Opérant dans le monde des communications depuis une quinzaine d’années, Véronique Lavoie s’est taillé une place bien à elle dans les industries du sport et de l’événementiel. Depuis bientôt dix ans, elle agit comme consultante en accompagnement stratégique et en communication avec son entreprise Véronique Lavoie Communications Active. Ses services incluent une palette variée, passant du plan de communication et du positionnement de marque jusqu’aux relations publiques et à la planification stratégique. Parmi ses clients, elle compte des organisations et des événements d’envergure du milieu sportif, tels que le Marathon Beneva de Montréal, le Triathlon Mondial Groupe Copley, les Grands Prix Cyclistes de Québec et de Montréal, le festival de sports d’action JACKALOPE, les centres d’escalade Allez Up, la motoneige Widescape, pour n’en nommer que quelques-uns.

Entrepreneure en mode athlète
Véronique aime les défis et a de l’énergie à revendre, et ça se traduit non seulement dans le nom de son entreprise, mais aussi dans sa façon d’approcher son travail: «J’entreprends les projets comme une compétition, ou peut-être pas comme une compétition, mais comme une athlète: je m’investis à fond, je suis vraiment en mode performance, autant dans ma vie professionnelle que personnelle.»

Dans les valeurs que Véronique nomme sur le site de son entreprise, on retrouve, sans surprise, l’action ainsi que le dépassement. En entrevue, elle explique que c’est le besoin d’être libre, en plus d’être active, qui l’a poussée à créer son entreprise de communication: elle adore évoluer dans des milieux dynamiques comme l’événementiel et le sport et être en mesure de choisir les défis qu’elle souhaite relever.

L’importance du réseau
Se lancer en affaires, ça demande de l’ambition et du courage, et le plus grand défi de Véronique lorsqu’elle a créé Communication Active, ça a été de faire le saut: «Juste de prendre la décision de sortir de ma zone de confort et de m’écouter, de répondre à ce que j’avais vraiment envie de faire… Le reste est venu vraiment naturellement, graduellement. Je sais qu’aujourd’hui, si je suis sur mon X, c’est parce que j’ai pris cette décision-là, de prendre un risque.»

Elle a dû trouver ses propres repères, et bien qu’elle n’ait pas eu de mentor·e pour démarrer son entreprise, Véronique souligne l’importance d’avoir un réseau fort et d’aller chercher l’aide d’expert·es lorsque nécessaire: «J’ai posé des questions à des gens qui m’inspiraient et qui avaient une expérience similaire à ce que je voulais entreprendre. Encore aujourd’hui, je compte sur un réseau d’expert·es de confiance, donc je ne suis jamais sans ressources. C’est bien important, je n’hésite jamais à poser des questions ou à demander des renforts, même après toutes ces années, parce qu’on ne peut pas tout savoir dans la vie, et on ne peut pas tout faire non plus.»

Ce réseau-là s’est avéré essentiel pour relever ce qui a été le deuxième plus grand défi de sa carrière: la pandémie. Ce qu’elle retient des deux dernières années, outre les difficultés qu’elle et ses collègues de l’industrie ont vécues, c’est la force de ce réseau: «Je suis vraiment fière de ce que les organisateur·trices d’événements ont fait. Il·elles ont travaillé d’arrache-pied pour essayer de réaliser leurs événements, par tous les moyens. Sincèrement, c’était beau à voir, malgré tout le négatif de la situation. Ce moment-là a quand même été émotif et sensible, et il y a eu un bel élan de solidarité. Ça a été une crise majeure que je souhaite ne jamais avoir à revivre dans ma carrière, mais il y a eu beaucoup d’empathie, de partage, d’entraide et de soutien malgré tout. Avec du recul, c’est une belle histoire humaine.»

veronique lavoie

Photo : Tobrook Photography

Quelle place pour les femmes en sport?
La présence de Véronique comme joueuse importante en communications dans l’industrie sportive est impressionnante. Cette dernière est heureuse de voir que les femmes prennent de plus en plus de place dans les organisations sportives, et espère que les nouvelles venues pourront se voir accorder tout le respect et la place nécessaire pour évoluer dans l’industrie: «Je trouve ça super rassurant et inspirant. Rassurant, parce que les femmes sont tout autant en mesure de répondre à des critères d’excellence que les hommes, et en négligeant leur reconnaissance, je pense qu’on passe à côté de beaucoup de talents vraiment extraordinaires. Et puis, inspirant parce que c’est pour la relève, il y a de jeunes filles qui rêvent de se faire une place dans cette industrie, et là on leur dit que c’est possible, et je trouve ça merveilleux! Je crois qu’il faut accélérer l’ouverture vers les talents féminins.»