La Société québécoise des professionnels en relations publiques, par la voix de son président Patrick Howe (Consulat RP), dénonce les menaces qu’ont subies les journalistes lors de la conférence de presse de James William Awad, l’organisateur de la fête qui a dérapé dans un vol de Sunwing le 30 décembre dernier.

Avant la conférence de presse, une associée de l’homme, Sarah Anton, a voulu empêcher les journalistes de poser plus d’une question, sous peine d’être mis à la porte. «Si vous continuez avec vos follow-up, vous allez être expulsés de la conférence de presse», a-t-elle menacé.

«Quand on voit une telle menace dans un point de presse, on n’a pas le choix de le dénoncer, c’est une pratique qui est inacceptable, déclare Patrick Howe. On peut avoir nos désaccords avec les journalistes, avec leurs questions insistantes et répétitives, mais on reconnaît que les médias ont un rôle à jouer dans notre démocratie. Ce n’est pas en les menaçant de les expulser d’une salle s’ils posent plus d’une question qu’on va arriver à plus de transparence et une collaboration entre tous.»

Il se dit aussi renversé d’avoir entendu James Awad profiter du point de presse pour faire de la promotion. «Son premier propos, c’était “Je veux poursuivre Sunwing”, puis son deuxième c’était “Profitez-en, on ouvre la promo sur le 111 Private Club pour la Saint-Valentin”», dit-il.

Par ailleurs, le président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec a lui aussi déploré lui aussi la façon dont James Awad et son personnel ont mené cette rencontre. «C’est une attitude risible démontrant qu’il ne comprend absolument rien au principe d’une conférence de presse, dit Michaël Nguyen. Heureusement, il s’agit d’un cas isolé et il est rassurant que ce genre de comportement nuisible à l’intérêt public soit plus souvent qu’autrement anecdotique chez nous au Québec.»

Source: La Presse

james
Photo: Martin Tremblay, La Presse