Twitch diffuse des publicités, mais se différencie encore une fois des autres plateformes parce que son modèle permet seulement la diffusion de contenus sous forme de vidéo en direct. Il faut alors opter pour du marketing d’influence, ce qui adonne plutôt bien puisque la communauté Twitch perçoit assez positivement le parrainage d’une marque envers un streamer apprécié. En effet, «84 % des utilisateurs Twitch pensent que montrer leur soutien aux créateurs est une partie importante de l’expérience Twitch» et «76 % apprécient les marques qui aident leurs streamers préférés à réussir».

Comme la formule de Twitch invite déjà l’audience à elle-même appuyer un streamer qu’elle apprécie en lui remettant de l’argent, soit mensuellement, soit de manière sporadique, il est clair que cette expérience appelle les marques à s’investir davantage dans les communautés créées dans la plateforme. Alexis Bousquet, fondateur de CommuQc, une communauté soudée autour du Twitch québécois, souligne que la popularité de la plateforme de streaming s’explique aussi par le fait que beaucoup d’influenceurs partent leur propre chaîne : «Cette récente vague d’influenceurs qui débarquent sur la plateforme est bénéfique. Cela permet à Twitch de se faire connaître par un autre type d’auditoire.»

De son côté, la streameuse MadameZoum, souligne que la force de l’influence ne doit pas être sous-estimée : «Il y a 500 personnes qui nous regardent pendant trois heures chaque soir, ça vaut beaucoup pour une marque». La jeune streameuse ne manque pas de souligner que les entreprises auraient tout avantage à regarder Twitch plutôt qu’Instagram, puisque le taux d’engagement de la communauté «vaut beaucoup plus que sur Instagram».

Le streaming est là pour de bon
Pour sa part, Patrick Healey, conseiller stratégique à l’innovation et fondateur de la chaîne Twitch de Loto-Québec, est enthousiaste face à la popularité de Twitch : «On vit un gros boom en ce qui concerne le nombre de personnes qui s’investissent pour créer du contenu au Québec et plusieurs viennent de milieux que l’on n’aurait jamais cru voir il y a quelques années sur Twitch. Je crois que cette tendance va continuer de progresser et que d’ici cinq ans, la scène Twitch au Québec aura peut-être rejoint en notoriété celle de la France ou des États-Unis (toute proportion gardée, évidemment)».

L’évolution du monde du web file à une vitesse incroyable et les médias québécois tardent à se lancer dans les nouvelles tendances prometteuses. «Tout se passe sur le web maintenant», nous dit l’ancien animateur à Énergie et streamer, Pierre-Alexandre Beaudoin.

L’avenir est-il au streaming? Peut-être, mais il est certainement intéressant pour les publicitaires qui ont une vision élargie pour leurs marques.

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