Jamais deux sans trois ? La tant attendue et troisième édition du concours Idéa, propulsée par l’Association des agences de communications créatives (A2C), en collaboration avec la Société des designers graphiques du Québec (SDGQ), se tiendra en formule hybride le 9 juin prochain. Fidèle à la tradition, le Grenier reprend ses « Brin de jasette » avec les président·es des jurys des disciplines Création publicitaire, Design, Craft/Production, Produits et expériences numériques, Résultats d’affaires et stratégie et Média histoire d’en savoir plus sur les coulisses des délibérations. Insérer émojis d’yeux curieux ici !

Sophie-Annick Vallé

On clôt notre série avec Sophie-Annick Vallée, associée, vice-présidente stratégie chez lg2 et présidente du jury de la discipline « Résultats d’affaires et stratégie ». Ce jury est composé de professionnel·les en agence et en entreprise pour souligner l’importance de la synergie entre partenaires d’affaires. Sophie-Annick souhaitait encourager le « choc des idées » avec son jury.

  • Sophie-Annick Vallée, associée, vice-présidente, stratégie, lg2 (présidente)
  • Marilyne Alie, vice-présidente, stratégie, Touché !
  • Geneviève Boulanger, vice-présidente, service conseil, Sid Lee
  • Nathalia Del Moral, directrice générale, Amérique du Nord, Propulia Capital
  • Ingrid Enriquez-Donissaint, directrice, planification stratégique, Tam-Tam\TBWA
  • Mélanie Miron, directrice principale, marque, Québec, BMO Groupe financier
  • Pascal Nadeau, associé, vice-président exécutif, directeur de la stratégie d’affaires, Archipel
  • Louis-Dominic Parizeau, vice-président marketing, Altitude Sports

jury idea

Grenier aux nouvelles : Avez-vous remarqué une ou des tendances qui se dégageaient cette année ?

Sophie-Annick Vallée : On remarque que l’endossement de causes ou le partage d’une politique de RSE font de plus en plus partie du discours des marques. Par contre, la ligne est parfois mince entre la simple communication et la réelle prise de position et d’action. Il était important pour nous de mettre la barre haute pour que l’on se tienne comme industrie devant les risques potentiels du « marketing de cause » ou d’écoblanchiment. Ça fait partie de notre devoir. Le jury a donc été particulièrement sensible à ce possible enjeu qui est et sera de plus en plus présent au sein de l’industrie. 

GAN : Avez-vous une anecdote funny des délibérations à nous partager ?

SV : Pour certain·es membres du jury, il s’agissait de leur toute première rencontre en présentielle depuis le tout début de la pandémie. Les bruits des travaux de construction en continu pendant toutes les délibérations nous ont bel et bien rappelé que nous étions en plein centre-ville de Montréal !

GAN : Expectation/Reality?

SV : On s’attendait à voir beaucoup d’innovation et d’audace stratégique sur les expériences de marque numériques,  surtout avec l’accélération des comportements en ligne depuis le début de la pandémie. Mais peu de cas soumis appuyaient véritablement ce virage. Est-ce le marché québécois qui accuse un certain retard ou le comportement du consommateur qui n’y est pas encore réellement ? Reste qu’on est resté sur notre faim. Il y a de grandes opportunités pour redéfinir les codes et les expériences de marque en ligne. L’appel est lancé pour les candidatures de l’an prochain ! 

Si la discipline s’est largement démocratisée au cours des dernières années, j’aimerais voir plus de petites agences et d’annonceurs aux offres ou aux services à 100 % numériques soumettre des cas. 

GAN : Êtes-vous fière du travail accompli par le jury ?

SV : Oui. Vraiment. On s’était rencontrés en amont pour se donner des barèmes pour les délibérations. Tous·tes les membres du jury étaient extrêmement bien préparé·es, avec leurs notes en main ! Il leur a fallu des heures de préparation et de lecture. On voulait être respectueux·ses du travail effectué par tous·tes les soumissionnaires. Par chance, le pré-jury avait fait une première session d’écrémage sur les cas finalistes.

Les échanges étaient riches. Chacun·e a débattu en amenant un point de vue propre à sa pratique et à son expérience. Les débats ont été effectués dans la camaraderie et dans certains cas, avec plusieurs revirements de situation jusqu’à la toute fin des délibérations. C’est galvanisant de passer une journée avec des expert·es de l’industrie pour challenger et célébrer le travail d’ici. 

GAN : Vous disiez que dans les moments de crise, le génie stratégique et créatif s’élève de la mêlée. Était-ce le cas cette année ?

SV : Il y a eu beaucoup de créativité et d’ingéniosité. Mais en rétrospective, pas plus qu’à l’habitude. Tous·tes les membres du jury étant de grand·es amoureux·ses du produit créatif, il·elles se sont efforcé·es tout au long de la journée à se recentrer sur le fil conducteur stratégique, qui avait réellement mené au génie créatif. On voulait s’assurer de célébrer la stratégie et la création de valeur au-delà du flash créatif. Il y a d’autres catégories pour ça ! Après tout, c’est la raison d’être de la catégorie Stratégie et Résultats d’affaires.

Merci Sophie-Annick, on a très hâte de voir les stratégies qui vont au-delà du flash créatif!