purcom
Photo: Donald Robitaille

Repensez à vos 15 ans. C’était la belle époque: fin du secondaire, pas trop de stress sur les épaules, des parents qui cuisinent encore pour vous et peut-être un emploi à temps partiel dans un camp d’été, un Tim Hortons ou un cinéma.

Pierre-Paul Boisvert, lui, à 15 ans, devenait agent d’artistes. Depuis 2002, le p’tit gars de Trois-Rivières qui trippait sur Céline Dion a fait du chemin pour en arriver là où il est aujourd’hui. L’histoire qui réchauffera votre cœur en ce début de printemps, c’est la sienne et celle de son agence spécialisée en communications pour le milieu artistique et culturel: PURCOM.

Un destin qui se révèle
Pierre-Paul Boisvert avait une grand-maman chanteuse – une vraie passionnée qui n’hésitait pas à emmener son petit-fils à ses spectacles où un public fidèle l’accueillait chaleureusement. De nature plutôt réservée, Pierre-Paul se souvient encore aujourd’hui s’être senti submergé par ces vagues d’amour étourdissantes.

«À l’époque, j´étais très jeune et timide. Un jour, ma grand-mère est entrée dans une salle et tout le monde s’est mis à l’applaudir super fort. Moi, je voulais rentrer dans le plancher.»

Heureusement, Pierre-Paul a rapidement découvert qu’il avait tout de même sa place dans le milieu. Pas sous les projecteurs, mais en coulisses. Dès l’âge de 10 ans, l’entrepreneur a annoncé à sa grand-mère qu’il allait gérer sa carrière. Le grand fan de Céline venait d’apprendre qu’il y avait, derrière la voix légendaire, un habile gestionnaire: René Angélil.

« Ça a été une révélation pour moi. C’était ce que je voulais faire! Ça ne s’explique pas, mais je savais que c’était ma vocation. Cinq ans plus tard, j’ai donc commencé à organiser des événements comme des concours de chant pour donner la chance à de jeunes artistes de se faire voir et connaître. Et, c’était drôle parce que, souvent, ces jeunes-là étaient plus vieux que moi!»

D’agent d’artiste à propulseur de talents
Depuis, l’autodidacte a quitté son patelin de Trois-Rivières pour gravir les échelons du showbusiness à Montréal. Même si, à l’origine, Pierre-Paul comptait se concentrer sur l’organisation de spectacles, il a vite constaté que le métier d’agent d’artiste comportait plusieurs aspects intéressants. C’est pourquoi l’entreprise, qui se positionne aujourd’hui surtout comme une agence de communications, offre une multitude de services destinés à propulser le talent de ses client·es, principalement des artistes indépendant·es et émergent·es.

«Notre mission, c’est de faire connaître les artistes en devenir. C’est ce qui nous permet de vraiment faire une différence. Quand on prend un·e artiste pas connu·e et qu’on réussit à avoir une entrevue avec un média important, on veut presque danser au bureau! On sait qu’on a un impact important dans le projet de l’artiste.»

Parmi les services de communications de l’agence, on compte les relations de presse, la promotion radio, les médias sociaux et le marketing d’influence. Les services complémentaires, quant à eux, comprennent une maison de disque, une maison d’édition et la gestion des droits d’auteur. «Nos différents services ont été créés au fil du temps afin d’aider les artistes qui n’ont pas nécessairement l’entourage pour faire avancer leur carrière. Jusqu’en 2019, je gérais tout ça seul. C’était beaucoup! Maintenant, on est sept dans l’équipe et on a quand même du pain sur la planche.»

2022: l’année du renouveau
Cette année, l’agence de Pierre-Paul Boisvert a fêté ses 20 ans. Pour l’occasion, l’entreprise qui portait auparavant le nom de PUR Communications a été rebaptisée PURCOM, tout simplement.

«On souhaitait marquer un renouveau, rajeunir notre image et souligner la fin de la pandémie qui nous a grandement affectés.»

Même si Pierre-Paul a eu à surmonter plusieurs obstacles au cours de sa carrière, aucun n’avait été aussi redoutable que la pandémie de Covid-19. Après avoir vu son agence prendre énormément d’ampleur, l’entrepreneur a décidé en 2019 d’embaucher des ressources pour l’aider… tout juste avant d’être frappé de plein fouet par la crise sanitaire.

«On est partis de très haut pour descendre très bas en un seul mois. J’ai dû apprendre à gérer une équipe en pleine période de crise. Ç’a été très formateur – c’est comme un cours d’entrepreneuriat accéléré que je vis depuis deux ans.»

Aujourd’hui, PURCOM a repris sa croissance et sa nouvelle image de marque contribue à nourrir son élan. Plusieurs artistes émergent·es comme Jaimie et Dee Joyce, ainsi que des personnalités connues comme Martine St-Clair, continuent de faire confiance à son équipe.

Pierre-Paul Boisvert n’a peut-être finalement jamais géré Céline ou sa grand-mère, mais les grandes réalisations ne sont pas ce qui manquent à son arsenal. Ce sont d’ailleurs toutes ses réussites qui lui ont permis de se débarrasser du syndrome de l’imposteur dont il a longtemps souffert.

«Il m’est arrivé beaucoup de belles choses dans les dix dernières années qui m’ont confirmé que j’avais ma place dans le milieu. Je suis de la première cohorte des PRP, une marque de reconnaissance attribuée aux professionnels des relations publiques. J’ai aussi la chance d’être mentor à HEC Montréal où j’échange avec des jeunes qui ont envie de faire ce que je fais. Et j’ai vécu des moments mémorables comme les spectacles de Martine St-Clair au Centre Vidéotron, au Centre Bell ou à la Saint-Jean-Baptiste, à Laval, devant 75 000 personnes. Je m’en souviendrai toute ma vie.»