Republik s’est doté d’une mission : celle de changer le monde. Rien de moins. Et c’est aussi ce à quoi l’agence aspire pour ses clients.

Reconnue comme une agence spécialisée en contenu, Republik connaissait une croissance continue au cours des dernières années. Puis, la pandémie a frappé. Bien sûr, la production a un peu ralenti, mais les circonstances ont posé les jalons pour que l’entreprise puisse réorienter ses services afin de devenir une agence de marque, un repositionnement sur lequel elle travaillait depuis plus d’un an.

« Ça a vraiment accéléré notre croissance, indique Jean-Philippe Shoiry, chef de la stratégie et associé chez Republik. Ça a toujours été notre ambition d’être un brand partner, mais on avait peut-être un complexe puisqu’on est une agence de plus petite taille comparativement aux Sid Lee et lg2 de ce monde. Mais ce qu’on a vu durant la crise, c’est que les conseils qu’on aurait donnés à nos clients, ils ne les écoutaient que de la part de leur agence de brand. On s’est aussi rendu compte qu’on n’avait rien à envier aux plus grandes agences en matière de qualité des conseils, donc on s’est dit que c’était le temps d’accélérer la maturation de notre offre et de positionner en tant qu’agence de brand. »

Dès ce moment, Republik s’est donné la mission de changer le monde et d’aider ses clients à le faire aussi. Parce que Vincent Fortin, président de l’agence, a la conviction que ce changement part du secteur privé. « C’est là-dessus que Jean-Philippe et moi nous sommes rassemblés il y a cinq ou six ans : en se disant que c’est le monde des affaires qui a le pouvoir de vraiment changer les choses. Parce que ce n’est pas vrai qu’il faut attendre le législatif. Dès qu’il y a une business qui réussit à faire de l’argent et à faire du bien socialement ou en matière d’environnement, les autres suivront », affirme-t-il.

De là est née la devise de Republik, soit celle de créer du capital social. Cela signifie d’aider les entreprises à générer du profit, mais de le faire en ayant un impact positif sur la société et l’environnement. « Ultimement, notre rôle dans une industrie comme celle de la communication et du marketing n’est pas de faire en sorte de vendre plus, c’est de faire en sorte que les marques et les consommateurs consomment mieux », ajoute Jean-Philippe Shoiry.

Cordonnier bien chaussé

C’est bien beau vouloir changer le monde grâce aux marques, mais encore faut-il une certaine crédibilité pour y arriver. Et Republik ne parle pas à travers son chapeau en matière de responsabilité sociale. Depuis 2015, l’agence est certifiée B-CORP, ce qui signifie qu’elle respecte les plus hautes normes de responsabilité sociale et environnementale. Elle est aussi l’une des premières agences canadiennes à être signataire du Pacte mondial de l’ONU, qui « vise à inciter les entreprises de partout sur la planète à adopter une attitude socialement responsable ».

« Ce qui nous démarque, c’est notre compréhension des enjeux. Ça fait partie de notre quotidien, donc on a développé des outils et des méthodologies pour s’assurer qu’ils soient considérés dans le travail que l’on fait avec les marques. Les enjeux sont au centre de nos projets, ce qui nous rend pertinents et crédibles », explique Jean-Philippe Shoiry.

Un positionnement qui porte fruit

De se positionner en tant qu’agence misant sur la responsabilité sociale porte ses fruits pour Republik. Sans dire que l’agence choisit ses clients, elle attire un certain type de marque qui a les mêmes convictions ou qui démontre la volonté d’y adhérer non seulement dans ses campagnes de communication, mais aussi dans ses opérations.

« Les marques qui ne croient pas en notre méthodologie ne sont pas attirées par nos services. Par contre, lorsqu’un client a les mêmes convictions que nous, bien souvent on va se choisir mutuellement », résume Jean-Philippe Shoiry. Si bien que d’ici la fin de l’année, Republik atteindra presque son objectif de travailler à 100 % avec des marques responsables.

Un moment décisif

La pandémie a été un tournant dans l’éveil des marques aux enjeux sociaux — plusieurs savent désormais qu’elles ne peuvent plus rester muettes et ne rien faire, soutient Jean-Philippe Shoiry. Mais Republik comprend toutefois que le déclic entre l’éveil d’une marque et sa décision de faire appel à une agence ne se fait pas du jour au lendemain. D’ici là, l’entreprise entend solidifier son équipe — elle a récemment embauché plusieurs nouveaux talents et est en recrutement pour en trouver près d’une dizaine d’autres — pour être prête pour la croissance qu’elle anticipe.

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Vincent Fortin, président et Jean-Philippe Shoiry, chef de la stratégie et associé | Republik

Crédit illustration : Marie-Eve Turgeon