Une semaine de compétition. Huit délégations d’étudiants. Une course à la médaille épique. Chaque année, les Jeux de la communication permettent à une nouvelle génération d’artisans des médias d’échanger sur le milieu des communications de demain.

Ils sont jeunes. Charismatiques. Ils ont du bagout à revendre et surfent sur une mer d’ambitions. Ils rêvent de devenir journalistes, présentateurs télé ; d’autres aspirent à faire carrière derrière la caméra comme réalisateurs, concepteurs ou publicitaires. Certains sont déjà les stars de leur cohorte ; d’autres, quant à eux, s’apprêtent à faire écarquiller les yeux de leurs collègues. Ce sont les prochaines figures de notre paysage médiatique, lesquelles se retrouvent chaque année aux Jeux de la communication.

Une nouvelle tradition


Cette tradition, instaurée en 1997, se déroule chaque année sur le campus de l’une des huit universités de l’Est du Canada possédant un programme en communications francophones ou bilingues. Plus de 300 étudiants y sont conviés pendant la semaine de relâche pour participer à une douzaine de différentes épreuves – et, idéalement, ravir l’une des convoitées place du podium. « C’est une grosse affaire, les Jeux, affirme Cathy Simon, candidate à la maîtrise et présidente de la toute dernière édition. L’ambiance est toujours exaltante. Il y a une saine, mais néanmoins réelle compétition entre les universités. » Pour les organisateurs comme pour les concurrents, une participation aux Jeux demande énormément de préparation. « C’est un cas d’organisation majeure, affirme Cathy. Chaque édition nécessite environ 12 mois de préparations. C’est fou le nombre de choses qu’il y a à coordonner. Ça va de la création des épreuves jusqu’à l’hébergement des participants. »

Cathy Simon

De réels enjeux


Les participants jouissent aussi de plusieurs mois pour parfaire leur maîtrise de la discipline dans laquelle ils concourront. « On y pense dès le début de l’année scolaire, affirme quant à lui Pierre-Luc Miville, diplômé de Concordia et récipiendaire d’une médaille d’or à l’épreuve de production vidéo de 2012. Tu ne te présente pas là pour jouer au touriste : tu veux performer. Tu le fais pour toi-même, mais aussi pour tes collègues et ton université. » Pour plusieurs d’entre eux, il s’agit d’une première expérience du métier dans un contexte professionnel. « C’est l’occasion de mettre enfin en pratique toute la théorie qu’on a apprise sur les bancs d’école, poursuit Pierre-Luc. On nous fait vivre la vraie affaire. Tout est mis en place pour recréer une expérience professionnelle. C’est sans filet : si tu te plantes, t’as l’air fou ; si tu fais une belle job, tu sais que tu viens d’attirer le spotlight sur toi. » Est-ce à dire que de bons résultats aux Jeux pourraient permettre à des étudiants de décrocher un emploi au sortir de ceux-ci ? « Ça s’est déjà vu, confirme Cathy Simon. Je sais que des collègues se sont déjà fait promettre des postes par des employeurs s’ils arrivaient à décrocher une médaille d’or lors d’une compétition. »

Pierre-Luc Miville

Les épreuves


Et quelles sont-elles, ces épreuves ? « Elles sont à la fois ludiques et pratiques, dit Cathy Simon. Cette année, par exemple, des équipes devaient créer et enregistrer un pilote de 15 minutes d’une émission culturelle. D’autres devaient produire en quelques heures une campagne de marketing à partir d’un événement donné. » Si on dit que l’athlétisme est la discipline reine des jeux olympiques, les Jeux de la communication ont-ils aussi leurs épreuves emblématiques ? « Il y en a trois, selon moi, qui attirent davantage l’attention : celles qui touchent aux relations publiques, à la publicité ainsi qu’à la gestion d’événements. Ces domaines sont très populaires en raison du nombre d’étudiants qui se dirigent dans ces branches suite à leurs études. »

L’esprit à la fête


Les Jeux de la communication sont aussi un synonyme de festivités. Certains diront même que la réputation de certains des partys étudiants n’est plus à faire… « Je vous mentirais si je vous disais que les participants n’aiment pas faire la fête, s’amuse Cathy Simon. Mais il n’y a jamais eu de débordement. Les gens en communication sont rarement isolés dans leur coin : ils aiment socialiser et trouver des façon créatives de se divertir. » Selon plusieurs, l’aspect festif de ces Jeux serait même un élément essentiel à leur réussite. « C’est pendant les partys que tu te fais le plus de contacts, conclut Pierre-Luc Miville. J’ai moi-même personnellement obtenu des contrats grâce à des amis que je me suis fait lors des Jeux. Quand arrive le gala du samedi soir, tu ne sais pas si tu repartiras avec plus de réjouissances que de déceptions, mais tu sais qu’il y a plusieurs des personnes rencontrées que tu reverras tout au long de 
ta carrière. »

Video récapitulative des Jeux de la communication 2014

Crédits
Réalisation: Robin Summer & Pierre-Luc Miville (infos: www.mivcom.ca)
Musique: "Let's Go Home (Sound Remedy Remix)" by Carousel (GooglePlay / iTunes)
Images: Gabriel Bergeron, Sébastien Iannuzzi, Frédéric Bastien Forrest, Mathieu Ménard-Larouche (infos: http://productionsbienjoue.ca/)

Article paru dans le Grenier magazine du 5 septembre 2015. Pour vous abonner, cliquez ici.