À peine venez-vous d’atterrir sur la planète TikTok que déjà d’autres applications voient le jour. Elles ne seront peut-être pas aussi costaudes que TikTok, mais elles dépeignent comment les plateformes sociales changent en 2022. Tour d’horizon d’applications mobiles à découvrir (ou à redécouvrir), mais surtout à télécharger!

YouWho
Be heard, not seen, tel est le dicton de l’application made in France YouWho, lancée au début du mois de mai cette année. Imaginée par les deux Françaises Ariane Lambropoulos et Anna Bontemps, l’appli s’adresse spécifiquement à la Gen-Z. Son offre? Permettre à cette génération de s’exprimer sur l’actualité et des causes qui lui tiennent à cœur. Concrètement, les utilisateur·trices sont invité·es à répondre à des sondages ou à participer à des actions collectives autour de causes qui leur sont chères. Le but? Inciter les jeunes à s’influencer positivement.

BeReal
L’application BeReal, l’anti-Instagram assumé, est un réseau social également venu de l’hexagone. L’appli envoie une notification chaque jour à une heure différente. Les adeptes ont 2 minutes pour prendre une photo spontanée et la partager à leurs ami·es. Une manière d’être encore plus authentique. Devant l’ordi au boulot 9 à 5? Snap. À l’épicerie sans masque? Snap. En pleine séance d’escalade? Snap. L’effet aléatoire et «petite panique» semble avoir séduit bon nombre d’utilisateur·trices depuis sa sortie en 2020. C’est grâce à son dédain pour Instagram qu’Alexis Barreyat, l’idéateur de l’appli, a décidé de lancer cette dernière.

Discord
Un peu comme une réplique de Reddit, Discord unit, sous une seule interface, messagerie texte, vidéo et audio conviviale à plusieurs. La plateforme, un succès fou auprès des gamers, est passée de 3 millions d’abonné·es en 2016 à plus de 250 millions en 2019! Son énorme succès repose en partie sur la facilité à créer des salons virtuels, qui peuvent être gérés par des pros. Chacun·e peut monter son salon privé et inviter ses ami·es pour échanger tranquillou. Lors du premier confinement, Discord a même quitté le monde du gaming pour aider les professeurs à faire des classes virtuelles gratuitement! Si bien qu’aujourd’hui, on retrouve une panoplie de communautés et de sujets sur la plateforme. Un peu comme Twitch — ce n’est pas uniquement réservé aux gamers!

Polywork
Et si on faisait du polyworking plutôt que du networking? C’est ce que donne comme mission le réseau social Polywork, fondé par Peter Johnson (le créateur de Lystable/Kalo) et lancé en 2020. Selon lui, LinkedIn est une plateforme vieillissante (mine de rien, elle a 20 ans derrière la cravate!) et a la même composante qu’un CV, ce qui ne révèle rien sur les qualités réelles d’un talent. Polywork compte bien détrôner le réseau professionnel en exploitant ses failles et en proposant de reprendre le contrôle de son identité. Ici, exit les mentions «like», ce n’est pas un concours de popularité. Les profils des Polyworkers mettent l’accent sur la multi-carrière de plus en plus répandue. Compliqué à valoriser sur LinkedIn, mais une mine d’or pour Polywork! Si vous n’avez pas encore été invité·e à vous joindre à la plateforme, faudra encore s’armer de patience et vous mettre sur la liste d’attente… de 25 000 personnes à ce jour!

Caffeine.tv
Imaginée par Ben Keighran, un ancien designer d’Apple, Caffeine.tv veut s’attaquer à Twitch, la plateforme de streaming par excellence de jeux vidéo, entre autres. Tout comme ce géant d’Amazon, l’appli permet de diffuser des émissions en direct pour ami·es et abonné·es. En plus de permettre de faire des lives, l’appli permet de diffuser des activités sur votre écran d’ordinateur ou sur votre téléviseur pendant que vous jouez à des jeux vidéo. Selon l’entreprise, son following diffère des autres plateformes de diffusion en direct. D’ailleurs, Fox et Disney siègent tous deux au CA de Caffeine.tv. Les streamers peuvent donc utiliser le contenu dont Fox et Disney détiennent les droits, sans violation du droit d’auteur·trice. Caffeine.tv gagne en popularité dans l’univers du divertissement et du sport — mais réussira-t-elle à détrôner Twitch?

