Ayesha Lobo
Ayesha Lobo
Directrice de création adjointe, Ogilvy

  • Une cause qui te tient à cœur : Le soutien aux arts. La danse et les arts en général enrichissent extrêmement ma vie. Avant que les centres de danse et les gyms ne soient forcés de fermer en raison de la Covid, je suivais des cours de ballet cinq ou six fois par semaine. Pendant la première vague, j’ai regardé des spectacles de ballet et des pièces de théâtre en ligne, et ça m’a aidé énormément à adoucir la lourdeur du confinement. Plus que jamais, je réalise à quel point les arts élèvent les esprits et aident à rapprocher les gens. Mais comme la plupart des studios de danse ne bénéficient pas des mêmes accès au financement que les organisations sportives, ils éprouvent actuellement de graves difficultés. Si plusieurs d’entre eux devaient fermer, ce serait une perte immense pour les amateurs puisque ce sont des diffuseurs de culture, des endroits de rencontre pour les collectivités et des vecteurs d’épanouissement personnel.
  • Qu’apportes-tu sur une île déserte : Mon iPhone. Pour l’accès à la musique et à des lectures, et pour des conseils de survie. Et si jamais le Wi-Fi n’existe pas (île déserte oblige), je dirais des livres pour me divertir, et évidemment, du papier de toilette.
  • Si tu étais une plante/un livre/une œuvre d’art/un évènement historique, tu serais : Une vigne, ou plus précisément pour les amateurs de latin et de bon vin, une vitis vinifera. C’est une plante super résistante qui s’adapte à presque tout, mais le fruit de son travail est à son meilleur avec un peu de pression et avec la collaboration d’autres talents.
  • Ton mot favori : Mon mot du moment : « Take-out ».

L’exception dans la pièce

Je travaille en pub depuis onze ans et même si j’y observe de plus en plus de femmes et de gens de couleur, je suis souvent l’exception dans la pièce, en particulier en création. Que je le veuille ou non, je me retrouve à incarner la réalité quotidienne des femmes de couleur.

Je crois fermement en l’importance de la représentativité. Ce n’est pas facile de changer des comportements que bon nombre adoptent inconsciemment. Par contre, je refuse d’être « une marionnette de la diversité », qu’on réduise mes points de vue et qu’on juge de mes expériences uniquement sous cet aspect symbolique. C’est avant tout la diversité sur le plan des idées qui doit prévaloir pour bâtir des agences plus fortes et résilientes, et produire des concepts plus pertinents.

Chez Ogilvy, j’aime collaborer à l’embauche de gens provenant de différents horizons, ce qui va se refléter ensuite dans notre création. Je crois fermement que notre industrie deviendra plus forte lorsque tout le monde pourra se distinguer sur la simple base de leur travail et non en raison de leur sexe ou de leur origine.

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Afin que toute notre industrie se fasse davantage voir et entendre, le Grenier aux nouvelles souhaite présenter des modèles inspirants issus de la diversité culturelle, de sexe, d’identité de genre, d’âge et en situation de handicap dans sa nouvelle série « Dans l’œil de… ». Cette série vise à donner l’espace à des talents cachés de l’univers de la communication – publicité, production, côté agence et côté client, et à nous faire découvrir des personnes qui auraient lancé une initiative pour favoriser l’équité, la diversité et l’inclusion dans leur organisation. Si vous souhaitez soumettre votre portrait, ou connaissez une personne qui serait intéressée, écrivez-nous à [email protected].