Parmi les outils de communication, la commandite se distingue en permettant aux marques de créer une relation unique avec l’audience d’un festival ou les fanatiques d’une équipe sportive. Comme les partenaires sont intégrés à l’événement, les gens ne peuvent pas les éviter, contrairement à la publicité. Les spécialistes en partenariats corporatifs sont plus rares dans l’industrie. Il y a 10 ans, deux passionnés de la commandite se sont donc unis pour créer une entreprise unique offrant des services permettant de créer des partenariats plus performants. De l’évaluation à la stratégie ou à la négociation, l’agence Elevent est devenue une référence dans son domaine au Québec, au Canada et même, à l’international. Ses fondateurs, Francis Dumais et Jay Hébert, ont pris le temps de nous raconter leur histoire et leur évolution. Portrait d’une entreprise qui a changé la game de la commandite au Québec dans la dernière décennie.

eleventFrancis Dumais et Jay Hébert 
©Agence Consulat, Jocelyn Michel

Petite histoire des créateurs, et grande histoire d’Elevent
Se lancer en affaires, ça part d’une idée. C’est suivi de défis qui seront des victoires ou des apprentissages.

Francis et Jay se sont rencontrés en travaillant ensemble dans l’équipe des commandites de l’agence Bleublancrouge. C’est cette passion commune qui les a fait se réunir, quelques années plus tard, pour répondre à une demande grandissante dans le milieu. Comme de moins en moins d’agences prenaient en charge la portion stratégique de la commandite, les deux geeks ont eu l’idée d’unir leurs connaissances et leur expertise pour créer un logiciel qui aiderait les compagnies à évaluer la valeur de leurs commandites auprès d’annonceurs potentiels. «C’était un logiciel qui était complètement automatisé. Les gens entraient les informations sur leur commandite et en entrant leur carte de crédit, ils pouvaient obtenir leur rapport. Ce qui coûtait plusieurs milliers de dollars à faire avec une agence, l’évaluation d’une commandite, on l’a automatisé et on chargeait 500 $», raconte Francis Dumais, cofondateur d’Elevent.

Premier apprentissage. Malgré une liste de contacts bien garnie, le lancement de ce logiciel fut un flop commercial. Seulement quelques promoteurs d’événements ont payé pour recevoir leur analyse de commandites. Francis et Jay ne se sont pas laissés abattre et ont su utiliser les commentaires du petit nombre d’utilisateurs pour s’adapter et trouver le réel besoin de l’industrie. Ils ont vite compris que les promoteurs ne savaient pas quoi faire avec l’analyse. L’évaluation est un succès, super ! Mais que faire par la suite ? Ou au contraire, l’évaluation ne démontre pas beaucoup de valeur, comment faire en sorte d’attirer des commanditaires ? « L’idée demeurait la bonne, mais je pense qu’on avait sous-estimé l’importance de l’accompagnement à travers ça », mentionne Jay Hébert.

C’est donc à la suite de ce premier apprentissage qu’ils ont lancé leurs services de consultation. Dans un café coin Parc et Milton, les deux fondateurs ont passé la majorité de leurs soirées à travailler d’arrache-pied pour faire grandir leur entreprise. Création de contenu pour mieux faire connaître l’industrie, amélioration du logiciel, développement de la clientèle… En 10 ans, Elevent est passée de deux à une douzaine d’employé·es et travaille maintenant avec les plus grands joueurs en commandite au Québec.

Prendre le temps de bien faire les choses
La plus grande victoire des deux entrepreneurs aura été de ne pas vouloir aller trop vite et de réussir à retenir les membres de l’équipe. La majorité des gens qui travaillent chez Elevent ont un parcours singulier. Les qualités principales recherchées par Francis et Jay sont la curiosité et la débrouillardise. Une formation en marketing ? Ce n’est pas obligatoire. Des analystes de commandites, ça ne se forme pas à l’école ! C’est entre autres cette culture d’entreprise, axée sur le développement, la curiosité et la confiance des employé·es qui a donné des ailes à Elevent et lui a permis d’avoir la place dans l’industrie qu’elle occupe aujourd’hui. « On a des gens qui sont avec nous depuis très longtemps, depuis 5 ou 6 ans et ces gens-là ont probablement eu un impact aussi grand sinon plus par rapport à la business au quotidien. Je pense que pour moi, la plus grande leçon comme entrepreneur, c’est d’être capable d’admettre et d’avoir l’humilité de dire que tu n’es pas bon dans tout et de t’entourer de gens qui sont meilleurs que toi dans bien des affaires », ajoute Jay Hébert.

