Une alliance regroupant une quinzaine de cabinets de relations publiques octroie l’accréditation A+ aux entreprises membres du conglomérat. Qu’en est-il du processus derrière cette norme de qualité et de la valeur de celle-ci ? Discussion sur le sujet (et lumière sur l’énigme la plus mystérieuse depuis celle de la Caramilk) en compagnie de Sébastien Trottier, Katia Robillard et Thara Tremblay-Nantel.

L’excellence entrepreneuriale revêt nombre de visages. Prix, distinctions, normes et certifications : autant de mentions qui savent rassurer la clientèle que bonifier une signature au bas d’un courriel. Parmi ces reconnaissances, bien sûr, le proverbial A+ : mesure étalon de réussite universelle - et Saint-Graal des universitaires en quête de bourses. Mais une mesure d’excellence arborée, aussi, par l’ensemble des cabinets membres de l’Alliance des Cabinets de Relations Publiques du Québec, qui, tous sans exception, font de l’accréditation A+ le signe distinctif de leur appartenance à l’élite de la profession. « Le message est simple : quand tu fais affaire avec une agence de relations publiques de l’Alliance, tu travailles avec de véritables professionnels, dit d’entrée de jeu Sébastien Trottier, Vice-Président chez Morin Relations Publiques et Président de l’ACRPQ. L’Alliance regroupe en ce moment quinze cabinets de relations publiques, lesquels répondent tous aux mêmes critères de qualités, aux mêmes exigences. C’est ce qui, à la fois, nous unit et qui nous distingue des autres. Voilà pourquoi nos entreprises membres sont toutes frappées de l’accréditation A+. »

Sébastien Trottier
Sébastien Trottier, Vice-Président chez Morin Relations Publiques et Président de l’ACRPQ

CRITÈRE D’EXCELLENCE
N’allons pas croire, donc, que l’ACRPQ distribue les A+ avec la même désinvolture qu’un professeur de badminton collégial. « C’est (et ce devra toujours être) quelque chose qui se décroche au mérite, poursuit Katia Robillard, Directrice générale chez Citoyen et VP Partenariats et relève de l’ACRPQ. En fait, le fameux A+ n’est même pas une note décernée par l’Alliance. Et c’est encore moins une récompense bonbon qui vient avec une adhésion. Voyons-le plutôt comme un critère d’excellence que les cabinets de relations publiques doivent préalablement rencontrer avant de joindre à l’Alliance. Les entreprises souhaitant faire partie de l’ACRPQ doivent répondre à un minimum de six critères, lesquels vont du plan d’affaires jusqu’à la gestion des RH, en passant par la satisfaction de la clientèle et de l’évaluation des talents. Les entreprises membres doivent aussi avoir un nombre d’employés ainsi qu’un chiffre d’affaires minimal en plus de répondre à une liste d’engagements des plus strictes. Il n’y a de laissez-passer pour personne. »

Katia Robillard
Katia Robillard, Directrice générale chez Citoyen  et VP Partenariats et relève de l’ACRPQ

LA FORCE DU NOMBRE
L’ACRPQ, donc : une façon de regrouper la crème des relations publiques sous une même enseigne ? « On peut dire ça, s’amuse Thara Tremblay-Nantel, Présidente et fondatrice de Thara Communications, VP Finances et rayonnement à l’ACRPQ. Mais à cela j’ajouterais : de façon tout ce qu’il y a de plus inclusive afin de pouvoir profiter de la force du nombre et de nous entraider. L’ACRPQ accueille en ses rangs différentes agences qui ont toutes leurs spécialités et leur ADN. Ce sont néanmoins toutes des agences prêtes à faire honneur à leur métier. Un métier encore trop mystérieux pour bien des gens, qui n’hésitent pas à engager le premier venu pour faire les relations de presse d’une marque ou d’une entreprise. Notre travail n’est pas à prendre à la légère et on ne s’improvise pas RP qui veut. En invitant nos confrères du milieu à s’unir et à se serrer les coudes, on prend les moyens de préserver l’essence même de la profession ainsi que de poursuivre notre quête d’excellence. »

Thara Tremblay Nantel
Thara Tremblay-Nantel, Présidente et fondatrice de Thara Communications, VP Finances et rayonnement à l’ACRPQ.

COLLABORATIFS ET CIVILISÉS
Depuis ses débuts en 1998, l’ACRPQ invite ses cabinets membres à profiter de bon nombre d’avantages en plus de donner une visibilité accrue à la profession. « Elle nous permet d’échanger entre confrères des informations extrêmement pertinentes en plus de participer à des événements d’informations hautement pertinents, poursuit Sébastien Trottier. Les cabinets de relations publiques sont de plus en plus collaboratifs entre eux. Les nombreuses interrelations au sein de l’Alliance sont extrêmement civilisées. Nous avons compris qu’il valait mieux être des alliés que des compétiteurs. Nous exerçons à mes yeux l’un des plus beaux métiers des sphères de la communication : un métier sans routine rempli de nouveaux défis quotidiens dans lequel nous avons fréquemment à travailler sur une douzaine de dossiers différents chaque jour. C’est un beau métier qui, comme plusieurs autres en ce moment, doit faire face à des enjeux de relève. M’est d’avis qu’il y a bien assez de clients dans cette profession pour faire de la place à de nouveaux venus ainsi que de nouveaux joueurs. »