Kryzalid, c’est une entreprise web fondée en 2001 par Sébastien Fraser et son cousin, dans un bureau grand comme une chambre à coucher. Aujourd’hui, avec ses 20 années d’expérience sous la cravate, l’agence compte plus d’une quinzaine d’employé·es et jouit d’une solide réputation autant pour son approche innovante que pour ses solutions créatives et robustes. Le Grenier s’est entretenu avec ses deux associés, Sébastien Fraser et Charles Henri.

Se lancer dans le web en 2001… Est-ce que c’était audacieux ou dangereux?Sébastien Fraser: C’est sûr que 20 ans dans le web, c’est un fait d’armes. On a vu passer énormément de transitions, de fusions et d’outils de travail. On a voulu commencer à faire du web dans l’optique de repousser les limites de ce qui était possible à l’époque. C’est encore vrai aujourd’hui. Notre mission au départ, c’était de bâtir le premier site des entreprises, les gens n’avaient pas la connaissance d’Internet qu’ils ont aujourd’hui parce que c’était nouveau tout ça! On a aussi été contre les bulles spéculatives qui disaient qu’Internet n’avait pas d’avenir! C’était audacieux de poursuivre dans ce domaine, parce qu’en 2001, le web, c’était quelque chose de complexe à expliquer et à exploiter, alors on a développé cette expertise qui traverse tout notre ADN chez Kryzalid: on a pris notre temps, on a écouté les besoins de la clientèle et on a construit le meilleur produit adapté. Notre philosophie c’est: « Prendre le temps de bien faire les choses. » Pour nous, ça veut aussi dire de prendre en considération l’humain et de le mettre en avant-plan.

Et quelles sont les valeurs de Kryzalid?
Sébastien Fraser: Le mot qui me vient en tête, c’est la collaboration. On a installé ça très tôt dans notre écosystème d’agence. Ça s’applique entre nous et entre nos équipes et la clientèle. Notre force, c’est d’écouter et de comprendre les besoins des client·es ainsi que leurs opinions, parce que nous ne sommes pas les expert·es de leur marché. On réfléchit à une stratégie et on conçoit le produit le plus performant et adapté aux besoins de ce marché. Être collaboratif, ça implique aussi de mettre de côté les trips de design, on l’a vu et c’est l’expérience qui parle, mais quand on travaille main dans la main avec la clientèle et qu’on installe des phases de collaboration créative avec elle, on crée quelque chose en continu qui satisfait tout le monde. Aussi, je pense à la question du statu quo: pour nous, ça ne peut pas perdurer. Chaque semaine, dans le web, on voit apparaître une nouveauté, que ce soit technologique, graphique ou esthétique, etc. Notre mandat, c’est de refuser le statu quo et de rester à jour sur tout ce qui est concept, méthode et technique.

Le web en 2022, c’est un monde en soi constitué d’avenues presque impensables (comme le Metaverse). Parlez-nous un peu de vos défis actuels.
Sébastien Fraser: Notre premier défi, c’est (comme tout le monde dans le web) de trouver des ressources. La pénurie de main-d’œuvre dans notre domaine est là depuis longtemps. Garder notre monde proche de nous et puis bâtir une équipe solide, c’est ça notre plus grand challenge. Par chance, on a naturellement à cœur le bien-être de notre staff. Charles Henri et moi, on s’intéresse aux gens et on continue de travailler en collaboration avec eux. C’est pourquoi on peut compter sur une équipe fidèle et persévérante. On encourage l’évolution personnelle et professionnelle… Bref, la force de Kryzalid, c’est l’équipe qui travaille derrière et je pense qu’on a bien relevé ce défi.

Charles Henri: Un autre défi du domaine, c’est la popularité grandissante des technologies qui simplifient la création de sites web. On a dû montrer aux gens qu’entre un do-it-yourself et une agence qui détient le savoir-faire et la fiabilité pour assurer le succès de grands projets web, l’option la plus efficace, c’est notre expertise et notre connaissance du parcours utilisateur. Avant de parler de site web, notre démarche consiste à comprendre l’écosystème de notre client·e. La corrélation entre le site web et l’activité de l’entreprise sur les médias, sociaux, la publicité qui mène au site, le SEO, le SEM… Ce sont tous des paramètres importants qui participent à notre première réflexion sur les besoins réels de la clientèle. Une stratégie web adaptée à son entreprise et son marché, c’est important, et à partir du moment où on a mis le doigt sur une bonne stratégie, l’image de marque peut être travaillée de pair avec la transformation du site. Notre travail, ça ne se résume pas qu’à faire un site web, c’est bien plus que ça et on accompagne les gens dans toutes les avenues tentaculaires de son image: que ce soit en développant des web app, du design graphique, etc.

En terminant, quel regard pose Kryzalid sur l’avenir?
Charles Henri: Continuer de créer et de se renouveler. On fait du design imprimé et il arrive qu’on revoie l’image de marque en donnant des coups de pouce avec l’identité visuelle. C’est toute l’architecture de l’information qu’on est prêt·es à travailler avec notre clientèle, et ce dans toutes ses avenues: logo, carte d’affaires, pochette, etc.  Aussi, avec les années, on s’est bâti une solide clientèle dans le domaine de l’éducation. On a d’ailleurs signé le nouveau site web du Collège Stanislas. C’était un défi sur le plan du contenu et de la stratégie et on a fait un excellent travail de design — autant UX qu’esthétique. On peut dire aussi que ce qui nous intéresse, c’est de s’attaquer à des projets complexes et poussés autant en matière de contenu que de contenant.

Sébastien Fraser: Ça regarde bien l’avenir. On n’a jamais été aussi bon·nes qu’aujourd’hui. On veut rester une des meilleures options pour les entreprises. Surtout, on est au courant que pour compétitionner avec ce marché hyper compétitif, il faut rassembler les meilleurs éléments, soit des gens passionnés, créatifs, compétents et curieux. Pas de statu quo pour l’avenir, on garde les yeux ouverts sur la nouveauté et on prête une oreille attentive aux besoins de notre clientèle et de notre équipe.

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