À moins de 50 jours de l’ouverture des Jeux olympiques de Tokyo, malgré une certaine incertitude qui règne toujours sur la situation épidémiologique au Japon, les mesures mises en place et la vaccination des athlètes permettront vraisemblablement la tenue des Jeux du 23 juillet au 8 août 2021. Comment les diffuseurs se préparent-ils, que se passe-t-il avec les commanditaires ? Questions et réponses avec le conseiller principal, initiatives stratégiques et Jeux olympiques chez Radio-Canada, Jean-Charles Rocha.

Comment Radio-Canada se prépare-t-il dans les circonstances actuelles ?
«Nous gardons le cap sur notre échéancier de préparation des Jeux olympiques de Tokyo 2020. Notre équipement technique arrivera à Tokyo d’ici les prochains jours. Le Comité international olympique (CIO) a conçu un protocole de sécurité très rigoureux afin de protéger les athlètes et les gens sur place. Plusieurs de nos athlètes canadiens se sont classés pour Tokyo en 2020.»

D'une population de 37 millions de personnes, la grande région de Tokyo a déjà commencé à accueillir de nombreux athlètes dans le cadre de compétitions de qualifications. En dépit de toutes les mesures prises par le gouvernement nippon pour ralentir la pandémie, la tenue des jeux est loin de faire l’unanimité. 

Qu’arriverait-il si les JO devaient être annulés ?
Malgré certaines protestations, M. Rocha se veut rassurant pour les annonceurs et demeure convaincu sur la tenue des jeux cet été.

«À l’heure actuelle, il n’y a pas de signe de report ou d’annulation. Nous sommes très confiants que les jeux de Tokyo auront lieu.  Nous sommes en communication constante avec le Comité olympique canadien (COC) et la confiance règne aussi.»

Pour ajouter à son optimiste, un des membres du CIO, Richard Pound, a été catégorique à ce sujet dans un entretien accordé au Evening Standard. «S’il n’y a pas d’Armageddon, ces Jeux auront lieu», a-t-il indiqué au quotidien britannique.

Qu’est-ce que l’équipe de Radio-Canada doit faire de différent pour cette édition des JO ?
«Dans la situation actuelle, la sécurité de notre personnel passe avant tout. Nous avons réduit l’effectif sur place à Tokyo. Nos chefs d’antennes et la très grande majorité de nos descripteurs et de nos analystes seront dans nos studios à Montréal et à Toronto.»

Jean-Charles Rocha assure toutefois que l’expérience du téléspectateur ne sera en rien modifiée. «Du point de vue des téléspectateurs canadiens, ils vivront l’expérience en direct, ressentiront les émotions et la fébrilité des athlètes tout comme aux derniers Jeux olympiques. Au cours de la dernière année, nous avons développé une expertise et de nouveaux moyens de production qui garantissent une expérience tout aussi excitante. J’ajouterais aussi que ça sera le premier événement mondial rassembleur qui nous unira tous après cette dernière année si difficile.»

Jean-Charles Rocha 2

Pour ce qui est des détails de la programmation, Radio-Canada a dévoilé ses principaux collaborateurs dans une vidéo publiée en avril dernier. Même si la visioconférence sera plus présente qu'aux éditions précédentes, le public pourra comme d'habitude profiter de l’expertise de plusieurs journalistes et athlètes à Tokyo. Aussi, l’expérience numérique sera riche alors que tous les Canadiens pourront suivre les Jeux sur de nouvelles applications mobiles et tablettes.

Pourront-ils rencontrer les athlètes en studio par exemple ?
«La médaillée en plongeon Roseline Filion sera sur place pour recueillir les impressions des athlètes au Centre aquatique (natation, natation artistique et plongeon) et la journaliste Diane Sauvé sera au stade olympique pour recueillir les commentaires des athlètes des épreuves d’athlétisme. L’équipe de CBC/Radio-Canada aura en plus onze reporters sur place, tandis que nos chefs d’antenne pourront s’entretenir avec les athlètes et capter leurs réactions à distance. De plus, nous comptons présenter une multitude de contenus, dont une série en coulisses afin de connaître comment le tout se déroule dans cette situation exceptionnelle mondiale.»

Comment va la vente publicitaire pour les JO ?
«La vente d’espaces publicitaires se déroule très bien. La majorité des partenaires et des commanditaires nationaux ont renouvelé leur engagement auprès de CBC et de Radio-Canada. De plus, à Radio-Canada, nous avons signé tous nos partenaires régionaux pour la commandite de la télédiffusion des Jeux olympiques de Tokyo. Depuis les dernières semaines, nous sentons un engouement marqué pour les achats d’occasions et d’impressions numériques sur nos deux réseaux et en numérique.»

Est-ce qu’on peut nommer des annonceurs qui seront présents ?
«Pour des raisons stratégiques et de confidentialité, nous ne pouvons pas les divulguer. Les partenaires disposent de leur propre plan de communication concernant l’annonce de leur partenariat.»

Est-ce qu’il y aura des remboursements si annulés ?
«Nous avons toujours démontré une très grande ouverture et sensibilité aux besoins de nos clients. Nous trouverons ensemble des solutions.»

En conclusion, qu’aimeriez dire aux annonceurs ?
«Les JO, c’est l’événement sportif de dimension planétaire et le plus prestigieux. Après cette année si difficile, les gens ont besoin de cet événement si rassembleur et vont applaudir les accomplissements de nos athlètes.  Pour les annonceurs, ce sera 17 jours où ils auront accès à la meilleure propriété télé. En fait, les JO seront un incontournable !»

JO Tokyo Flamme