Vanessa Gauvin-Brodeur, réalisatrice et scénariste, représentée chez ROMEO en publicité

J’ai proposé Vanessa pour votre rubrique Femmes Inspirantes parce qu’elle est une artiste complète et pétillante qui marque les esprits. Réalisatrice, scénariste et magicienne du montage, elle navigue avec aisance entre publicité, documentaire et fiction. Vanessa possède plus d’une corde à son arc et un vrai talent pour magnifier «l’ordinaire». Elle s’investit à fond dans tout ce qu’elle entreprend, et son engagement dans notre milieu est exemplaire. Elle a notamment siégé pendant près de trois ans au comité consultatif de l’ARRQ pour l’instauration de normes de travail en réalisation publicitaire, contribuant ainsi concrètement à l’amélioration des conditions de ses pairs. - France-Aimy Tremblay, cofondatrice, productrice exécutive et agente de talents chez ROMEO

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• Quel est le meilleur conseil qu’on t’aie donné? De suivre mon instinct.
• Quel conseil donnerais-tu à la relève? De s’accrocher, et de s’entourer d’une communauté sur laquelle s’appuyer, à qui poser des questions. Il ne faut pas avoir peur de faire des « cold calls » et de demander conseil.
• Quel est le plus grand risque que tu as pris? Partir à la pige pour faire ce que j’aime et aller au bout de mes projets… même si je n’avais pas toujours le soutien espéré. Ça a donné de très belles surprises. « High risk, high reward. »
• Qu’est-ce qui t’inspire? Les autres femmes qui foncent, qui parlent fort, qui s’entraident. Et plusieurs films sur Mubi.

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J’ai commencé comme journaliste, attirée par l’idée de raconter les histoires des autres, mais j’avais besoin de plus de créativité dans mon quotidien. J’ai donc troqué le journalisme pour la publicité, où la réalisation s’est imposée peu à peu — d’abord par de petits mandats, puis des projets plus ambitieux.

Dès ma première année à la pige, j’ai eu la chance d’être signée par une maison de production montréalaise qui croyait en moi et en mon travail. Quelques années plus tard, j’étais aussi représentée à Toronto. Aujourd’hui chez ROMEO, je travaille sur des campagnes de nature très variée — pour des marques internationales comme pour des causes sociétales — où l’humain reste toujours au cœur du projet.

J’ai toujours eu en tête de vouloir mettre de l’avant les récits d’autrui, et le documentaire a toujours eu une place spéciale dans mon cœur. En parallèle de mes mandats publicitaires, j’ai commencé à développer mes propres projets documentaires, jusqu’à me lancer le défi d’en réaliser un, « pour voir si j’étais capable ». Sans aucun financement, ce premier film s’est rendu jusqu’à l’un des plus prestigieux festivals documentaires au monde.

Simultanément, j’ai développé une première série télé documentaire — elle verra le jour en 2026 sur les ondes de TV5. J’en signe la réalisation, la recherche et la scénarisation.

De mes années en journalisme, je garde un amour profond de l’écriture, pour moi inhérent à mon travail de réalisatrice, et on m'appelle souvent pour porter le chapeau de conceptrice ou scénariste, en plus de mon rôle de réal.

Je m’inspire énormément de ce qui m’entoure, mais aussi des différentes cultures avec lesquelles j’ai grandi (Europe, Moyen-Orient, Amérique du Nord), et des contextes sociaux dans lesquels nous évoluons. Depuis que j’ai fait mes premières armes en publicité et en documentaire, la volonté de raconter des histoires imaginées à partir de mes observations a mûri. Plusieurs projets de fiction sont aujourd’hui en développement : une série sur l’industrie publicitaire, un projet jeunesse mariant immigration et skate, et un long-métrage sur les travailleurs de nuit et la réinsertion sociale.