Stéphanie Kennan, présidente Bang Marketing

• Quel est le meilleur conseil qu’on t’ait donné? «Apprends à gérer ton énergie!» Pour durer 25 ans en affaires, il faut être une marathonienne.
• Quel conseil donnerais-tu à la relève? C’est toujours hasardeux de donner des conseils... mais le succès entrepreneurial a beaucoup à voir avec la résilience. Je conseillerais de méditer sur la signification de ce mot. Le Larousse nous dit: «Aptitude d’un individu à se construire et à vivre de manière satisfaisante en dépit de circonstances traumatiques». À plusieurs égards, se lancer en affaires, c’est accepter qu’on va vivre beaucoup d’insécurité et plusieurs échecs. Évidemment, le potentiel de réalisation de soi est immense, en contrepartie. Mais ça ne vient pas sans douleur.
• Qu’est-ce qui t’inspire? La nature. Pour moi, la pandémie a été un révélateur. J’ai eu la chance de me retrouver à travailler au chalet et je me rends compte que le fait d’avoir un bureau qui donne sur la forêt me permet d’être à la fois beaucoup plus zen et plus efficace au travail. Je ne reviendrais pas en arrière.
• Un fait inusité : J’ai calculé un jour que j’avais déménagé plus de 20 fois dans ma vie... et devinez quoi? Je déménage encore cet automne!

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J’ai commencé en affaires à 23 ans en lançant Bang Marketing avec un ami. Pour moi, c’était comme un projet parascolaire, une petite aventure sans conséquence... pour essayer. J’ai vite découvert que l’entrepreneuriat n’est pas un passe-temps. Soit on s’y investit à 200 %, soit on passe à autre chose.

25 ans plus tard, je suis toujours animée de la même passion. Les événements se sont succédés comme le rachat de mon partenaire du départ et l’arrivée de deux nouvelles associées l’an dernier, 5 déménagements, plus de 700 clients servis au fil des ans et des dizaines d’employé·es qui m’ont prêté leur talent pour quelques mois ou pour plus de quinze ans!

J’ai passé plus de la moitié de ma vie à la tête d’une agence de marketing, dans un milieu encore très masculin au niveau de la propriété des entreprises et très féminin au niveau des équipes de travail. C’est une industrie compétitive où règne un certain chaos. Je crois qu’il faut être assez solide pour durer et c’est ce dont je suis la plus fière: avoir monté une entreprise pérenne.

On verra quelle sera la suite. Je vois encore beaucoup de potentiel dans le domaine du marketing B2B qui est toujours un créneau sous-exploité parce qu’il s’agit d’un secteur difficile à servir. L’agence a un positionnement unique et une excellente feuille de route, donc les possibilités sont encore nombreuses. L’aventure continue, c’est à suivre!