Différente, mais certainement pas moins complète, la 25e édition des Jeux franco-canadiens a permis aux délégations des sept universités participantes de se retrouver en ligne et en présentiel du 26 au 29 mai dernier. Elle est à ce jour la toute première compétition universitaire québécoise à s’être tenue en formule hybride pendant la pandémie. 

«On n'a jamais eu l’intention de demander à nos délégué.e.s de nous présenter des bulletins de nouvelles ou des émissions de radio en direct de leurs chambres alors que ce n’est pas ce qu’on fait sur le marché du travail », explique Sony Carpentier, coprésident du comité organisateur. Pour cette raison, l’organisation a proposé aux sept délégations de repousser l’événement de près de trois mois. En novembre dernier, les sept universités participantes ont fait confiance au comité organisateur et ont accepté leur proposition même si, à ce moment-là, rien n’était encore gagné. Force est de constater qu’elles ont eu raison de le faire.

« Ça aurait été beaucoup plus simple pour nous de faire comme toutes les autres compétitions universitaires et de penser un événement qui pouvait se tenir de manière 100 % numérique. Mais c’est la qualité de nos épreuves qui en aurait pris un coup », raconte Catherine Foisy, également coprésidente du comité organisateur. C’est pour refléter ce qui se passe actuellement dans le milieu que les JDLC ont pris la formule d’une compétition en deux volets : deux journées d’épreuves présentielles ainsi que deux journées d’épreuves numériques. Le comité organisateur a d’ailleurs suivi toutes les règles sanitaires ainsi que les normes du milieu pour orchestrer son événement.

Un vingt-cinquième sous le signe de l’inclusion et de l’équité
Le comité organisateur a profité du vingt-cinquième anniversaire de l’institution pour lui insuffler de nouvelles valeurs qui se sont rapidement transformées en engagements, notamment en ce qui a trait à l’inclusivité et à l’équité entre les différent.e.s participant.e.s et délégations. Toute l’année, l’organisation a offert différents outils à l’ensemble des délégations pour leur permettre de faire vivre ces valeurs. Elle a revu le langage et toutes les activités des JDLC dans le but qu’ils soient plus inclusifs et qu’ils intéressent plus de gens issus de la diversité.

En cours d’année, différents événements numériques rassemblant toutes les délégations, dont une table ronde sur la diversité et l’inclusion ainsi qu’une formation sur la rédaction inclusive, ont été organisés dans le but de permettre à l’ensemble des participant.e.s d’en apprendre davantage sur les bonnes façons de se montrer inclusif.ve.s en communication. Le Prix de l’inclusion a également vu le jour pour encourager les délégations à faire des efforts d’inclusivité. « On a tellement été impressionné.e.s par l’effort que l’ensemble des participant.e.s ont déployé pour que les JDLC soient rassembleurs malgré la distance. Nous, on a nommé des valeurs, mais ce sont les délégué.e.s qui les ont incarnées », raconte Catherine.  

Une féroce compétition et des victoires plurielles
Pour la première fois depuis longtemps, aucune université n’est repartie bredouille des Jeux. À cet effet, l’organisation a redoublé d’efforts pour offrir un terrain de jeu égal malgré les circonstances, afin que toutes les universités puissent croire en leurs chances. Au vu des résultats, le comité organisateur a pu se réjouir de la répartition des médailles, une belle démonstration que les places d’honneur n’étaient pas seulement réservées aux universités qui ont dominé les classements dans les dernières années.  

« Pour notre comité organisateur, le fait que toutes les universités se soient dépassées à un moment ou l’autre est signe que notre mission de vouloir que tous.tes se sentent valorisé.e.s et croient en leur moyen est accomplie », explique Sony. C’est finalement l’Université du Québec à Montréal (UQAM), qui, pour la sixième année consécutive, remporte cette 25e édition. L’Université Concordia, l’Université Laval et l’Université de Sherbrooke occupent quant à elles respectivement les deuxième, troisième et quatrième places. L’Université de Sherbrooke a également remporté le tout premier Prix de l’inclusion, un moment important pour les JDLC

Pour son quart de siècle, la compétition a frappé un grand coup. En pleine pandémie, la communauté étudiante issue des quatre coins du Québec, et même de l’Ontario, aura pu vivre des expériences représentatives du milieu des communications en tissant des liens (à distance !) avec de futur.e.s collègues et employeurs, avec à la prime des JDLC plus inclusifs et représentatifs que jamais. Les participant.e.s auront non seulement démontré leurs capacités de créer dans des conditions particulières, mais en plus, elles l’auront fait en prouvant qu’on pouvait utiliser ces circonstances pour se perfectionner et démontrer une créativité décuplée. 

JDCL