jury

La troisième édition (déjà!) du concours Idéa, propulsée par l’Association des agences de communication créative (A2C), en collaboration avec la Société des designers graphiques du Québec (SDGQ), est en cours. Son point culminant, soit la remise de prix, est prévue pour la mi-juin prochaine.

Fidèles à … (est-ce que trois ans c’est assez pour parler de tradition? On pense que oui!) notre tradition, on vous présente les tant attendus prés des jurys:

  • Craft/Production: Mélanie Charbonneau, réalisatrice, Cinélande
  • Création publicitaire: Anne-Claude Chénier, vice-présidente principale, création, Cossette
  • Design: Joanne Lefebvre, présidente-directrice générale, Paprika
  • Média: Julie Carbone, vice-prési- dente, directrice média, Starcom
  • Produits et expériences numé- riques: Alex Leduc, CDO, associé fondateur, Deux Huit Huit
  • Résultats d’affaires et stratégie: Sophie-Annick Vallée, associée, vice-présidente, stratégie, lg2

Comme l’an dernier, on leur a demandé comment il.elle.s ont trouvé l’édition 2021 du concours Idéa?
Tout le panel semble être d’accord pour dire que ça été une édition forte et agréable. Joanne Lefebvre, présidente-directrice générale chez Paprika, croit qu’«avec l’édition 2021, le concours Idéa est sur une très belle lancée. Très rapidement, il a su gagner le respect de l’industrie du design – et même de ses membres les plus sceptiques – par son écoute, son ouverture et sa façon d’aller à la rencontre des in- tervenants de chacune des industries.»

Comme quoi ce n’est pas parce que l'événement s'est tenu en virtuel qu'il a été «plate». Il y a eu aussi des avantages. «La formule vidéo sit back & relax est idéale pour brosser un bon portrait de ce qui s’est fait de mieux dans la dernière année. Pas que les grands discours sont ennuyants, mais je dois avouer que j’apprécie quand toute la place est laissée aux réalisations», nous explique Alex Leduc, CDO, associé fondateur chez Deux Huit Huit.

Sinon, la présentation efficace des cas a également été appréciée. D’ailleurs, plusieurs projets de différentes catégories ont su marquer les prés: Amnistie internationale avec Écrire, ça libère, Postes Canada avec A street named joy, Le Lait avec Discussion entre parents, Can-Am on Road avec La route au féminin et Pony avec Sois pas une graine. Mets ton masque comme il faut.

Et comment les présidents ont accueilli la (bonne) nouvelle de leur nomination?
Julie Carbone, vice-présidente, directrice média chez Starcom, résume plutôt bien leur réaction quasi unanime: «Je suis très honorée par le vote de confiance de mes pairs et je me sens très choyée de pouvoir présider le jury cette année! Je me réjouis d’être entourée d’un jury composé de gens talentueux qui ont des parcours hyper riches et variés côtés agence, annonceur et média.» Mélanie Charbonneau, réalisatrice chez Cinélande, quant à elle, trouve que ça arrive à point pour rendre 2022 encore plus mémorable: «Cette année, ça va faire 15 ans que j’ai réalisé ma première campagne publicitaire Drapeaux pour les Canadiens de Montréal.», nous a-t-elle mentionné. Belle façon de commémorer ça!

Mais, une fois la surprise passée, comment on se prépare à devenir prés?Pour Anne-Claude Chénier, vice-présidente principale, création, Cossette, qui a accueilli la nouvelle de sa nomination avec «un doux mélange d’angoisse et de fierté», il s’agira de faire ce qu’elle fait quand elle n’a jamais fait quelque chose: se préparer pour justement apprivoiser l’angoisse. «Assez pour espérer même… avoir du fun.»

On s’est aussi dit qu’on pourrait vous résumer la préparation en quelques étapes...

Étape 1 : l’annonce de la composition des jurys
Le consensus semble clairement être de choisir des gens dont on apprécie le travail et qui sont créatifs dans leur domaine. «Je trippe sur mon jury! Il est composé de créateurs.trices qui se passionnent pour la pub et qui possèdent des champs d’expertises complémentaires», nous raconte Mélanie Charbonneau. «J’admire vraiment le travail des membres du jury qui ont accepté à ma grande joie de se joindre à moi, nous mentionne Joanne Lefebvre. Chacun d’entre eux a été choisi pour son talent, ses réalisations et dans le but de créer un jury très compétent dans toutes les disciplines du design graphique que nous aurons la chance de juger.»

