Pour les passionnés de livres et de lecture, l’automne est une saison attendue avec impatience. Cette saison s’amorce avec la rentrée littéraire et ses promesses de bons romans. Puis le mois de novembre s’amène, les murs des métros et les pancartes de la ville se dessinent pour annoncer le Salon du livre de Montréal. Attirant bon an mal an plus de 100 000 visiteurs, ce rendez-vous annuel est un exemple parfait d’une communication événementielle réussie.

L' histoire du Salon du livre de Montréal remonte à 1950. « La première édition du Salon tel qu’on le connait date toutefois de 1978. Depuis, il s’est tenu de façon ininterrompue pendant 42 ans à la Place Bonaventure », explique Olivier Gougeon, directeur général du Salon du livre de Montréal.

La communication événementielle est une technique de communication reposant sur la création ou l’organisation d’événements. L’objectif de la communication événementielle est de faire la promotion d’une marque, un produit, un service ou autre. Dans le cas du Salon du livre de Montréal, l’objectif principal est de promouvoir le livre et le plaisir de la lecture comme biens culturels dans la société québécoise. Le Salon a également pour but de valoriser le rôle essentiel des auteurs, des créateurs et des artisans du milieu du livre. Pour une communication optimale et la certitude de voir le message délivré atteindre ses objectifs, la communication événementielle s’articule sur une stratégie en trois temps : avant, pendant et après l’événement.

Avant : faire monter le buzz
Avant le déroulement de l’événement, il faut en assurer la promotion et créer de l’anticipation pour encourager la cible à se déplacer le jour J. L’an dernier, la pandémie a accéléré la transformation numérique du Salon et lui a permis de trouver des approches novatrices pour rejoindre le public. « Cette année, on mise aussi sur une approche plus morcelée qui permet de mieux cibler les audiences qu’on veut aller chercher et d’augmenter la diversification des publics. C’est la beauté du marketing numérique. Le Salon du livre de Montréal accueille autant les jeunes que les plus vieux. Il y a une belle variété de groupes d’âge. Cependant, il y a une tranche de la population qui va moins au Salon, les 15-30 ans ne viennent pas d’eux-mêmes », explique Olivier Gougeon.

Cette année, c’est à l’agence LEEROY que le Salon a confié le mandat de réaliser la nouvelle mouture du site web, la campagne numérique et l’identité visuelle du Salon. « L’identité visuelle peut influencer la décision de participer ou pas à un événement, c’est très important », partage Jérémie Romain, directeur de comptes chez LEEROY.

Inspirée par le thème de la rencontre, l’agence a proposé une campagne colorée, ludique et joviale, comprenant des personnages qui évoluent dans un design en rondeur et des formes géométriques d’inspiration Bauhaus. « Depuis des années, les gens sont habitués de voir des illustrations pour représenter le Salon du livre. Suivant les tendances actuelles, les couleurs primaires sont à l’honneur, la bonne humeur et la bienveillance aussi. Les gens sont à la recherche de simplicité et de joie en ce moment. La rencontre c’est humain, je voulais donc présenter des visages d’humains, dans un style ludique et sans prétention, que l’on pouvait facilement assembler ou désassembler selon la nature des visuels permettant une grande flexibilité. On voulait aussi mettre de l’avant la diversité, une des valeurs chères au Salon, montrer qu’on accueille tout le monde », explique Coralie Noé, directrice de création chez LEEROY.

« Le Salon a une image de marque exceptionnelle. Il a une grande notoriété et un public fidèle, c’est une grande force », dit Olivier Gougeon. Cette notoriété permet notamment d’innover et de développer de nouvelles stratégies pour rejoindre de nouveaux publics sur différentes plateformes. « On connait les différentes clientèles qui sont sur Facebook et Instagram. Suite à l’initiative du Salon de créer le projet Lis-moi Montréal plus tôt cette année, nous avons recommandé au Salon d’ouvrir un compte TikTok et de créer un événement sur Twitch avec Nicolas Ouellet », ajoute Jérémie Romain. « Le Salon souhaite que le numérique prenne une plus grande place dans les années à venir. C’est excitant pour nous de travailler là-dessus. »

Pendant : multiplier l’impact de l’événement
Toujours dans l’optique de la communication événementielle, pendant l’événement, il faut pouvoir apporter toutes les informations en temps réel au public sur place, mais également à ceux qui ne peuvent être présents et pousser à nouveau au partage et à l’engagement. Cette année représente en quelque sorte un retour attendu du Salon du livre de Montréal, après une édition numérique en 2020 en raison de la pandémie. En plus de se dérouler pour la première fois au Palais des congrès de Montréal après 42 ans à la Place Bonaventure, la 44e édition se décline en trois volets :

Le Salon en ligne : Du 13 au 28 novembre, plus de 60 capsules éclair, ainsi que des webdiffusions en direct et en différé, des discussions et tables rondes enregistrées avec des auteurs et autrices seront offertes en tout temps en rattrapage sur le site web du Salon.

Le Salon dans la ville : Dès le 13 novembre auront lieu des microévénements aux quatre coins de la ville tels que des séances de dédicaces en librairie, des 5@7 littéraires, des rencontres intimes avec des auteurs québécois et autrices québécoises et des lectures publiques spontanées.

Le Salon au Palais des congrès : Du 25 au 28 novembre, les visiteurs pourront aller à la rencontre de leurs auteurs et autrices favoris grâce à des séances de dédicaces, des tables rondes, des discussions, et des performances artistiques.

« Les trois volets permettent de multiplier les points de rencontre avec les lecteurs. On souhaite que le public s’approprie le Salon, donc on va vers lui avec les volets dans la ville et en ligne, tout en l’invitant ensuite à venir nous visiter au Palais de congrès. La relation va maintenant dans les deux sens », dit Olivier Gougeon.

Après : raviver le souvenir
Après l’événement, il faut raviver son souvenir, obtenir de bons commentaires et préparer déjà le prochain ! C’est là que le site web entre en jeu. Grâce au nouveau site web développé par LEEROY, les visiteurs pourront poursuivre leur expérience et continuer à découvrir les auteurs et autrices qui ont participé à l’événement en réécoutant les contenus captés au Salon.

Voici quatre éléments qui témoignent du succès d’un Salon selon Olivier Gougeon :

  • L’émotion
  • Les rencontres
  • Les ventes de livres
  • La couverture médiatique 

Année après année, le Salon du livre de Montréal attire des centaines de milliers de gens et continue de laisser sa marque dans le paysage culturel de Montréal. Le plus important en communication événementielle, c’est la diffusion d’un message à travers un événement. « Osons lire », encourage Olivier Gougeon pour terminer.

Pour en savoir plus sur la 44e édition du Salon du livre de Montréal, rendez-vous ici.  

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