Le métavers fait fureur et tout le monde, y compris les marques, commence à cartographier à quoi pourrait ressembler leur expérience dans le nouveau monde de la réalité virtuelle. Il a le potentiel de changer la vie, mais il y a quelques considérations que les spécialistes du marketing doivent garder à l’esprit.

Les plateformes n’ont pas été construites pour coder
Les plateformes de médias sociaux ont été conçues par des entreprises privées pour éventuellement monétiser les données des gens. L’objectif a toujours été d’attirer des personnes en tant qu’utilisateurs principaux, puis d’exploiter leurs données pour stimuler l’interaction et, finalement, fournir une certaine valeur à une entité prête à payer pour atteindre la base d’utilisateurs. Ces plateformes ont bénéficié d’un manque de réglementation sur leur construction et sur leur fonctionnement. Elles peuvent se construire comme elles le souhaitent, avec peu ou pas de garanties pour leur base d’utilisateurs. Actuellement, il n’y a pas de réglementation pour le métavers.

Les problèmes de sécurité spécifiques au métavers
La société a adopté des normes de sécurité et des organismes de réglementation qui obligent les entreprises privées et publiques à ériger des choses en toute sécurité, selon un code international du bâtiment, les normes de navigabilité de la FAA ou le ministère des Transports, par exemple.

Mis à part l’ingénierie sûre et la construction réelle du paysage métavers, il y aura beaucoup plus de données utilisateur acquises et manipulées pour façonner les expériences dans le monde virtuel. Des données biométriques, ainsi que des données psychographiques, qui peuvent être utilisées pour augmenter la réalité qu’on explore. Le potentiel de propagation de la désinformation est élevé, qu’il s’agisse d’un simple changement d’apparence individuelle ou d’un mouvement complet d’intimidation, de discours de haine ou de mensonges politiques.

La confidentialité des consommateur·trices dans le métavers
Avec des lunettes VR qui suivent le mouvement des yeux, des caméras et des capteurs qui collectent les mouvements du corps et potentiellement le poids ou les capacités physiques des utilisateurs, qui régira ce qui est partagé et ce qui ne l’est pas ? Et vers et de qui ?

Les architectes en chef du métavers veulent-ils que l’on continue à se chamailler sur les données des témoins pour diffuser de meilleures publicités et rester ignorants des trésors de données potentiels que la traversée du métavers apportera ? Être en mesure de diffuser des publicités plus pertinentes semble moins dangereux que le potentiel d’augmentation de la réalité dans le métavers

Les marques, qui alimentent généralement les modèles de revenus de ces bêtes, doivent se lever et protéger leurs clients. C’est l’occasion de changer la façon dont on interagit avec les publics de consommateur·trices et de responsabiliser les ingénieur·es qui se concentrent sur la création d’un meilleur moteur de revenus aux dépens de sa base d’utilisateur·trices.

Source: AdWeek

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