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Hubert Sacy, directeur général d’Éduc’alcool

 

Expression utilisée fréquemment : « La modération a bien meilleur goût, quelle autre ? »

Film favori : Ex-aequo deux films italiens, tous deux de Guiseppe Tornatore : Cinéma Paradiso avec Philippe Noiret, sublime, et Stanno tutti bene avec Marcello Mastroianni, magistral. 

Occupation préférée : La fréquentation des salles de concert, de ballet, de théâtre, d’opéra, de ciné-conférence. C’est dire que, côté culture en direct, c’est passablement la dèche actuellement.

Fun fact : Fan absolu de Michael Schumacher et de Ferrari, je collectionne de manière compulsive les modèles réduits de voitures, les livres, les films, les photos, les peintures et les figurines à leur sujet.

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En octobre dernier, Éduc’alcool soulignait son 30e anniversaire et recevait une pluie d’hommages. On l’a bien vu.

Ce que l’on connaît moins, ce sont ses coulisses. Comment en effet, un organisme, parti de zéro en 1990, est-il parvenu, 30 ans plus tard, à être reconnu par plus de neuf Québécois sur dix, avec un slogan devenu un véritable proverbe, jouissant d’un taux de crédibilité de 97%, référence incontestable dans son domaine et marque aussi forte que l’OSM, le Festival de Jazz ou Première Moisson?

La réponse est simple : par la mise en œuvre rigoureuses des règles du marketing et des communications :

  • Marketing : dès ses débuts, plutôt que de partir de ses propres objectifs et de tenter de les imposer aux Québécois, Éduc’alcool a appliqué à la lettre la règle de base du marketing : connaître les besoins de ses groupes cibles et y répondre.
  • Recherche : toutes les campagnes et tous les programmes sont testés et évalués. La perception de l’organisme est suivie à la trace, sa crédibilité mesurée régulièrement, ses groupes-cibles sondés systématiquement, la relation des Québécois à l’alcool documentée, région par région, tous les deux ans.
  • Planification : À Éduc’alcool, l’improvisation, ça se planifie. Les actions s’inscrivent dans le cadre des orientations déterminées par son conseil d’administration sur une base triennale. On laisse le moins de choses possibles au hasard, même si la porte est grande ouverte pour s’adapter à l’imprévu.
  • Communications : toutes les disciplines de la communication sont mises en œuvre à Éduc’alcool. Les relations publiques, la publicité, le virtuel, les réseaux sociaux, le réseautage, les alliances stratégiques, les partenariats. Strictement rien n’est exclu.
  • Évaluation: Chacune des actions est évaluée sans complaisance. Les « produits » d’Éduc’alcool, comme tous les autres, ont des cycles de vie. Ils sont diffusés, promus, connaissent une croissance, un plateau et, aussitôt entrent-ils dans la phase de déclin, qu’ils sont remplacés.
  • Rigueur scientifique : Éduc’alcool s’appuie sur les bases scientifiques les plus solides possibles. Ce n’est pas sans raison que ses publications sur l’alcool et la santé sont distribuées dans les hôpitaux et les CLSC, et que ses avis sont sollicités ici et ailleurs dans le monde.
  • Loyauté : La relation d’Éduc’alcool avec ses partenaires est fondée sur la fidélité. Nous ne les écoeurons pas avec des appels d’offres à répétition. En 20 ans en agence, j’ai assez souffert du supplice des pitchs triennaux pour ne pas faire subir ce sort à nos collaborateurs. Nous développons avec eux des relations basées sur la compétence et le respect. Et tant que la relation est féconde, nous n’avons aucune raison de la remettre en cause. Nous leur sommes fidèles et ils nous le rendent au centuple. À bon entendeur, salut!