha Christie.
- Quel conseil donnerais-tu à la relève? Être très curieux et étendre ses connaissances générales pour sortir du cadre de la communication.
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Après une maîtrise en géographie à l’Université de Sherbrooke et une maîtrise en administration des affaires à l’Université Laval, je suis entré au service de la Société de l’assurance automobile du Québec en 1991. J’ai œuvré dans le domaine de la recherche avant de faire le saut en communication en 1995. Il faut préciser que mon mémoire de maîtrise en géographie portait spécifiquement sur la sécurité routière. J’avais donc déjà de bonnes bases dans ce domaine.
En collaboration avec d’autres collègues, mon premier mandat de communication a été de créer un nouveau service pour mettre en œuvre des campagnes de sensibilisation à la sécurité routière sur une base structurée de marketing social. C’est en lisant beaucoup sur le sujet et en consacrant du temps pour analyser les campagnes publicitaires d’autres pays comme l’Australie, la France, l’Angleterre ou la Nouvelle-Zélande que j’ai acquis de solides connaissances en marketing social.
De fil en aiguille, je suis passé de la théorie à la pratique. À cause de (ou grâce à) la publicité de Volkswagen Tasse-toé mononcle! de 1995, je suis devenu le porte-parole média de la SAAQ, poste que j’ai occupé pendant près de sept ans. J’ai donc eu à défendre publiquement des stratégies ou des orientations publicitaires qui «chatouillaient» parfois les médias.
En 2001, j’ai coordonné ma première grande campagne de sensibilisation de masse sur le thème de la vitesse au volant. En 2004, je suis devenu le responsable de l’ensemble des campagnes publicitaires de la SAAQ. J’en ai été le coordonnateur jusqu’à ma retraite il y a quelques semaines. Au cours de ma carrière, j’ai coordonné 174 messages vidéo de sécurité routière. Ça représente environ 75 % de tous les messages vidéo diffusés par la SAAQ depuis sa création en 1978. J’ai également coordonné plus de 240 messages audio.
Au cours des 12 dernières années, c’est avec l’agence de publicité LG2, plus particulièrement avec l’équipe du bureau de Québec, que j’ai essentiellement travaillé. En collaboration avec LG2, on a conçu et produit 124 messages vidéo. Quel accomplissement quand j’y pense! Je me souviens de la première réunion de travail que nous avons eue avec la présidente à l’époque. Elle a dit: «Pour les prochaines années, je veux des messages qui sortent des sentiers battus».
C’est exactement ce qui s’est passé. J’ai embarqué à fond dans les propositions de LG2: de l’humour, de la réalité complètement frappante, des activations sur le terrain, et j’en passe! Les dernières années ont été marquées par le radar vivant qui a fait grand bruit au-delà des frontières de la province, des chips à saveur d’accident d’auto pour sensibiliser les personnes aux dangers de conduire avec les facultés affaiblies par le cannabis, et, surtout, un désir constant d’assurer la sécurité sur nos routes. Je pars à la retraite avec le sentiment du devoir accompli.