Une autre année de pandémie derrière nous, c’est aussi une autre année de créativité bouillonnante pour l’industrie québécoise des communications. Les finalistes du concours Idéa savent non seulement se démarquer, mais aussi prouver que même les temps durs ne peuvent pas les arrêter. On leur rend hommage en compagnie de Dominique Villeneuve, Julie Royer et Mario Mercier.

C'est ce soir que l’Association des agences de communication créative (A2C), en collaboration avec la Société des designers graphiques du Québec (SDGQ), récompense les talents d’ici pour leur expertise et leur créativité dans les disciplines Craft/Production, Création publicitaire, Design, Média, Produits et expériences numériques ainsi que Résultats d’affaires et stratégie. Alors que le concours de l’an dernier était marqué par la résilience et le dépassement, cette troisième édition témoignera plutôt de l'espoir et de la vigueur de l'industrie. Malgré les difficultés liées à la pandémie, de nouveaux sommets auront été atteints, avec plus de 1 450 soumissions au concours, preuve que l’industrie est bel et bien en vie, et même en bonne santé! Dominique Villeneuve, présidente-directrice générale de l’A2C, se dit toujours impressionnée par le savoir-faire des agences et des talents créatifs de l’industrie: «C’est incroyable ce qu’on réussit à faire avec des défis de budget, de production, de temps et les échéanciers super serrés. Les agences sont vraiment au rendez-vous pour aider les marques et les entreprises d’ici. Je me garde à l’affût de ce qui sort, et j’ai toujours des surprises. C’est un plaisir renouvelé de découvrir le talent des agences chaque année.»

Mario Mercier, coprésident de la SDGQ et président, directeur de création chez Compagnie & cie, remarque lui aussi la force de l’industrie: «Je trouve que l’industrie va bien. Il y a une pénurie de main-d’œuvre, et ce n’est pas pour rien: il y en a, du travail, et on est tous bien occupés! C’est réjouissant de voir ça. Le taux de participation a été bien élevé probablement pour ça aussi, parce que l’industrie est en santé et se porte bien. On le voit aussi à la SDGQ, qui est en période de recrutement en ce moment. On veut accueillir les jeunes, on a plein de beaux projets, et on est en train de bâtir une communauté et des plateformes d’échanges, du mentorat et des conférences internationales avec l’A2C. Il y a beaucoup de choses qui se passent, après deux ans à se retrousser les manches.»

Enfin, une remise en prix en personne!
Dominique Villeneuve est également très heureuse de pouvoir enfin célébrer ces talents en présentiel, puisque les deux dernières éditions avaient dû être présentées en mode virtuel. «Je pense que tout le monde a tellement hâte de revenir en présentiel, de revenir à ce qui était un petit peu l’industrie d’avant, mais avec les changements d’aujourd’hui. On est très bien appuyés, et je remercie nos partenaires parce que c’est grâce à eux et à leur appui qu’on peut rendre cet événement aussi grandiose. Un autre grand merci à l’industrie et aux talents individuels: c’est encore une très grosse année dernière nous, et ce n’est pas terminé, il va falloir vivre avec le mode hybride, il y a donc d’autres défis à l’horizon. Si on continue de travailler avec autant de collaboration, de talent et de passion, je suis certaine qu’on va se réunir à nouveau l’an prochain avec d’aussi beaux projets», dit-elle avec confiance. C’est au New City Gas à Montréal que la remise de prix aura lieu, sans toutefois oublier ceux qui ne peuvent se déplacer ou sont encore sensibles face aux rassemblements: une option virtuelle est également offerte gratuitement à tous ceux qui la préfèrent.

L’image de marque à l’honneur
Même si le concours Idéa cherche à récompenser l’originalité, le contexte culturel et politique de l’année peut venir teinter les types de projets qui y sont soumis. Julie Royer, coprésidente de la SDGQ et chargée de cours à l’École de design de l’Université Laval, a remarqué que la mise à jour de l’image de marque semble avoir été une grosse demande dans la dernière année: «Avec les activités au ralenti, c’est sûr qu’on touchait moins à tout ce qui était événementiel. Il faut aussi comprendre que les projets qui ont été soumis étaient dans une limite de temps, donc on tombait vraiment dans des moments de confinement. Lorsqu’une marque vit un moment au ralenti, c’est un bon moment pour revoir sa stratégie de marque, pour refaire le point, donc c’est peut-être pour ça que c’est ce genre de projet qui a été remis cette année.» Dominique Villeneuve a remarqué la même chose, en plus d’une forte présence de l’expertise média et du numérique ainsi que des campagnes avec de fortes valeurs humaines: «Il y a de super beaux projets liés à des fondations et des OBNL; on voit que le côté social ressort fortement, même avec les marques. Les entreprises veulent vraiment faire une différence et les agences peuvent les accompagner pour bien le faire, d’une façon pérenne.» Elle conclut en soulignant la qualité des soumissions, ainsi que le travail des jurys: «Encore une fois cette année, c’est vraiment indéniable, mais le talent, l’ingéniosité et le côté stratégique sont vraiment ressortis des pièces qui ont été soumises. On a six grands jurys, et le professionnalisme et les échanges qu’ils ont eus, qu’on peut voir dans les Brins de jasette avec les différents présidents, c’est vraiment impressionnant.»

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