Cisco Canada a publié la deuxième édition de son Étude sur le travail hybride, menée par Angus Reid. L’enquête révèle que le travail hybride est désormais un incontournable. En revanche, elle illustre un écart entre les attentes des employé·es et des employeurs quant au lieu de travail de l’avenir.

La flexibilité n’est plus perçue comme un « avantage » par les employé·es, mais comme une attente, montrent les résultats de l’enquête. La flexibilité des modalités de travail est considérée comme une priorité absolue (23 %) pour les employé·es lors du choix d’un employeur, tout juste après un salaire plus élevé (34 %). Elle se classe désormais avant l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, les avantages sociaux, la raison d’être et les petits extras du bureau.

« L’avenir du travail est hybride et mondial. Les organisations qui priorisent la flexibilité et le choix comme impératifs commerciaux fondamentaux en tireront parti, a déclaré Shannon Leininger, présidente de Cisco Canada. Le Canada continue de faire face à un marché du travail concurrentiel, et un modèle de travail hybride flexible et inclusif qui répond aux gens là où ils sont et là où ils veulent être favorise le recrutement, la rétention des talents, ainsi que le bonheur et le bien-être. »

Les résultats de l’étude révèlent une nette divergence entre les préférences des employé·es et des employeurs quant à l’avenir du travail.

  • La majorité (81 %) des employées canadien·nes ont déclaré que les politiques de travail flexible ont une incidence directe sur le fait qu’il·elles conservent ou quittent un emploi.
  • Un nombre croissant d’employées a également déclaré que le travail hybride a eu un impact positif sur leur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle (79 %).
  • 47 % d’entre euxelles affirment qu’il y a eu un impact très positif, ce qui représente une augmentation considérable de 16 % par rapport aux résultats de l’enquête de 2021.
  • Pourtant, 61 % des employeurs interrogés ont déclaré qu’ils ont mis en place ou prévoient de mettre en place un nombre obligatoire de jours au bureau par semaine.
  • Plus de la moitié (54 %) ont demandé aux employées de retourner au bureau plus souvent, ou prévoient de le faire.
  • Près d’un tiers (30 %) des employeurs ont également déclaré qu’ils s’attendent à ce que les employées se rapprochent de leur lieu de travail s’il·elles habitent trop loin pour faire la navette.

L’enquête a également révélé que même si la plupart des employés préfèrent le travail hybride, il existe un malaise quant à l’impact négatif de l’éloignement du bureau sur la progression de la carrière.

  • Près de la moitié (46 %) des employés qui choisissent d’être en personne plus fréquemment s’attendent à avoir plus d’occasions de participer à la culture de l’entreprise.
  • 38 % disent la même chose pour leur progression de carrière.
  • La moitié (49 %) des employeurs pensent que les possibilités de promotion professionnelle seront égales pour les employées qui travaillent principalement au bureau et ceux qui travaillent principalement à distance.
  • Ils sont toutefois moins nombreux à croire que ce sera aussi le cas pour la participation à la culture de l’entreprise (35 %).

Les résultats de l’étude révèlent aussi que l’évolution du lieu de travail a amplifié le fossé générationnel. Les différentes générations ont une perception différente de « qui » profite le plus des nouvelles politiques du lieu de travail.

  • Les répondants âgés de 18 à 54 ans sont plus susceptibles d’évaluer positivement le travail hybride ou à distance (86 % contre seulement 65 % des travailleurs âgés de 55 ans et plus).
  • 38 % des personnes interrogées estiment que les politiques de l’entreprise privilégient certaines générations au détriment des autres.
  • Plus du tiers (35 %) des employé·es âgé·es de 18 à 34 ans estiment que les politiques de leur entreprise donnent la priorité aux baby-boomers ou à la génération X.
  • Par ailleurs, les employé·es plus jeunes sont plus susceptibles que leurs collègues de s’éloigner du travail.

Le sondage a été réalisé par Angus Reid pour Cisco Canada, entre le 9 et le 15 décembre 2022. Au total, 1 000 employé·es et 509 employeurs ont été interrogé·es au pays.

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