Republik se positionne comme étant une agence de création à la croisée des marques et du commerce durable. Elle est d’ailleurs devenue la première agence certifiée B-Corp au Québec en 2015 et est aujourd’hui signataire du pacte mondial des Nations Unies. On a discuté de son virage vert avec Jean-Philippe Shoiry, Chef de la stratégie et associé chez Republik. 

JP Shoiry

Quelle est la raison d’être de Republik ?
« Notre raison d’être est de bâtir des marques pour un meilleur futur par le développement de plateformes de marques qui placent l’impact au cœur de tout ce qu’elles font, mais surtout de ce qu’elles sont. Pour nous, il a toujours été important que notre impact dépasse nos propres opérations. C’est ce qui explique qu’on existe pour donner un sens à la croissance de nos clients à travers notre méthodologie propriétaire qui est la Création de Capital SocialTM. Au-delà d’aider nos clients à communiquer sur ce qu’ils font de bien, on les aide à évaluer ce qu’ils pourraient faire de mieux, comment ils pourraient le faire et on les accompagne pour construire l’histoire autour de cela. » 

Quelle cause environnementale vous tient particulièrement à cœur ?
« Notre équipe s’est réunie (en ligne) le 10 février dernier pour la toute première édition de la Journée de Création de Capital SocialTM. Elle en a profité pour définir les enjeux environnementaux et sociaux auxquels elle s’attaquera au cours de la prochaine année. Notre plan d’impact sera dévoilé au cours des prochaines semaines, mais on peut déjà vous dire que les deux thématiques environnementales prioritaires pour Republik sont l’éveil des marques à la consommation responsable et la diminution de l’empreinte écologique de nos opérations. 

Pour la première, on souhaite continuer d’aider les dirigeants et dirigeantes d’entreprise à comprendre comment il est possible de mieux produire, consommer et communiquer d’un point de vue environnemental. Notre deuxième priorité s’appuie sur le fait que contrairement à plusieurs industries qui ont diminué leur production de gaz à effet de serre, le numérique, lui, n’a fait qu’augmenter son émission au cours de la dernière année. On est donc actuellement en train de mesurer notre empreinte dans le but d’évaluer comment on peut arriver à diminuer notre production de CO2. Republik s’est d’ailleurs engagée à atteindre l’objectif zéro émission nette de B-Corp d’ici 2030. » 

Quelles initiatives avez-vous mises en place pour le développement durable ?
« Notre façon de concevoir le développement durable se rapproche des grands principes environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) et sont les trois piliers à partir desquels on évalue notre performance extrafinancière.

Du côté de l’environnement, on a toujours eu des pratiques très vertes en ce qui concerne le business as usual, notamment à travers nos différents achats, nos politiques de compostage et de recyclage très claires qu’on respecte à la lettre et des incitatifs aux modes de transports alternatifs dans nos contrats d’embauche. 

Pour l’aspect social, on a toujours accordé une grande importance à notre culture d’entreprise. Parce qu’on sait que la dernière année est difficile pour tout le monde, on travaille fort pour lui offrir le temps et l’espace nécessaire pour lui permettre de briser son isolement. On est également en train de développer une politique de déconnectivité qui vise à diminuer le temps d’écran des membres de notre équipe et à les encourager à ne pas travailler après 18 h et le weekend. On met également beaucoup de temps à comprendre les dynamiques de pouvoir dans le but de mieux inclure des personnes issues de la diversité au sein de notre équipe et de nos projets.

Pour ce qui est de la gouvernance, on est à la recherche de ressources externes pour créer notre premier comité de conseillères et conseillers provenant de différents milieux ce qui nous permettra d’inclure plus de personnes dans les décisions de notre entreprise. »

Selon vous, comment peut-on reconnaître le greenwashing 
« Et si on répondait à l’envers : comment peut-on éviter de tomber dans le greenwashing ? Pour nous, il est primordial qu’il y ait une corrélation entre l’intensité de communication d’une marque et la pertinence des actions sur lesquelles elle communique. Ce qu’on veut dire avec ça, c’est que les petites actions méritent de petites communications alors que les grandes peuvent se mériter une plus grande part de voix. Une marque, pour éviter de tomber dans le greenwashing, doit évaluer l’ensemble de ses actions et les comparer avec ce qui se fait dans l’industrie. Elle doit le faire en faisant preuve de transparence notamment en ne présentant pas seulement ses bons coups, mais bien tout ce qu’elle est en prenant en compte le contexte dans lequel elle évolue. » 

Dans 20 ans, de quoi les gens seront-ils nostalgiques ?
« Je ne sais pas si on peut appeler cela de la nostalgie, mais je pense que dans 20 ans, le monde va s’ennuyer du temps qu’il avait pour agir. En ce moment, on a encore le choix de poser de bonnes actions. Des entreprises de partout dans le monde prennent d’ailleurs des engagements très ambitieux qu’elles prévoient honorer sur 20 ou 30 ans. Dans 20 ans, on aura plus le temps de prendre des engagements, on sera dans l’urgence d’agir. »

Rendez-vous ici pour en apprendre davantage sur Republik, sa vision du monde des affaires et la Création de Capital SocialTM

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Le Grenier aux nouvelles veut présenter des entreprises vertes qui touchent de près ou de loin l’industrie des communications marketing. Vertes sans tomber dans le « greenwashing » évidemment ! Vous êtes certifié B-Corp ou êtes une boîte qui veut en finir avec les inégalités mondiales et l’épuisement des ressources naturelles ? Vous êtes une agence qui a pris part à l’historique marche pour le climat le fameux 27 septembre 2019? Vous souhaitez partager vos initiatives et vos bonnes pratiques ? On veut vous lire! Écrivez-nous à [email protected].