La composition complète des différents jurys sera dévoilée au cours des trois prochaines semaines. Restez à l’affût !

Étape 2 : l’évaluation des projets et les délibérations
Pour Julie Carbonne, «On ne peut jamais être «trop préparé» donc malgré que je ne puisse pas voter cette année et que j’animerai plutôt les discussions, je ferai un retour sur les pièces gagnantes antérieures, côtés local et mondial, afin de nous inspirer davantage.» D’ailleurs, l’inspiration et être inspitant.e.s, c’est une thématique qui revient beaucoup. Selon Alex Leduc, «Nous avons le devoir d’inspirer la relève.» Il espère pouvoir récompenser de «nouveaux modèles d’affaires jazzés qui seront en mesure d’inspirer la nouvelle vague d’entrepreneures et d’entrepreneurs à lancer des projets numériques ambitieux.» On aime ça comme critère !

Sophie-Annick Vallée, associée, vice-présidente, stratégie chez lg2, nous dit compter «partager certaines de mes croyances propres à la discipline stratégique et comme tout bon alignement stratégique (!), je vais m’assurer d’être claire, cohérente et concise dans mes orientations. Et surtout, d’encourager le choc des idées.» De son côté, Mélanie Charbonneau a le désir d’«évaluer les pièces avec rigueur afin de rendre honneur au travail accompli des artisan.e.s qui osent, qui peaufinent, qui s’affirment.» Dans le fond, comme l’explique la présidente de la discipline Design, le rôle des jurys c’est «avant toute chose, prendre le temps de regarder, de bien comprendre chaque projet soumis avant de le noter. Un.e juge doit être généreux.se de son temps. Il ou elle doit réaliser que son rôle est important. Qu'un prix remporté peut propulser une carrière, aviver la confiance et l’estime de soi, sceller une relation avec un.e client.e.»

Étape 3 : c’est pas une vraie étape… Mais on vous donne un petit cue sur ce que les prés recherchent, pour que vous puissiez vous préparer.
Comme mentionné plus haut, «inspiration» et «inspirant.e» semblent être les mots d’ordre. On recherche des projets qui se démarquent et qui innovent. Comme le dit Alex Leduc, «Bien que j’apprécie les stunts et que je m’amuse à contempler les mille et une façons de faire virevolter les pixels d’un site web, je pense qu’en 2022, il faut arriver à inspirer autrement la relève d’artisan.e.s numériques. Je crois qu’on pourra y arriver en sélectionnant des projets qui privilégient une approche holistique autant pour les yeux que pour la tête et le cœur: des projets courageux qui supportent des valeurs modernes.»

Donc, à quoi on pourrait s’attendre pour 2022?
Pas facile de se prononcer! Mais selon Joanne Lefebvre, on peut s’attendre «À tout! Je l’espère de tout mon cœur! La pandémie a été une période d’introspection pour chacun d’entre nous, je pense, et c’est la même chose pour nos clients. J’ai senti une volonté, une nécessité de changement de leur part. Une envie d’aller plus loin! Alors, tout est possible! » Justement, Sophie-Annick Vallée pense aussi que la pandémie a amené un nouveau souffle au domaine des communications et du marketing: «Au cours de la dernière année, agences, petits et grands annonceurs ont dû continuer de pivoter, de s’adapter et de faire preuve d’ingéniosité. Je crois que c’est souvent dans les moments de crise que le génie stratégique et créatif s’élève de la mêlée.»

«Évidemment, on doit s’attendre à une influence et une présence numérique exacerbées. À plus d’endossements de causes sociales par les annonceurs. Il nous faudra déceler l’opportunisme de la réelle efficacité stratégique», conclut-elle.

On ne sait pas encore si l’édition 2022 aura lieu virtuellement ou non. Le verdict tombera plus tard ce printemps. Mais on partage vivement le souhait d’Anne-Claude Chénier : «Je nous souhaite beaucoup d’ingéniosité. De pertinence. D’innovation. Du craft bien crafté. Pis de la place pour les nouveaux talents.»

Petit rappel: la date limite pour soumettre un projet est le 25 février à 17 h et le matériel électronique pourra être soumis jusqu’au 2 mars à 17 h.

Pour consulter le Guide du soumissionnaire, cliquez ici. Pour réécouter les webinaires préparatoires, cliquez ici.