Fort du succès de sa première édition, Le monde de la comm de l’A2C s’est déroulé du 26 octobre au 16 novembre dernier. La série de quatre conférences virtuelles visait à démystifier les multiples métiers de la communication créative afin de piquer la curiosité des étudiants de plusieurs niveaux — secondaire, collégial, universitaire. Ces rencontres Zoom servaient notamment à orienter leur parcours scolaire et leurs expériences personnelles. Cette année, l’événement a été divisé en quatre types de profils soit ConnexionsStrat. et médiaCréation et Technos. Le Grenier a récolté les impressions d’un ou d’une spécialiste de chacun des volets.

A2C
Vincent Bronner (Clark Influence), Anaïs Tessier, (Omnicom Media Group), Alexis Thériault-Laliberté, (Kabane) et Irene Sierraalta (Lg2)

Connexions
Le panel de ce volet était composé des leaders naturels Vincent Bronner, associé, directeur stratégie (Clark influence), Gladys Kounkou, directrice conseil (Bob) ainsi que Valérie Lavoie, conseillère principale (Massy Forget Langlois relations publiques).

Vincent dit avoir eu une expérience très agréable et enrichissante en compagnie des professionnelles de l’industrie comme Gladys et Valérie. « Nous avons l’habitude de collaborer avec des agences partenaires sur des projets professionnels, mais c’est rare d’avoir la chance d’échanger plus en détail sur nos parcours respectifs et nos visions des métiers en agence. » Le directeur stratégie de Clark remercie d’ailleurs grandement l’A2C d’avoir « rendu ce genre de partages d’expériences possibles ». Il a, par ailleurs, trouvé que les nombreuses questions des étudiants étaient pertinentes, d’autant plus que suite au panel, d’autres, plus approfondies, ont été demandées sur LinkedIn.

--> Trucs pour les étudiants qui se préparent pour un premier emploi en agence ? « Soyez créatifs dans votre candidature, tant sur la forme que sur le fond. Évitez les candidatures génériques. Regardez le portfolio et les projets de l’agence dans laquelle vous postulez. Essayez d’avoir un regard critique sur ces derniers, et personnalisez votre approche. N’importe quel recruteur en agence aura envie de vous répondre si vous interpellez sa curiosité. »  

Strat. et média
Grandes analystes, Suzy Truong, stratège (Rethink), Laura Nasser, planificatrice média séniore (MediaCom) et Anaïs Tessier, analyste séniore, Marketing Science (Omnicom Media Group) constituaient ce panel.

Comment Anaïs a-t-elle trouvé son expérience en compagnie de ses comparses ?
« J’ai adoré rencontrer et partager mon expérience et mes opinions avec deux autres femmes du milieu. Malgré nos parcours et métiers différents, nous partagions beaucoup de réflexions en communs et j’ai apprécié échanger avec elles. Il était simplement intéressant de voir que notre passion pour notre métier était bien partagée. » Malgré l’excellente organisation (kuddos A2C!), la professionnelle estime qu’il est difficile de remplacer les interactions en temps réel et confie avoir très hâte de participer à ce genre d’événement en présentiel. Anaïs a-t-elle elle-même appris de ses collègues ? « Personnellement le métier de Stratège de marque m’était plutôt méconnu et j’ai bien aimé l’explication de Suzy sur le processus de réflexion de la marque. Je crois que cette analyse de marque devrait être partagée entre tous les acteurs travaillant pour faire avancer une même entreprise, afin de stimuler encore plus d’idées. »

--> Trucs pour les étudiants qui se préparent pour un premier emploi en agence ? « Une curiosité sur le domaine et une démonstration de débrouillardise sont deux éléments favorables à une embauche dans le domaine de la communication ou du média. Ce que j’aimerais rajouter à ce point serait qu’une bonne connaissance de soi, de ses forces et de ses faiblesses serait aussi un bon atout. Je crois qu’il y a de bonnes nuances entre chacun de nos emplois dans le secteur d’activité et bien se connaitre te permet de trouver un “fit” avec le bon emploi. » 

Création
Ce panel était formé de personnes inventives et artistiques, Alexis Thériault-Laliberté, directeur de création (Kabane), Nadine El-Whidi, conceptrice-rédactrice (Cossette) et Raphaëlle Brillant-Marquis, designer motion et graphique (Publicis Montréal).

