L’Association des agences de communication créative (A2C) dévoile les prés de la quatrième édition (comme le temps passe vite !) du concours Idéa, propulsée par l’A2C en collaboration avec la Société des designers graphiques du Québec (SDGQ) : 

  • Craft/Production : Geneviève Cabana-Proulx, présidente et productrice exécutive, SOMA
  • Création publicitaire : Sylvain Dufresne, vice-président, chef de la création, FCB Montréal
  • Design : Léo Breton-Allaire, associé et directeur de création, Caserne
  • Média : Alexandre Simard, vice-président, activation numérique, Omnicom Media Group
  • Produits et expériences numériques : Maxime St-Pierre, directeur général, médias numériques, Radio-Canada
  • Résultats d’affaires et stratégie : Mélanie Miron, directrice générale, marque, Québec, BMO Groupe financier

Idéa
Rangée du bas : Mélanie Biron et Geneviève Cabana-Proulx
Rangée du haut : Sylvain Dufresne, Alexandre Simard, Maxime St-Pierre et  Léo Breton-Allaire
Crédit photo : Jocelyn Michel (Consulat)

Pour l’occasion, on a demandé aux président·es des jurys de nous faire un p’tit refresh de l’édition de l’an dernier. 

On se souviendra que le présentiel était (finalement) de retour. Salle comble, industrie comblée. La grande qualité des pièces soumises a aussi été soulignée — on n’a pas à rougir des talents d’ici ! « L’édition 2022, à mi-chemin entre pandémie et vie normale, a bouillonné de talent et d’idées », partage Mélanie Miron, directrice générale, marque, Québec, BMO Groupe financier. La DG tenait aussi à saluer les valeurs sociales des annonceurs comme point d’ancrage de plusieurs campagnes gagnantes. « Encore une fois, dans l’ensemble des catégories, de petites perles se sont démarquées du lot. C’était aussi une année de “rassemblement” où la communauté créative se retrouvait enfin, ça faisait du bien à tout le monde », dit Sylvain Dufresne, vice-président, chef de la création, FCB Montréal. Léo Breton-Allaire, associé et directeur de création, Caserne, a senti un regard pointu et critique à travers le choix des projets gagnants, ce qu’il a fort aimé. « J’ai aussi été impressionné, comme tous les ans, de constater le nombre de bonnes réalisations, en plus de voir l’intelligence qui émane de tous ces projets mis les uns à côté des autres. La scène du design graphique au Québec est résolument en santé, je suis fier de travailler ici. »

Et comment ont-il·elles accueilli leur nomination ? 

C’est avec un doux amalgame de fierté, de sourire, de reconnaissance, de surprise et d’excitation que nos président·es ont appris la nouvelle. Geneviève Cabana-Proulx, présidente et productrice exécutive chez SOMA, a accueilli la sienne « comme un raz-de-marée de reconnaissance ». C’est « avec le plus grand des bonheurs et je la range en mode gratitude dans ma petite poche de chemise ». « Je ne vous cacherai pas que 2 secondes après avoir accepté, le niveau de stress a augmenté par 10 fois, mais je carbure aux défis ! », a pour sa part indiqué Maxime St-Pierre, directeur général, médias numériques, Radio-Canada.

Comment se prépare-t-on pour présider un jury d’Idéa d’ailleurs ? 

Plusieurs président·es approcheront ce rôle qui leur a été précieusement confié comme il·elles le font de manière quotidienne dans le cadre de leur profession. De ceux qui sont cartésiens et méthodiques, des outils comme un fichier Excel automatisé sera de mise (bonjour Alexandre Simard, vice-président, activation numérique, Omnicom Media Group !) ou des checklists (bonjour Maxime St-Pierre !). Outre ces outils pour les accompagner, Alexandre Simard « compte s’attarder sur les catégories modifiées ou ajoutées, en plus de retourner voir les anciens cas gagnants de divers concours d’ici et à l’international », et Maxime St-Pierre essaiera de « garder une place pour la spontanéité, et de se donner de l’espace pour explorer toujours un peu plus loin, et dans des angles différents ». Comme bien d’autres de ses comparses, Mélanie Miron se préparera avec la lecture de tous les cas pour déceler les tendances et points forts de cette année afin de guider et d’anticiper les discussions du jury. Son défi ? « Rester neutre et ne pas donner mon opinion, surtout quand je me dis en voyant une campagne “j’aurais tant aimé y avoir pensé et la réaliser” ! » 

Quels profils ont été recherchés pour constituer les jurys ? 