Prendre le temps de bien faire les choses, ça veut aussi dire qu’on se permet d’apprendre et d’intégrer les apprentissages. C’est ce qui peut faire la différence entre une agence qui doit fermer ses portes et une agence qui grandit et évolue dans le temps. « La beauté de ne pas avoir de baguette magique, c’est qu’on doit faire les choses lentement […] Il y a des erreurs qui doivent être faites, des milestones et des apprentissages qui ne peuvent pas être accélérés, peu importe la quantité d’argent que des investisseurs pourraient mettre. Donc prendre son temps, apprendre à la dure, il n’y a pas de raccourcis pour ça. On va continuer à faire ça. On est rendu à un point où il faut que nos apprentissages soient transmis au reste de l’équipe », note Francis Dumais.

L’autre avantage à prendre son temps, c’est de réussir à se construire une réputation de joueur étoile. En travaillant sur son expertise, sur ses logiciels et sur sa crédibilité, Elevent est devenue une des seules agences au Canada et la seule agence au Québec, à intégrer tous les services du cycle de vie de la commandite sous un même toit.

Dans la ligue des grands
L’objectif pour les 10 prochaines années ? Continuer de se faire connaître dans le reste du Canada et s’implanter aux États-Unis et en Europe. En d’autres mots, continuer à jouer dans la ligue des grands.

Avant cette crise dont on ne doit pas prononcer le nom, Elevent à réussi à travailler sur quelques projets en Belgique, en Suisse et en France. Sa trace a donc déjà été laissée de l’autre côté de l’Atlantique. «La prochaine étape, c’est de 20 à 50 employé·es, de doubler, tripler et quadrupler le chiffre d’affaires», espère Francis Dumais.

Une autre qualité primordiale pour entrer chez Elevent est la discrétion. La majorité des dossiers sont très confidentiels. L’entreprise travaille avec plusieurs institutions financières et d’assurances, collabore autant avec des promoteurs que des marques. Il est donc capital que toutes les informations reçues restent secrètes. Elevent a tout un département de recherche pour approfondir ses connaissances et améliorer ses stratégies. C’est ce qui lui permet de collaborer avec beaucoup de grands joueurs de l’industrie, et c’est ce qu’elle compte continuer à faire dans les années à venir.

Et à encore plus long terme, Elevent ne veut surtout pas cesser d’exister: «Dans 20 ans, peut-être 25 ans, je veux juste que ce soit une business qui s’est tellement développée que ça soit vraiment une entreprise de taille mondiale. Je veux vraiment faire en sorte qu’à un moment donné, je vais pouvoir léguer ça à quelqu’un et dire voici, on l’a fait pendant 25-30 ans, c’est votre bébé maintenant», conclut Jay Hébert.

À propos d’Elevent
Elevent est le leader de la stratégie, de l’évaluation de valeur, de la sélection, de la mesure de performance et de la gestion de la commandite assistée par la technologie et axée sur les données. En combinant le développement d’une technologie de pointe, une expertise approfondie du domaine du marketing et des capacités de recherche de classe mondiale, Elevent élimine les incertitudes liées aux investissements stratégiques en matière de commandite et aide les entreprises à maximiser leur retour sur investissement.

À leur plus simple expression, les outils développés par Elevent répondent à 3 questions :

  1. Est-ce que la commandite est pertinente ?
  2. Combien vaut la commandite ?
  3. Est-ce que la commandite fonctionne ?

elevent©Elevent.co