Alors que l’économie canadienne se remet péniblement des ralentissements dus à la pandémie, de nombreuses entreprises se heurtent à un défi majeur : recruter et retenir des employés qualifiés.

Selon un nouveau rapport de recherche de PwC Canada intitulé Tendances en matière de travail à distance et outre-frontière – Le Canada est-il prêt?, le travail à distance, qui pour de nombreuses entreprises a été la planche de salut leur permettant de poursuivre leurs activités tout au long de la pandémie, devrait désormais être considéré par les dirigeants d’entreprises et des autorités gouvernementales comme un élément clé de toute stratégie de croissance pour les entreprises canadiennes. Cela est particulièrement vrai pour des secteurs tels que la technologie et les services financiers, où la main-d’oeuvre qualifiée est encore plus difficile à recruter.

«Nous avons constaté que les entreprises peuvent fonctionner et prospérer avec une main-d’oeuvre à distance. Les changements survenus pendant la pandémie montrent que les employeurs et les employés peuvent s’adapter», explique Michael Dobner, leader national, Analyse économique chez PwC Canada. «Le fait de donner une dimension permanente à l’option du travail à distance et outre-frontière dans une future stratégie de ressources humaines pourrait potentiellement créer un accès à de nouveaux bassins de talents, tant au Canada qu’à l’étranger, et rendre les lieux de travail plus équitables.»

Bien que cette solution semble être simple à première vue, les règles et règlements actuels exigent un effort administratif supplémentaire important de la part des employeurs et de leurs équipes de paie. Les risques et les coûts liés à ne pas s’engager dans des modalités de travail à distance et outre-frontière, cependant, l’emportent sur les coûts administratifs anticipés.

«Le télétravail suscite un intérêt croissant auprès des employeurs canadiens», ajoute Peter Tzanetakis, président de l’Association canadienne de la paie. «Nous avons commandé cette recherche pour aider les employeurs à mieux comprendre cette tendance et ce qu’elle signifie pour divers secteurs de l’économie. Les professionnels de la paie sont des facilitateurs clés du travail à distance et nous croyons que ce rapport souligne l’importance de leur confier un rôle plus important tant sur le plan de la gestion du capital humain que des stratégies d’affaires plus vastes dans le monde post-pandémique.»

À mesure que les organisations et les gouvernements élaborent des politiques sur le travail à distance domestique, interprovincial ou international, les professionnels de la paie devraient être consultés pour cibler les problèmes et les coûts, planifier en conséquence et aider à améliorer les processus liés à l’embauche et au paiement d’une main-d’oeuvre à distance et mobile.

Voici des faits saillants du rapport de recherche:

  • Les employeurs sont plus ouverts à embaucher des travailleurs à distance au Canada ou à l’étranger : 
    • 65 % des emplyeurs cherchent actuellement à embaucher des employés à l’échelle du Canada ou y sont ouverts 
    • 38 % des emplyeurs sont ouverts ou ont recours au télétravail international (presque exclusivement dans les régions où l’entreprise est déjà établie, souvent dans le cadre d’un programme de mobilité mondiale)   
  • L’embauche d’une main d’œuvre à l’extérieur de la province est plus demandée dans les industries des TIC et des services professionnels : 
    • 100 % des emplyeurs des TIC sont favorables à l’embauche à l’extérieur de leur province, ainsi que ; 
    • 78 % des emplyeurs dans le secteur des services professionnels  
    • Un quart (25 %) des emplyeurs des MUEH (établissements publics), mais ils ne sont pas intéressés par un recrutement à l’extérieur du Canada   
  • Le Québec est plus protecteur et les employeurs canadiens ont plus de difficulté à embaucher dans la province :  
    • Il y a un cnsensus chez les employeurs sur la difficulté d’embaucher du personnel au Québec lorsqu’ils n’y sont pas présents, notamment à cause du régime fiscal distinct et la législation plus complexe   
  • De 2019 à 2028, le Canada devra se priver de l’ajout d’un montant allant jusqu’à 15 milliards de dollars au PIB en raison de la pénurie de main-d'œuvre. Le tiers des emplois touchés par la pénurie pourraient être compatibles avec le télétravail. 

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