Son nom vous dit probablement quelque chose: Dominique Villeneuve est la présidente-directrice générale de l’A2C. Depuis 15 ans, ses chapeaux sont nombreux et changent au gré des projets qui envoûtent cette femme déterminée et remplie de vitalité. Aujourd’hui, le Grenier souligne l’implication et la place importante qu'occupe Dominique Villeneuve dans l’industrie.

Pourquoi mettre les projecteurs sur Dominique? Oui, 15 ans à l’A2C, ça se célèbre, mais nous, on avait envie de souligner le fait que depuis 15 ans, Dominique travaille dans l’ombre pour faire rayonner toute l’industrie des communications et du marketing. C’est son apport et son travail extraordinaire qu’on a envie de mettre en lumière. Et ça, ça se célèbre aussi.
- Manon Goudreault, présidente du conseil d’administration de l’A2C

Grenier: On jase! Et on veut en apprendre plus sur ton parcours. Comment es-tu arrivée à l’A2C?
Dominique Villeneuve
: C’est fou, parce que quand je pense à mon parcours, je me dis que même si les chemins ne sont pas souvent en ligne droite dans la vie, nos passions nous mènent toujours à bon port quand on choisit de les écouter. Déjà au secondaire, j’organisais tous les événements de l’école: je créais des événements, vendais des billets, me promenais de classe en classe… et bon, j’ai vite eu la piqûre pour l’organisation d’événements. Plus tard, après que l’orienteur m’ait bien dit que ça n’existait pas une job en événementiel (rires), j’ai entrepris des études en communication à l’Université d’Ottawa. Là aussi, j’ai adoré et je me suis impliquée au maximum, jusqu’à en décrocher une job en événementiel avec ma mentore, Julie Cafley. J’ai beaucoup appris d’elle : comment prendre soin des gens et surtout comment avoir une approche humaine. Avec du recul, je réalise que j’ai hérité de ses bonnes pratiques et qu’elles me servent énormément dans mon travail. Et après mes études et quelques années de travail à Ottawa, j’ai voulu revenir à Montréal. C’est là que j’ai postulé sur une offre d’emploi à l’AAPQ. Et bon, 15 ans plus tard, j’y suis toujours!

G: Qu’est-ce qui t’a charmé à l’A2C (autrefois nommé AAPQ)?
D.V: Au départ, c’est l’idée de travailler dans une industrie créative et en mouvement qui m’intéressait. À l’AAPQ, je voyais une opportunité d’en apprendre plus sur le monde des agences. En plus, un des défis à l’époque, c’était de regrouper les agences dans le but de faire rayonner notre industrie à l’international avec le projet Montréal.ad. Penser à mes 15 ans de carrière à l’A2C, ça me permet de mettre les choses en perspective : par exemple, le passage de l’AAPQ à l’A2C, ça a été marquant. Non seulement on redéfinissait notre travail dans l’industrie, mais on ratissait plus large en ralliant des joueurs qui n’étaient pas membres. On est passé d’un regroupement de 55 agences à plus d’une centaine en cinq ans. Pour ça, je pense sincèrement que l’association remplit sa mission de rallier et de rassembler, tout en défendant les intérêts de ses membres. Je côtoie des humains extraordinaires et je travaille sur des projets vraiment stimulants. Il faut aussi dire que je suis une personne curieuse de nature et que j’aime voir les choses bouger et évoluer. Ça fait partie du charme de mon travail. On a des résultats concrets qui aident une industrie toute entière. Pour moi, c’est valorisant de contribuer à un ensemble d’entreprises. Je me sens privilégiée d’avoir une carrière aussi remplie qui continue d’évoluer.

