La pandémie aura certainement changé le contexte du marché de l’emploi au Canada. Selon la Grande étude sur le monde du travail réalisée par Léger pour Hamster, la satisfaction des travailleur·euses canadien·nes est en baisse de 3% et leur engagement envers le travail a chuté de 6% depuis 2021.

Le niveau de satisfaction des Canadien·nes à l’égard de certains éléments spécifiques au travail a également diminué drastiquement depuis 2021, passant à 74% pour les conditions de travail (en baisse de 6% par rapport à 2021) et chutant à 60% pour le salaire (une baisse de 10% depuis 2021).

Depuis le début de la pandémie, 24% des travailleur·euses se disent moins satisfaits de leur travail. Sans grande surprise, ce chiffre monte à 42% chez les travailleur·euses institutionnel·les et 38% chez les travailleur·euses dans le secteur de l’enseignement et des services sociaux.        

Ramener l’humain dans ressources «humaines»
Les tendances révélées par l’Étude sur le marché du travail de Hamster changent le visage du travail partout au pays et il est plus important que jamais pour les employeur·euses canadien·nes de s’adapter à ses nouvelles réalités. Voici quelques pistes de solution en lien avec les conclusions de l’étude :

  • Après s’être fait forcer la main par la pandémie afin de mettre en place le télétravail, il est clair pour les employeurs que le modèle hybride est là pour rester. Surtout quand on sait que les travailleurs qui peuvent jouir d’une plus grande flexibilité et adaptabilité sont nettement plus productifs et satisfaits au travail.
  • Avec le télétravail vient le défi d’engagement et de motivation pour certains employés, constaté majoritairement chez la plus jeune génération. Les employeurs doivent songer à mettre en place des mécanismes permettant une meilleure intégration, du mentorat et des occasions de créer des liens pour les jeunes talents.
  • La reconnaissance au travail, la formation continue et les possibilités d’avancement ressortent également comme importantes. Toutefois, l’étude révèle que les employeurs n’y perçoivent que très peu d’impact sur la performance de leurs employés. Comme quoi les écarts de perception peuvent avoir des répercussions importantes pour les employeurs!
  • Avec le coût de la vie qui explose, les travailleurs accordent encore plus d’importance à leur salaire quand vient le temps d’évaluer leur satisfaction au travail. Les employeurs ne peuvent ignorer cet élément important afin de contribuer à une meilleure rétention de leur personnel.
  • Après la Grande démission, le marché du travail n’est plus qu’à quelques années de la Grande retraite. Les employés en fin de carrière envisageraient de demeurer plus longuement en poste s’ils pouvaient bénéficier d’horaires plus flexibles, d’une charge de travail allégée et si leur emploi représentait pour eux un moyen de rencontrer de nouvelles personnes. Les employeurs ont tout avantage à repenser l’organisation du travail pour favoriser un départ repoussé de leurs talents les plus expérimentés.

Mode de travail hybride, des effets positifs!
Avec le retour sur les lieux de travail, les Canadien·nes ayant goûté aux joies du télétravail désirent profiter d’un modèle hybride avec une moyenne de 3,8 journées à domicile. 60% des gens plus productifs depuis le début de la pandémie pratiquent en partie ou en totalité le télétravail. Autre effet positif, les travailleurs vivant la réalité du télétravail sont significativement plus satisfaits de la performance de leur employeur sur les questions salariales, de flexibilité d’horaire et des conditions de travail.

Cependant, tout n’est pas rose dans le domaine du télétravail, alors que 31% des travailleurs trouvent qu’il est plus difficile de se sentir motivé face à son travail depuis la maison. Ce chiffre bondit à 45% chez les 18-34 ans, la plus jeune catégorie de travailleurs. De plus, après plus de deux ans de pandémie et de télétravail, seulement 54% des travailleurs sont satisfaits actuellement de leur environnement de travail à domicile. Il y a donc place à l'amélioration dans ce volet grâce aux différents articles de travail qui sont disponibles sur le marché.

Encore plus de défis pour les employeurs canadiens
La pénurie de main-d’œuvre a modifié la relation employeur-employé dans la majorité des secteurs d’activité canadiens. Les travailleurs savent qu’ils disposent maintenant d’un pouvoir accru de négociation.

L’étude révèle qu’un travailleur canadien sur cinq considère changer d’emploi dans un avenir rapproché. Une forte majorité des Canadien·nes (72%) voient le travail comme un moyen d’obtenir l’argent dont ils ont besoin, alors que seulement 36% le voient comme une activité qui leur permet de se réaliser. L’incitatif de rétention le plus important pour les travailleurs est actuellement l’augmentation salariale à 41%.

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