Aujourd’hui, le Laboratoire de l’action climatique, une collaboration entre le média de solutions québécois Unpointcinq et une équipe de chercheuses de l’Université Laval, dévoile officiellement les données du Baromètre 2020 de l’action climatique. Il s’agit de la deuxième édition de ce portrait annuel.

Parmi les faits saillants du sondage réalisé à l’automne 2020, on note que les citoyens et les citoyennes de la province obtiennent une note globale de D quant à leurs connaissances relatives à l’action climatique. Plus des trois quarts des Québécois et des Québécoises veulent en faire davantage pour le climat (78 %), mais la majorité continue de confondre enjeux climatiques et autres enjeux environnementaux, ce qui crée un écart entre les intentions et les comportements réels en matière d’action climatique. Par ailleurs, alors que seulement 6 % de la population affirme ne pas y comprendre grand-chose, moins de 20 % affirment être en mesure d’expliquer des termes très présents dans les médias, comme empreinte carbone ou économie verte.

Face à ces données, le Laboratoire de l’action climatique en arrive à une conclusion majeure : il y a certes un grand besoin au Québec en matière d’éducation climatique, mais surtout, il devient nécessaire de mieux communiquer sur l’action climatique pour rejoindre tous les sous-groupes de la population.

La recherche en communication marketing à ce sujet est claire : un message unique ne peut rejoindre l’ensemble de la population, d’où l’importance de bien connaître les différents sous-groupes qui la composent. En adaptant son message et sa stratégie de diffusion à chacun des segments de la population, on le rend plus apte à stimuler des changements d’attitudes, de normes sociales et de comportements.

Dans le cas de l’action climatique, le Baromètre a justement pour objectif depuis 2 ans d’identifier et de raffiner les profils climatiques des Québécois et des Québécoises pour mieux les comprendre et les rejoindre. En 2020, les Québécois et Québécoises sont classés en six groupes, dans lesquels les femmes et les plus de 55 ans sont encore en surreprésentation parmi les personnes les plus engagées en faveur du climat.

«Les individus comprennent que réduire l’usage de la voiture ou les déplacements en avion fait une grande différence sur le climat, mais ont également l’impression qu’ils peuvent faire leur part en adoptant de petits gestes moins contraignants», constate Valériane Champagne St-Arnaud, professeure de marketing à l’Université Laval.

«Ce qui est paradoxal également dans les données récoltées, c’est que seulement 6 % de la population affirme ne pas y comprendre grand-chose. Pourtant, lorsqu’on demande aux individus d’expliquer des termes très présents dans les médias, comme empreinte carbone ou économie verte, moins de 20 % affirment être en mesure de le faire», rajoute Clémence Lalloz, co-fondatrice et directrice générale adjointe d’Unpointcinq.

«Les résultats du baromètre sont clairs : il y a un grand besoin en matière d’éducation climatique et, pour changer les choses, on doit absolument rendre disponibles des contenus informatifs et accessibles, capables de rejoindre tous les sous-groupes de la population. C’est d’ailleurs l’un des objectifs du Baromètre : identifier et raffiner les profils climatiques des Québécois et des Québécoises pour mieux les comprendre et les rejoindre», affirment d’une même voix Valériane Champagne St-Arnaud et Clémence Lalloz.    

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