La Soirée Quinze Minutes Agence organisée par la SOCOM a eu lieu le 24 mars dernier. Entretien avec Camille Sauvé, coordonnatrice aux opérations à la SOCOM, pour discuter de la soirée en question, de la réflexion derrière le changement de titre de l’événement et de l’importance de la relève dans l’industrie.

Un «speed dating» professionnel La Soirée Quinze Minutes Agence en est maintenant à sa 16e édition. L’événement qui avait comme but initial d’améliorer le réseautage des étudiants en design graphique offre maintenant l’opportunité aux étudiants de plusieurs domaines de rencontrer des professionnels selon six catégories de métiers en agence: design graphique, conception publicitaire, service-conseil, relations publiques, événementiel ou bien stratégie numérique, catégorie récemment ajoutée. Le concept de la soirée? Assez simple: «C’est un speed dating professionnel. L’étudiant a quinze minutes pour se vendre devant les professionnels de sa catégorie et pour présenter son CV, portfolio, etc. Souvent, les professionnels présents sont prêts à offrir des stages ou même des opportunités d’emplois à ceux qui se démarquent», explique Camille. C’est donc une entrée directe dans le monde des agences pour les étudiants.

Diviser l’événement en deux
Alors que l’événement a toujours eu le nom de «Soirée Quinze Minutes», cette année, un changement de titre s’imposait. En effet, la Soirée a été divisée en deux événements, soit la Soirée Quinze Minutes Entreprise qui a eu lieu en novembre dernier et la Soirée Quinze Minutes Agence qui a eu lieu à la fin du mois de mars. Ce changement serait dû à la popularité des entreprises auprès de la relève: «C’est souvent le milieu que la relève va aller voir le plus, mais c’est aussi un milieu qui est difficile à pénétrer, à trouver des contacts et à y voir les possibilités d’avenir. On a donc voulu ajouter une autre sphère, puisque ça permet de faire rayonner des entreprises tout en allant chercher la relève par le fait même», affirme-t-elle. Le concept est resté le même pour le volet entreprise, quoi que les catégories ont été déterminées selon la grosseur de celles-ci: startup, petites entreprises, grandes entreprises ou gouvernementales. De plus, la SOCOM a profité de l’occasion pour s’élargir en offrant la possibilité d’avoir des membres et clients en entreprise. «Malgré l’engouement qu’on a remarqué pour le monde des agences, les entreprises ont encore leur place dans le milieu des communications et du marketing», énonce la coordonnatrice aux opérations. Aller chercher les meilleurs.

Pourquoi est-ce important de déployer tous ces efforts pour aller chercher la relève? Selon Camille, la pénurie de main-d’oeuvre ne constitue pas nécessairement un avantage pour les travailleurs de demain: «Malgré la pénurie de main-d’oeuvre, les étudiants doivent se vendre pareil.» D’un autre côté, en entreprise ou en agence, c’est les meilleurs qui sont convoités: «Il faut aller chercher les étudiants qui sont capables de foncer pour ce qu’ils veulent. On a besoin des gens qui peuvent faire une différence. En agence autant qu’en entreprise, on veut les meilleurs», explique-t-elle. La Soirée Quinze Minutes est donc l’occasion d’attirer ces étudiants et de leur donner un avantage considérable puisque, comme l’affirme la coordonnatrice: «On le sait qu’un courriel ou un CV, ça se perd. Avoir un face-à-face avec ton potentiel futur employeur, ça, c’est inestimable.»

La relève d’aujourd’hui
Bref, La Soirée Quinze Minutes Agence et La Soirée Quinze Minutes Entreprise ont un réel potentiel pour les étudiants d’aller chercher des emplois et des stages, puisqu’ils ont la chance de créer des liens avec des professionnels du milieu. Selon Camille Sauvé, des étudiants obtiennent des stages chaque année dans le cadre de l’événement. Pour ceux qui partent les mains vides, ils repartent tout de même avec des contacts dans l’industrie. Pour mettre de l’avant le potentiel de la Soirée, la SOCOM a débuté cette année la publication de témoignages d’anciens participants sur ses médias sociaux: «Cette année, on a décidé d’organiser de petites capsules avec d’anciens étudiants qui avaient participé et qui avaient trouvé des emplois ou stages grâce à la Soirée Quinze Minutes», affirme la coordonnatrice. Bien que la version en ligne de l’événement organisé l’année dernière dû à la pandémie ait eu un franc succès, le retour en présentiel est accueilli avec optimisme: «On est content de retrouver une édition en vrai pour retrouver ce contact humain. On met cartes sur table: plus de Zoom, plus de problèmes de micro», souligne-t-elle. «On est beaucoup à graduer, mais si tu veux l’emploi de tes rêves, tu dois sauter des barrières». On peut donc dire que l’événement permet d’aller chercher la relève de demain, mais également d’aujourd’hui.

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