Le directeur de création de Kabane a trouvé son expérience super enrichissante tant au niveau professionnel que personnel. « Il y a quelque chose de quasi thérapeutique dans le fait de parler de notre profession à la relève ! Ça nous ramène à la base. Ça nous rappelle qu’on est chanceux de travailler dans un domaine aussi stimulant. Évidemment, il faut dire que j’étais très bien accompagné. Les parcours de Nadine et Raphaëlle sont réellement inspirants. Elles ont prouvé qu’en début de carrière, il ne faut pas se mettre la pression de trouver le poste idéal immédiatement. Oui, c’est possible de passer du service-conseil à la création comme Nadine l’a fait. Et oui, c’est utile d’ajouter plusieurs cordes à son arc à la manière de Raphaëlle. Notre relève a besoin de savoir ça. » Alexis confie qu’il s’attendait à ce que le panel soit assez unilatéral en raison de son format virtuel, mais il a plutôt été surpris ! « Dès les premières minutes, je voyais des questions apparaître de la part des étudiants. Bref, ils semblaient profondément intéressés par nos métiers respectifs. Leurs questions étaient très pertinentes. On a d’ailleurs manqué de temps pour répondre à chacune d’entre elles. Un beau problème ? »

Alexis a lui-même appris de Nadine et de Raphaëlle : « J’ai appris plusieurs choses sur leur processus de création respectif, sur leur approche par rapport à divers projets ou sur le fait que les pitch deck de Raphaëlle sont visuellement pas mal plus kickass que les miens. Ce que j’ai surtout constaté, c’est que même si on ne travaille pas au même endroit, les défis sont les mêmes. C’est normal de douter en début de carrière. C’est normal de se sentir imposteur à notre arrivée sur le marché. Et même plus tard. C’est kitsch, mais en tant que créatifs en agence, il y a davantage de choses qui nous rassemblent que d’aspects qui nous séparent ».  

--> Comment peut-on créer un bon portfolio si on n’a pas encore d’expérience dans le domaine ? « Sans grande surprise, on s’est fait poser cette question lors de la conférence. Ma comparse Nadine expliquait qu’il faut essayer d’y mettre de la personnalité. Je ne peux pas être plus d’accord. À défaut de ne pas pouvoir présenter des cas réels, j’aime deviner la personnalité du créatif ou de la créative derrière les projets. Aussi, il n’y a pas de honte à présenter des projets fictifs sur un premier portfolio. Pourvu qu’on arrive à bien saisir l’idée maîtresse et à voir comment elle peut se décliner sur plusieurs plateformes. Ceci dit, j’aime que ce soit clair et concis. En haut de 5-6 projets, je commence à me dire que la personne n’est pas capable de faire des choix. Bref, ne présentez que le meilleur. »

Technos
Enfin, ce panel était formé de professionnels et passionnés du numérique, Irene Sierraalta, développeuse front end (lg2), Nicolas Brassard, directeur technique (Deux Huit Huit) et Julien Roub Charland, technologue créatif (Sid Lee).

Irene a trouvé son expérience super intéressante : « Ce fut une opportunité d’avoir une belle discussion et de partager nos expériences dans des domaines qui ne sont pas nécessairement pareils, mais qui partagent plusieurs points communs ».

Tous comme les autres spécialistes des autres panels, la développeuse front end a trouvé les questions des étudiants très intéressants et insightful. Irene a-t-elle eu des insights de ses collègues aussi ? « Absolument ! La créativité, la passion, la débrouillardise, la flexibilité sont des éléments clés pour travailler dans le domaine, peu importe le poste. Être capable de s’adapter aux changements fait partie aussi de nos réalités, surtout lorsque l’on travaille avec des clients qui font des demandes à la dernière minute. » 

--> Quels conseils donnerais-tu à un futur développeur pour suivre la cadence d’un métier en constante évolution ? « Rester à jour dans un domaine qui évolue constamment, c’est un défi qui mérite un effort continu de notre part. Lire des articles de façon régulière (par exemple sur les sites spécialisés smashingmagazine.com ou sitepoint.com/blog), être inscrite à des infolettres pertinentes et échanger avec mes collègues sont parmi les choses que je mets en pratique pour me tenir au courant des nouvelles technologies/astuces/tendances dans mon domaine. »

Pour voir (ou revoir) les panels de Le monde de la comm, c’est par ici.   

A2C