Après une première et une deuxième vague, place à une vague de positivisme avec Éric Santerre. Le Grenier a eu le plaisir de rencontrer (virtuellement !) le président et directeur de comptes chez TöK communications qui clame haut et fort l’importance de rester solidaire dans cette crise : « Nous la vivons tous ensemble et ce n’est pas un seul individu qui va s’en sortir, c’est tout le monde en même temps ».

Eric Santerre
Crédit photo : Donald Robitaille 

Comme pour une grande majorité d’entreprises, les activités de TöK communications ont particulièrement été affectées par la COVID au printemps passé. Puis, après quelques semaines à rassurer la clientèle et à suivre de près les tendances du marché, Éric et son équipe ont adapté leurs services à la nouvelle réalité.

Si on faisait marche arrière ?

Pour reprendre son élan, l’entreprise a gardé le dialogue au cœur de sa philosophie : « On s’est donné comme défi de démontrer à nos clients que malgré les baisses de revenus — que nous avons prises en considération — avec une solide stratégie, les espoirs étaient permis. Nous avons regardé avec eux le topo des derniers mois pour mieux relancer la suite », dit Éric. Mais, sans une bonne compréhension mutuelle, cet appel à l’action n’aurait pas pu se concrétiser : « C’était impératif que nos partenaires sachent qu’on était là pour les soutenir et que nous étions dans le même bateau qu’eux, puisque la crise nous touchait également. Nous avons de bons clients, dotés d’une grande résilience. En plus, ils nous ont démontré que nos services sont réellement importants pour eux, notamment en ce qui a trait à la vente en ligne et à leur présence sur les réseaux sociaux en temps de pandémie. Tant de leur côté que du nôtre, il fallait trouver le moyen de rendre nos services et les leurs aussi utiles qu’avant la COVID », ajoute Éric.

Si on soulevait la poussière ?

« D’accord, cette crise a créé un débalancement au sein des organisations, mais il faut arrêter de dire que “Ça ne va pas bien”. J’ai vu des restaurants se plaindre de leur salle vide sur leurs réseaux sociaux. Je comprends, ce n’est pas facile, mais tomber dans la négativité et l’inaction n’est certainement pas la solution ». Parmi les clients de TöK communications, on compte quelques belles histoires de succès. Il n’y a qu’à penser à Horace Jewelry qui a développé une chaîne pour accrocher les masques au cou. L’entreprise Présentoir Élite a quant à elle développé un savon à mains sans rinçage en plus de sa gamme d’équipement sanitaire. Les vergers écologiques Philion offrent des produits de glace élaborés à partir des fruits frais du verger. Le Bagatelle Bistro a trouvé une nouvelle voie avec son menu pour emporter grâce à sa communauté très engagée. Le marketing d’influence, les relations publiques, les relations de presse sont autant de méthodes qui ont aujourd’hui apporté une valeur ajoutée à ces entreprises et qui auront des impacts positifs demain : « Souvent, quand ça va mal, le premier service qui saute est celui des communications. Il faut arrêter d’avoir cette vision. OK, ces coupures vont permettre d’avoir un petit lousse monétaire, mais la visibilité et le positionnement de la marque va diminuer et ça deviendra impossible de rejoindre la clientèle », relate Éric.

Si on se lâchait le nombril ?

Pas nécessairement croit Éric : « On doit réduire notre consommation de biens à l’extérieur du Québec. Il faut que les consommateurs comprennent qu’ils ont un pouvoir sur l’achat local qui va bien au-delà du produit de consommation. En fait, ça encourage d’abord et avant tout l’économie par la création d’emplois ainsi que par le rayonnement de l’identité québécoise à l’international ». Celui qui est à la tête de TöK communications depuis près de cinq ans ressent présentement une vague d’entraide qui selon lui, va nous faire ressortir plus forts de la crise. « En tant qu’agence, on veut ouvrir des portes et faire partie des entreprises qui peuvent engager les gens qui ont perdu leur travail ».

Il conclut : « Nous sommes conscients que pour plusieurs entrepreneurs, ce n’est pas évident. Seulement, il ne faut pas se laisser abattre et se demander comment on peut se sortir de la situation. Pourquoi ne pas utiliser les programmes offerts par les gouvernements et organismes, bénéficier des prêts bancaires, aller chercher des mentors, etc. Bref, donnons-nous les moyens de passer à travers quitte à se faire fermer des portes, ce qui n’est pas une fatalité. L’important est de continuer d’avancer ensemble ».