Tout déballer, un documentaire, coréalisé par Éco Entreprises Québec (ÉEQ) et l’École de design de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), lève le voile sur le système complexe qui se cache derrière l’emballage et la pluralité des rôles qu’il porte.

Il remet en question notre relation à l’emballage, ancrée dans nos modes de vie, et amène à réfléchir aux rôles du designer, des entreprises et de tous les acteurs qui participent au processus de sélection, de conception, de mise en marché et de transformation vers une seconde vie.

Les réalisateur·trices du documentaire ont fait appel à plusieurs expert·es-intervenant·es, dont l’agence PIGEON pour son expertise en stratégie de marque, communication et design d’emballage, afin de comprendre le comportement des consommateur·trices et de saisir comment l’importance des enjeux environnementaux s’intègre désormais dans les phases de création, de communication et de mise en marché des produits et emballages. Ce documentaire n’interpelle pas seulement les entreprises qui mettent en marché des produits emballés ou les producteurs d’emballages. Il s’adresse à tout le monde.

«Depuis plusieurs années, ÉEQ s’implique et agit comme partenaire auprès de plusieurs facultés d’enseignement universitaire, ce qui lui donne l’occasion de se positionner comme un allié naturel aux futurs chefs d’entreprises, gestionnaires et concepteurs. Collaborer avec l’UQAM s’inscrit donc naturellement dans la volonté de ÉEQ de soutenir et de nourrir les esprits et ce, dès les bancs d’école. Le documentaire Tout déballer marque un point tournant comme outil de sensibilisation, d’appel à l'action et à la réflexion commune. Le statu quo n’étant plus une option, le temps est venu pour tous les acteurs de la chaîne de valeur de remettre en question les façons de faire et de concevoir des emballages répondant aux défis actuels et futurs. ÉEQ est très fier d’avoir collaboré à ce projet et espère qu’en rendant le visionnement gratuit au public, il continuera de favoriser le dialogue entre toutes les parties prenantes», dit Maryse Vermette, présidente-directrice générale, Éco Entreprises Québec.

«Les écoles de design sont des lieux privilégiés pour développer des esprits critiques, remettre en question certaines approches convenues et explorer des pistes innovantes. Elles sont un terreau fertile où germent les idées qu’il faut laisser vivre et circuler librement. Les nouvelles générations d’étudiantes et d’étudiants sont, pour la plupart, sensibilisées aux problématiques environnementales mais ne réalisent pas toujours à quel point le design est un levier pour la recherche de solutions. Je souhaite que ce film documentaire puisse être une inspiration pour les designers de demain qui devront être mieux informés et prendre pleinement conscience de l’impact de chacune de leurs décisions, que ce soit dans le choix des matériaux ou des techniques de fabrication, pour que le tout s’inscrive dans une logique de circularité au cœur de l’économie circulaire», explique Sylvain Allard, professeur de design, directeur du programme de design graphique, École de design, UQAM.

«La conscientisation environnementale a gagné en importance dans les cinq dernières années auprès des marques avec lesquelles nous collaborons, et cette prise de conscience s’est fortement accentuée pendant les deux ans de confinement où ces sensibilités se sont retrouvées dans les réflexions stratégiques des entreprises. En matière d’amélioration des emballages, nous sommes passé de "il faudrait y penser" à "nous n’avons plus le choix de passer à l’action". Le sujet est devenu un enjeu de développement. Il est au cœur de plus en plus de briefs et de projets sur lesquels nous travaillons. L’emballage fait maintenant partie de la liste des messages-clés et attributs à communiquer, au même titre que les attributs santé ou techniques d’un produit. Nous sommes dans cette ère des produits "mieux pour vous et mieux pour la planète"», explique Stéphane Crevier, vice-président stratégie de marque et croissance, PIGEON.

Tout déballer vise à éveiller les consciences et induire un changement positif pour l’ensemble des acteurs du milieu. Bien que le gouvernement du Québec ait édicté en juillet 2022 le Règlement portant sur un système de collecte sélective de certaines matières résiduelles, introduisant ainsi la responsabilité élargie des producteurs (REP) au cœur du futur système, un geste attendu de longue date, ÉEQ n’a pas attendu le coup d’envoi de la modernisation de la collecte sélective pour commencer à sensibiliser et collaborer avec les entreprises qui mettent en marché des contenants, des emballages et des imprimés.

Visionnez le documentaire Tout déballer.

©Charlotte B.-Domingue
De gauche à droite:
Maryse Vermette, présidente-directrice générale, Éco Entreprises Québec
Sylvain Allard, professeur de design, directeur du programme de design graphique, École de design, UQAM
Geneviève Dionne, Directrice, Écoconception et économie circulaire, Éco Entreprises Québec,
Stéphane Crevier, Vice-président stratégie de marque et croissance, PIGEON