Si la pandémie a remis au cœur des enjeux d’entreprise la pertinence d’une transformation numérique comme vecteur de croissance et de flexibilité, un sondage réalisé par Léger pour le compte de Talsom démontre qu’elle n’aura pas été le déclencheur tel pensé il y a encore peu, avec 42% des gestionnaires reconnaissant que l’épisode vécu depuis les 22 derniers mois n’aura eu aucun effet quant au positionnement technologique de leur entreprise dans un marché pourtant en pleine évolution, un chiffre en augmentation de 147% par rapport à la même période l’an passé.

Voici les faits saillants:

  • Les principaux freins à la transformation numérique des entreprises sont :
    • Le manque de compétences technologiques (70%);
    • Le manque de ressources financières (58%);
    • Le manque de compétences managériales (57%).
  • 57% des employé·es ne connaissent pas la stratégie de leur entreprise en matière de transformation numérique, et :
    • 85% aimeraient avoir accès à des outils de support ou suivre des formation (84%);
    • 56% disent se sentir motivé lorsqu’ils doivent utiliser une nouvelle technologie;
    • 47% jugent que la numérisation aura un impact élevé sur leur entreprise et 35% sur leur profession.
  • Les opérations (55%) et la production (52%) sont les deux aspects des entreprises où le numérique est le moins capitalisé;
  • Les gestionnaires évoquent un degré d’adoption du numérique dans leur entreprise comme moyen (58%) ou faible (9%)

Des enjeux clé pour les entreprises
Ce sondage permet d’identifier trois enjeux clés pour les entreprises : la pénurie de main-d’œuvre, la cybersécurité et les enjeux climatiques, faisant pression sur les entreprises qui évoluent dans des écosystèmes de plus en plus complexes et rapides.

Si la compétition pour des talents plus rares engendre une hausse des salaires, le manque de ressources financières est le deuxième facteur de frein à la croissance des entreprises, à 58%. Cependant 47% des entreprises déploient des formations tout au long du processus de transformation numérique, et 45% ce sont doté d’un plan de gestion du changement, permettant de reconnaitre les meilleurs talents. Pertinent dans un contexte de «grande démission» puisque selon 97% des gestionnaires une entreprise est plus attractive en matière de talents lorsqu’elle intègre les nouvelles technologies dans les processus de travail, et qu’à contrario, 75% des gestionnaires estiment que le retard d’une entreprise dans sa transformation numérique incite les employés à quitter.

La mise en place rapide des nouveaux modes de travail à distance et hybride, a accéléré la vulnérabilité des entreprises aux cyberattaques et cet enjeu est désormais au centre de la transformation numérique avec 74% des répondant·es mentionnant que leur entreprise détient ou prévoit entreprendre une stratégie de cybersécurité, mais dont 42,5% estiment que le niveau de cybersécurité de leur entreprise n’est tout de même pas optimal.

Le respect de l’environnement est également un incontournable dans les stratégies d’entreprises. La nouvelle génération privilégie les entreprises qui ont les mêmes valeurs que les leurs, et les pressions politiques ont accéléré l’engagement des entreprises à réduire leur empreinte énergétique. Cependant, 49% des répondant·es déclarent que l’utilisation des technologies impacte modérément le réchauffement climatique, les 18 à 34 ans étant les plus nombreux à croire que leur utilisation des technologies impacte fortement l’environnement (24% vs. 13%), laissant à penser que les entreprises ont encore un rôle majeur jouer dans la communication autour des enjeux climatiques liés à la technologie, ou quant à l’adoption de la sobriété numérique, puisque 60% des gestionnaires et 67% des employé·es admettent que leur entreprise communique peu ou pas sur ce sujet, alors que 55% des émissions de carbone émises par la technologie proviennent des outils d’utilisation et de traitement des données tels que les terminaux, les data centers et les réseaux.

«Cette étude met en avant le contraste de perception entre les gestionnaires et les employé·es. La transformation numérique est encore trop souvent considérée comme une responsabilité des TI et/ou des responsables de département et s’inscrit trop peu dans une véritable démarche de changement collectif. En effet, l’implantation de nouvelles technologies entraine une modification globale des processus qui conduit à un changement de culture de l’entreprise», déclare Stéphane Ricoul, directeur exécutif, Marketing & partenariats stratégiques.

«Il existe quasiment autant de modèles d’affaires d’entreprises que d’approches en matière de transformation numérique. Il faut comprendre que le numérique et son évolution constante font en sorte que les objectifs s’ajustent et grandissent avec le projet de transformation. Une entreprise doit considérer son projet de transformation numérique comme son étoile du Nord. Une direction à prendre, une destination qui génère une valeur ajoutée croissante pour gagner en compétitivité, le tout, en perpétuelle évolution», explique Olivier Laquinte, président de Talsom.

sondage