Masse Critique lance son rapport «Les émissions de l’influence publicitaire». Une première au Canada, cette étude présente les émissions de carbone résultant de la hausse des ventes générées par la publicité au Québec. Une présentation détaillée des résultats se fera lors d’une conférence en ligne le 23 février à midi.

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Mobiliser les Grands de l’industrie québécoise
Depuis près d’un siècle, le rôle économique de la publicité pour stimuler la demande a bien été souligné. Toutefois, alors que les vingt dernières années ont vu apparaître de nombreuses questions sur l’impact environnemental de certaines industries, le monde de la communication semble avoir été oublié dans la vaste équation des déséquilibres écologiques. Alors, quel est l’impact environnemental de cette industrie si puissante sur la société? Peut-on mesurer sa contribution au déséquilibre écologique?

En 2021, le collectif Purpose Disruptors au Royaume-Uni a créé, pour la première fois, une mesure qui permet d’amener un cadre non subjectif à cette discussion. Adoptée par la suite dans les critères de Race to Zero, initiative mondiale des Nations-Unies, Masse Critique a décidé d’amener cette méthodologie au Québec afin que l’industrie de la communication contribue au changement nécessaire à la sauvegarde de l’environnement.

«Il est temps de prendre nos responsabilités. Pour s’assurer que l’industrie des communications contribue au changement, toute stratégie doit être régie par l’idée de "consommation durable" et nous devons donc décider de ce qui doit être promu. Dans un premier temps, il s’agit donc de détourner les dépenses publicitaires vers des secteurs qui favorisent des entreprises plus durables et responsables. Dans un deuxième temps, l’industrie doit normaliser un mode de vie plus responsable et limiter la croissance de la consommation globale», déclare Valérie Vedrines, présidente fondatrice de Masse Critique.

D’ici 2030, Masse Critique se fixe comme objectif d’accompagner l’industrie québécoise vers un futur qui sera en harmonie viable avec la société et l’environnement. En seulement quelques mois (l’OBNL a été lancé en septembre 2022), Masse Critique a mobilisé plus de 400 acteurs de l’industrie de la communication, de la publicité et du marketing du Québec et crée un mouvement collectif pour un Marketing durable et responsable.

«Les objectifs à atteindre pour le Québec dans le Plan pour une économie verte 2030 correspondent à un effort estimé de réduction de 29 millions de tonnes d’équivalent CO2 en 2030. Notre étude démontre que l’industrie des communications et du marketing contribue à une part non négligeable des émissions de GES du Québec. Si nous n’agissons pas, il est fort à parier que cet objectif ne sera pas atteignable», souligne Julien Galtier, directeur général de Masse Critique.

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