Des milliards de personnes du monde entier visitent YouTube pour toutes les raisons imaginables. YouTube connecte les téléspectateurs avec un éventail incroyable de contenus et de voix variés. Dans sa lutte contre la désinformation, la plateforme supprime rapidement le contenu abusif, fait la promotion de sources fiables et réduit la propagation du contenu problématique. Voici les trois défis que YouTube cherche à relever.

1 — Attraper les nouvelles informations erronées avant qu’elles ne deviennent virales
Le paysage de la désinformation en ligne a été dominé par quelques récits principaux (11 septembre 2001, Terreplatiste, les conspirations…). En conséquence, YouTube a formé ses systèmes d’apprentissage automatique pour réduire les recommandations de ces vidéos et d’autres similaires en fonction des modèles de ce type de contenu. Par contre, plus la désinformation est récente, moins YouTube a d’exemples pour former ses systèmes. Pour résoudre ce problème, il forme en permanence son système sur de nouvelles données. Il cherche à tirer parti d’un mélange encore plus ciblé de classificateurs, de mots-clés dans d’autres langues et d’informations provenant d’analystes régionaux pour identifier les récits que son classificateur principal ne capte pas. En plus de réduire la diffusion de certains contenus, les systèmes connectent les spectateurs à des vidéos de sources fiables dans les résultats de recherche et dans les recommandations. 

2 — Le problème multiplateforme : traiter les partages de désinformation
Un autre défi est la diffusion de vidéos limites en dehors de YouTube — ce sont des vidéos qui ne franchissent pas tout à fait la ligne de ses politiques de suppression, mais que YouTube ne veut pas nécessairement recommander aux gens. Il a remanié ses systèmes de recommandation pour réduire la consommation de contenu limite provenant de ses recommandations bien en dessous de 1 %. Mais même si YouTube ne recommande pas une certaine vidéo limite, elle peut toujours être visionnée via d’autres sites web qui lient ou intègrent une vidéo YouTube.

Une façon possible de résoudre ce problème consiste à désactiver le bouton de partage ou à rompre le lien sur les vidéos limitées déjà dans les recommandations. Cela signifie effectivement qu’il n’est pas possible d’intégrer ou de créer un lien vers une vidéo borderline sur un autre site. Une autre approche pourrait consister à faire apparaître un interstitiel qui apparaît avant qu’un spectateur puisse regarder une vidéo intégrée ou liée limite, en lui faisant savoir que le contenu peut contenir des informations erronées. Les interstitiels sont comme un ralentisseur : l’étape supplémentaire oblige le spectateur à s’arrêter avant de regarder ou de partager du contenu. 

3 — Intensifier les efforts de désinformation dans le monde entier
Les cultures ont des attitudes différentes envers ce qui rend une source digne de confiance. Dans certains pays, les radiodiffuseurs publics comme la BBC au Royaume-Uni sont largement considérés comme diffusant des informations faisant autorité. Pendant ce temps, dans d’autres, les radiodiffuseurs d’État peuvent se rapprocher de la propagande. Les pays affichent également une gamme de contenus au sein de leur écosystème d’actualités et d’informations, des points de vente qui exigent des normes strictes de vérification des faits à ceux qui ont peu de surveillance ou de vérification. Et les environnements politiques, les contextes historiques et les événements d’actualité peuvent conduire à des récits de désinformation hyperlocaux qui n’apparaissent nulle part ailleurs dans le monde. 

Face à cette diversité régionale, les équipes de YouTube se heurtent à bon nombre des mêmes problèmes qu’avec la désinformation émergente, allant des récits changeants au manque de sources faisant autorité. Au début de la pandémie, YouTube a constaté que tous les pays ne disposaient pas des dernières recherches disponibles auprès de leurs autorités sanitaires, et que ces autorités locales avaient parfois des orientations différentes. Il faut du temps pour travailler avec des équipes et des experts locaux pour informer le contexte culturel qui détermine si une vidéo est classée comme limite. Au-delà de la croissance de ses équipes avec encore plus de personnes qui comprennent les nuances régionales liées à la désinformation, YouTube explore d’autres investissements dans des partenariats avec des experts et des organisations non gouvernementales du monde entier. 

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