G: Si on te demande à toi, Manon: qu’est-ce qui fait que l’industrie apprécie Dominique?
Manon Goudreault:
Je pense que c’est assez clair, les gens ont envie de lui redonner parce qu’ils voient comment elle est précieuse à l’industrie; une industrie qu’elle connaît par cœur. Dominique, c’est une femme très à l’écoute des membres et des collaborateur·rices. Elle prend le temps d’appeler et de rencontrer tous ses nouveaux membres afin de mieux les comprendre, de leur présenter les services dont ils pourront bénéficier ainsi que de faire les bonnes connexions quand elle a une demande d’annonceur. Elle est toujours en action et  fédère l’industrie autour de projets porteurs. Elle est d’ailleurs reconnue pour faire en sorte que les choses bougent. Elle vise grand, pour nous. Et elle le fait dans la collaboration. Ça se voit qu’elle aime les gens, et les gens aussi l’aiment! Dominique a ce don de créer des liens entre les personnes et c’est vraiment précieux. Elle exerce un leadership positif, rassembleur et contagieux, le genre qu’on a envie de suivre.

G: Et toi, Dominique, qu’est-ce que tu crois que tu as apporté à l’A2C en 15 ans?
D.V
: C’est dur de se lancer des fleurs, je trouve. Et pour plusieurs raisons… La première, c’est que je n’aurais pas pu accomplir autant de projets sans mon équipe. Mes collègues et moi, sommes au cœur de l’évolution de l’A2C. Mais, c’est certain que quand je regarde d’où on est parti, je suis fière du chemin parcouru et des projets mis en place: le changement de nom, la nouvelle identité, le Guide de sélection d’agence, le Temple de la renommée, le Sommet des dirigeants, le concours Idéa, la création du programme de formation continue. Moi, ça me remplit de fierté de voir tous ces projets exister. Mais bon. Pour répondre à la question, ça prend du doigté pour gérer une centaine de compétiteur·rices d’une industrie et d’arriver à les mobiliser et à les faire avancer ensemble. Ça me touche beaucoup qu’on reconnaisse mon écoute, ma transparence et ma détermination à «faire arriver» les choses. Tout au long de ma carrière, j’ai osé et ça m’a permis d’évoluer et j’en suis très reconnaissante. Je trouve même qu’on devrait plus souvent mettre l’emphase sur les avantages de l’ancienneté. On parle beaucoup des opportunités et des roulements de talents au sein des entreprises, et pas assez souvent des avantages de rester et de faire sa place. Personnellement, j’y vois tellement de bienfaits; mon réseau de contacts s’élargit constamment et les relations que je crée sont durables. Ça apporte beaucoup à une entreprise d’avoir des gens d’expérience qui en ont vu plus d’une. Inversement, c’est valorisant d’évoluer dans une entreprise qui nous fait confiance et qui nous permet de nous développer.

G: En terminant, quels sont les enjeux sur lesquels se penchera l’A2C prochainement?
M.G:
Dominique l’a dit, on regroupe maintenant une centaine d’agences; des petites et des grandes qui viennent de la communication, des médias, du numérique, de l’événementiel, du design, etc. C’est donc dire qu’on doit soutenir une centaine d’agences dans un contexte de pénurie de main-d'œuvre et de potentielle récession. Quelle chance cependant de travailler dans une industrie hyper solide qui est soutenue par une association tout aussi solide. L’avenir de l’A2C, c’est de continuer de se mobiliser. On veut rester connectés aux besoins des membres et ainsi continuer d’apporter des solutions aux enjeux communs de l’industrie. Les grandes priorités de cette année tournent d’ailleurs autour du thème «Naviguer à travers les nouvelles réalités». Pour ce faire, on va concentrer nos efforts à faire rayonner les métiers et professions de l’industrie et mettre en place des mesures de valorisation de notre marque employeur. On abordera toute la question de la diversité et de l'inclusion. On veut aussi se pencher sur le développement d'affaires, la tarification et tout ce qui touche le travail spéculatif. On va évidemment aussi continuer le travail accompli sur le plan des formations et des services aux membres. Bref, on est optimiste et on croit qu’avec des gens comme Dominique, l’avenir de l’industrie est entre bonnes mains!

dominique