IMDb What to Watch
Épuisé·e de constamment chercher quoi regarder sur Netflix, Crave, Disney, HBO, Amazon Prime et autre? IMDB vient tout juste de lancer l’application IMDb What to Watch, qui permet aux usagers de jouer à des jeux rapides pour savoir quoi écouter/regarder. Le seul hic? Disponible aux États-Unis seulement sur Fire TV. On souhaite que ça traverse nos frontières bientôt!

Le Panoptique
La revue québécoise Panorama-cinéma, qui a comme mandat de promouvoir la culture cinématographique par l’entremise d’une démarche à la fois critique, essayiste et programmatique, a lancé sa salle de cinéma en ligne Le Panoptique, disponible depuis fin avril. Cette plateforme présente des œuvres qui ne sont pas diffusées dans les salles ni sur d’autres catalogues de distribution. Sa raison d’être? Financer la restauration de films encore absents d’écosystèmes numériques. On risque d’y trouver beaucoup de perles!

The Sapien Network
La plateforme sociale décentralisée The Sapien Network, axée sur la communauté, lance The Republic of DAOs (NDLR : DAO signifie decentralized autonomous organization, ou organisations autonomes décentralisées en français.) Son fondateur, Ankit Bhatia, avait révélé que son contenu peut être vu comme une version de Reddit prise en charge par la blockchain. En combinant la blockchain à la technologie web 3,0, le nouveau réseau social souhaite établir une plateforme qui se veut démocratisée, personnalisable et enrichissante pour ses usagers. Ceux·celles-ci peuvent garder le contrôle de leurs données, d’apporter des contributions et de gérer leurs économies numériques. Vous ai-je perdu?! Le réseau a aussi construit un jeton unique non fongible, Sapien NFT Passport, qui permet à ses détenteur·trices de bénéficier d’un éventail d’avantages dans l’écosystème numérique. La vente du passeport a débuté le 23 mars dernier pour toute personne intéressée. Par ailleurs, Sapien est la première nation numériquement souveraine au monde, avec une citoyenneté liée au fameux passeport. Pour en savoir plus, cliquez ici!

ClubHouse
Cette application qui avait fait jaser lors de son lancement en pleine pandémie en raison de son allure de «club sélect», puisqu’elle est sur invitation seulement, est un réseau social développé par Paul Davison et Rohan Seth. Clubhouse permet à ses utilisateur·trices de discuter dans des salons privés sur des sujets divers. Surfant sur la popularité des podcasts, des applications et des services de messagerie où les gens n’échangent que des voice notes, le principe de l’appli repose sur la voix — vecteur d’émotions, de nuances, et d’empathie.

Peeq
Conçue par et pour des célébrités, la plateforme Peeq a pour but d’offrir à ses utilisateur·trices la possibilité de connecter avec leurs fans et leurs communautés dans un safe space, sans intimidation. Les personnalités publiques issues du monde de la télévision, de la musique et du sport ont la liberté de choisir comment, quand et sous quel format elles souhaitent s’engager auprès de leur fanbase. Plateforme de type «freemium», Peeq permet aux fans de payer un montant pour débloquer du contenu premium en achetant de la monnaie virtuelle, comme Robux (Roblux). Ainsi, les talents gardent 100% de leurs gains. Peeq veut connecter leurs fans à leurs célébrités préférées tout en collectant des fonds pour des causes comme American Red Cross, Habitat for Humanity, et Global Gift Foundation.

Si toutes les applications et les plateformes présentées ci-haut ne sont pas nécessairement semblables, plusieurs d’entre elles se rejoignent — on y sent un profond désir de ne pas vouloir projeter une image parfaite, de revenir aux sources, de changer le monde et de démocratiser les choses, et ce, avec un esprit de communauté.

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