L’agence tök communications a beau avoir seulement 6 années d’existence, ça n’a pas empêché cette jeune entreprise d’expérimenter une importante et rapide croissance. Elle a d’ailleurs accueilli pas moins de 10 personnes dans ses rangs au cours des deux dernières années. La crise sanitaire n'a pas fait trop de ravages dans cette agence qui a su se réinventer pour tirer le meilleur parti d’une période difficile à manœuvrer. Éric Santerre, président de tök communications, discute avec nous d’évolution, de culture d’entreprise et de force collaborative. 

Dans un article paru en 2020, Éric Santerre expliquait au Grenier comment son équipe et lui traversaient la pandémie, qui en était alors à ses premiers balbutiements. Plutôt que de pâtir de cette situation inconfortable, l’agence tök communications a plutôt grandi et évolué.

«En mars 2020, on était à peu près 3 ou 4 personnes à l’agence. La crise nous a rentré dedans solide, se rappelle Éric Santerre. Il fallait réagir, parce qu’on perdait nos contrats. On est pourtant rendus aujourd’hui 13 personnes! On a triplé notre nombre, on a eu une vraiment belle croissance.»

Coup de chance ou coup de maître? Comment tök a-t-elle réussi non seulement à survivre à la crise, mais à faire évoluer de façon aussi significative la grosseur de son équipe?

«On a rapidement ressenti beaucoup de positif, on s’est réinventé·es et on a changé nos façons de faire. On a voulu offrir des services plus complets, en se positionnant comme une agence RP, mais aussi en mettant de l’avant un service de communication 360. Aujourd’hui, nous sommes une belle équipe diversifiée, nos employé·es viennent de différents milieux et parcours professionnels. On est allés chercher des connaissances de plus qui complètent notre expertise de base. Avec tout ça, on est encore dans l'adaptation aux changements, mais il y a beaucoup d’efforts mis là-dessus présentement», explique Éric Santerre

Mettre en place une culture d’entreprise forte 
Pour le président de tök communications, le succès d’une entreprise réside bien souvent dans l’implantation d’une culture d’entreprise ancrée dans des valeurs de partage, de collaboration et de plaisir. 

Bien qu’il ait plus que doublé les rangs de son agence en pleine crise sanitaire, l’entrepreneur ne s’assoit pas pour autant sur ses lauriers. La pénurie de main-d'œuvre actuelle au Québec génère beaucoup de maux de tête aux dirigeants d’entreprises, et Éric Santerre sait que la difficulté de recruter passe souvent par des lacunes au niveau de la marque employeur et de sa structure. 

«Ce qui fait qu’on a trouvé des gens compétents, c’est notre culture d’entreprise. On veut offrir autre chose que ce que tout le monde connaît et propose. Chez tök, on travaille beaucoup sur notre culture interne qui en est une basée sur la proximité des employé·es, le développement des relations professionnelles tout autant que personnelles. L’idée est de trouver la juste balance.» 

Pour se différencier de la concurrence et pour appuyer cette recherche de collaboration entre les membres de l’agence, l’entrepreneur met le paquet: moments de répit donnés aux employé·es, 3 jours de travail au bureau et 2 en télétravail, activités d’équipe à chaque mois ou petits cadeaux offerts aux employé·es pour qu’il·elles se sentent en famille. 

«Quand on fait des entrevues, c’est bien beau de regarder les qualifications, mais il faut aussi demander à la personne ce qu’elle cherche. Les compétences de base peuvent être là, mais pas le bonheur», résume-t-il. 

Chérir ses talents pour les garder longtemps
C’est une chose de pouvoir attirer les meilleur·es et de voir croître son équipe, mais s’en est une autre de trouver la recette gagnante pour garder les talents en poste. Plusieurs employeurs qui expérimentent un important roulement au sein de leur entreprise se posent présentement cette difficile question. À chacun sa formule, mais pour Éric Santerre, il faut récompenser le travail bien fait dès le départ, et trouver ensuite d’autres incitatifs pour retenir ses ressources. 

«En tant qu’entrepreneur, c’est bien de se concentrer sur le recrutement, de trouver les bonnes personnes pour le bon poste, mais c’est surtout important de se concentrer sur la rétention. Au Québec, on est beaucoup dans l’augmentation de salaire après 1 an. Mais où est la récompense après 6 mois, quand les résultats sont là? Il faut reconnaître les bons coups en amont», précise le chef d’entreprise. 

Le président de tök ajoute qu’il est aussi nécessaire de parler régulièrement aux employé·es et de les questionner sans détour pour savoir qu’est-ce qui fera en sorte qu’il·elles resteront dans l’équipe.  

«Par exemple, ça peut être de payer la carte de métro, d’allouer un budget pour le téléphone personnel. Certain·es suivent des formations universitaires même en travaillant ou ont des situations à gérer à la maison. On respecte leur situation personnelle et les horaires peuvent s’ajuster en conséquence. La rétention passe par autre chose que les augmentations de salaire », conclut Éric Santerre

Récemment, ce dernier a questionné ses employé·es à savoir s’il·elles souhaitaient revenir au bureau, et quelle serait la fréquence qui leur conviendrait le mieux. Le président a aussi sondé ses équipes à propos d’une reconfiguration de leur espace de travail. 

«Les employé·es disent qu’en télétravail, tu as la possibilité de t’isoler plus que dans une aire ouverte. Il·elles veulent des espaces de concentration. On a donc trouvé des cabines insonorisées ou tu peux travailler dans la tranquillité. C’est très apprécié de l’équipe.» 

Et pour la suite?
Confiant de la force de sa culture d’entreprise, Éric Santerre pense-t-il tripler – ou même quadrupler – son équipe prochainement? Quels sont les plans de croissance de tök communications?

«On travaille activement sur le marketing RH qui est un gros morceau pour nous. tök reste une jeune entreprise, mais on développe de plus en plus de projets de grande envergure avec des clients qui nous font confiance et qu’on est super heureux d’avoir. On dit souvent que le premier 5 ans est le plus difficile, mais nous on n’a pas eu le temps de s'arrêter avec la COVID! J’ai bien l’intention de faire bientôt le plan de match de ce qui s’en vient. Dans la prochaine année, on aimerait être rendus à 15 personnes, tout en restant à taille humaine.»

tok