Restez à l’affût — les membres des jurys de chaque discipline seront bientôt présentés ! Du côté de Craft/Production, Geneviève Cabana-Proulx a sélectionné des gens qu’elle admire de près ou de loin. « Leur carrière, leur expérience, leur personnalité sauront apporter à la discussion leur couleur et leur saveur. » En Création publicitaire, des gens aux approches et aux visions variées permettront de bien élargir la façon de voir le travail présenté. « Je cherchais à m’assurer de créer un safespace  de débats pour que les conversations constructives et créatives ressortent naturellement pour une meilleure évaluation des campagnes soumises. Les gens qui forment ce jury ont des opinions, des connaissances incroyables et surtout le potentiel d’enrichir les personnes de leur point de vue », partage Sylvain Dufresne. En Design, Léo Breton-Allaire a voulu composer un jury de gens actifs dans leur pratique. « Pour créer des échanges constructifs, j’ai choisi des gens qui œuvrent en studio, en agence et même du côté client. Des gens qui dégagent de la passion et de l’excitation pour leur métier. » La richesse du jury de la discipline Média tient de l’équilibre de la présence d’expert·es varié·es et de personnes d’expérience possédant un peu plus de recul .  « Je cherchais aussi cette année à donner plus de place aux spécialistes numériques, aux gens de données et de recherche. Notre travail au quotidien évolue rapidement sur une grande variété de spécialisations, tout comme les cas soumis, et je désirais un jury qui baigne dans ces évolutions », a indiqué Alexandre Simard. Du côté Produits et expériences numériques, Maxime St-Pierre était en quête « d’un bouquet d’artisans qui offrent une diversité des expertises, des voix et des genres, ainsi que des profils qui ont fait leurs preuves dans notre industrie ». « En d’autres mots, un jury en feu, de qualité, qui a de l’attitude et qui se complétera bien au final. » Mélanie Miron tenait à avoir un jury avec des annonceurs de toute taille, tant dans le public qu’au privé, pour s’assurer d’avoir des perspectives à tous les niveaux pour la discipline Résultats d’affaires et stratégie. « J’aimerais aussi que tous les membres du jury présents sachent qu’on veut entendre leur vision, leurs commentaires, c’est la raison pour laquelle ils ont été choisis. » 

Maintenant que les jurys sont constitués, quelles pistes et directives seront proposées aux membres en vue des délibérations ?

Nos président·es espèrent que les discussions seront bien alimentées. Et pour cela, « la préparation », « l’écoute » et « le respect » reviennent souvent. Léo Breton-Allaire veut orienter le regard du jury sur trois éléments clés : l’impact de l’idée, la pertinence de la solution proposée et l’intemporalité du projet. « Je souhaite qu’on voit ce que le design peut rendre possible et quelles opportunités l’audace d’une idée peut permettre. Je veux voir des projets pour lesquels une proposition unique a été développée. » Il en va de même pour Sylvain Dufresne, qui désire s’assurer que « la bonne communication doit avoir une raison d’exister » et devra « répondre à un besoin du consommateur, être en lien avec une réalité profonde, être pertinente pour créer de l’engagement ». Comme le comité consultatif a optimisé les critères d’évaluation des cas pour renforcer le lien fort entre la stratégie d’affaires et les résultats, Mélanie Miron invite les membres du jury à suivre ces paramètres d’évaluation pendant leur préparation. « J’aimerais que le jury célèbre l’ingéniosité et l’intelligence des approches stratégiques, tout en s’assurant des résultats pour les marques. » Alexandre Simard, de son côté, aimerait que le jury ait à l’esprit « les différents mouvements de notre industrie qui visent à livrer un meilleur produit média (ex. : média responsable, expositions de qualité, etc.), et qu’on récompense les artisans qui déploient les efforts pour réellement mieux faire les choses ». Il souhaite également que l’on « discerne l’utilisation pertinente, stratégique et performante des innovations en média, versus se positionner superficiellement sur des tendances ».

Enfin, à chaque prés, sa touche, son style ! 

Surprise, plaisir et camaraderie teinteront le style de présidence des président·es. Pour l’fun, à quoi les membres des jurys devront s’attendre ? Geneviève Cabana-Proulx réserve toute une surprise. « Sans dévoiler de punch, mon jury aura une expérience mémorable. » Sylvain Dufresne, lui, pense aborder la majorité des situations avec une certaine légèreté, qu’il ne faut pas confondre avec manque de rigueur, loin de là. « Bien que je considère que ce soit un privilège de pouvoir juger le travail de nos pairs, j’ai envie que tout le monde sente un plaisir à faire partie de ce jury, qu’aucun des membres ne sorte de cette expérience en disant que c’était "une tâche " pénible, quelque chose de lourd ». Avec comme devise « qu’on apprend tout le temps de tout le monde », Mélanie Miron veut créer un esprit de bonne camaraderie où les gens se sentent écoutés et en confiance. De nature introvertie, Alexandre Simard croit que certains membres du jury partagent ce même trait de personnalité. « Il sera donc important pour moi que toutes les voix soient entendues et valorisées, peu importe leur profil professionnel ou leur spécialisation. Nous avons depuis quelques années la chance d’accueillir deux membres de la relève dans nos jurys média, et je tiens à ce que cette expérience soit enrichissante pour eux. » Léo Breton-Allaire, lui, valorisera et mettra en lumière la pertinence de ce qui est proposé par l’exercice de design. « Je souhaite qu’on remarque la réflexion, la vraie investigation. J’encourage les candidats à être généreux dans leurs soumissions pour permettre cette meilleure compréhension du contexte de travail. Je veux saisir et comprendre les enjeux sous-jacents aux solutions. » « Ayant un faible pour les pièces créatives bien léchées, réfléchies et engageantes qui ont un petit côté geek, c’est-à-dire, qui croisent l’ensemble des facettes d’une bonne expérience utilisateur, de la techno, une bonne utilisation de la donnée et la pertinence dans ce qui est fait. Ce n’est pas ça un bon produit au final ? Je pense que ça risque de se refléter dans mon style de présidence », ajoute Maxime St-Pierre. 

Pour rappel, agences, studios, maisons de production, artisan·es et annonceurs, vous aurez jusqu’au 24 février pour soumettre vos projets de la dernière année. Cliquez ici pour consulter le Guide du soumissionnaire. 

Merci aux prés d’Idéa 2023 pour cet avant-goût et à très vite pour les « Brin de jasette » ce printemps !