Dès son plus jeune âge, John Sclapari a été initié à l’entrepreneuriat en travaillant dans l’un des nombreux commerces de son père. Aujourd’hui, on peut dire que celui qui a lancé la régie publicitaire Fuel Digital Media en 2010 roule à fond la caisse. Pour souligner ses 10 ans, on découvre son succès en trois questions.

Grenier aux nouvelles : Quelles sont les motivations qui t’ont poussé à démarrer ta propre régie publicitaire ?

John Sclapari : Je trouvais que les sites web des éditeurs n’étaient pas valorisés à leur juste mesure. Avec le temps, j’ai également observé que les régies partageaient peu d’information avec leurs partenaires et qu’elles ne favorisaient pas le développement et la croissance financière des éditeurs web qu’elles représentaient.

C’est à partir de ce moment que j’ai vu l’occasion de créer une régie publicitaire proposant une approche de collaboration proactive et favorisant des relations d’affaires transparentes, et ce, tant avec ses partenaires éditeurs qu’avec ses clients annonceurs.

On peut donc dire que ce sont des motivations de collaboration et de transparence qui ont inspiré la création de Fuel Digital Media. Mais, depuis le 1er septembre 2010, 6 autres grands principes ont assuré sa croissance et sa pérennité.

Ces valeurs, parfaitement intégrées à notre ADN ainsi que chez tous les membres de l’équipe, sont : valorisation de nos éditeurs, rigueur, créativité, innovation, service dévoué et atteinte des résultats.

Si bien qu’aujourd’hui, nous occupons le premier rang en matière de portée au Québec dans les catégories immobilier, arts de vivre/lifestyle, femmes, parentalité, jeux vidéo, divertissement et santé.

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John Sclapari

GAN : Quels sont les principaux événements qui ont marqué la croissance et façonné l’identité de Fuel Digital Media ?

JS : J’ai la chance de pouvoir dire que mon histoire n’est pas celle d’une startup qui a connu des débuts difficiles. À preuve, au moment où je lançais ma boîte, Remax-quebec.com devenait mon premier partenaire. Par sa taille et sa notoriété, cet éditeur m’a permis d’obtenir de bons budgets pour des campagnes d’institutions financières, d’assurances habitation, etc. Deux ans plus tard, une entente signée avec Telus nous permettait de nous distinguer dans le marché de Toronto et de gagner de nouveaux budgets. 

En 2014, je découvrais les sites OhMyMag.com et Gentside.com. Bien que ces deux éditeurs soient basés en France, ils avaient — et ont encore — une très grande portée au Québec. J’y ai donc vu une très intéressante alternative pour les annonceurs d’ici. Je les ai rencontrés à Paris et ils sont devenus nos premiers partenaires français.

La réponse du marché publicitaire d’ici ayant été très favorable à cette nouvelle offre, j’y ai décelé une autre occasion de croissance. Nous avons multiplié ce type d’ententes. Résultat, nous travaillons avec les plus grands groupes média français tels que Groupe Le Monde, Webedia, les publications Condé Nast, Unify, propriété de TF1, Groupe Bayard, Prisma Media et plusieurs autres.

Il y a 2 ans, Allo Ciné s’est joint à notre réseau. Cette addition, jumelée à nos partenaires Cinoche.com et Showbizz.net, a fait de nous le numéro un dans la province au niveau de l’offre intégrée en divertissement.

En 2016, alors que le « phénomène » du marketing de contenu prenait de plus en plus d’espace, j’ai lancé une unité d’affaire exclusivement consacrée à ce volet. Après avoir participé au Content Marketing World de Cleveland, nous avons développé des ateliers de vulgarisation que nous avons présentés dans les agences ainsi que chez certains clients. Il y avait beaucoup d’éducation à faire à cette époque, notamment au niveau des bonnes pratiques et autres subtilités propres à ce type de campagne publicitaire. Et, conformément au résultat de toute initiative de marketing de contenu, cette approche a contribué à nous positionner comme des experts dans ce domaine.

En 2017, nous avons ajouté la programmatique à notre offre de services. Cette addition fut également accompagnée par l’arrivée de Smart, notre nouveau partenaire technologique.
 

GAN : Quels sont les principales innovations et les plus récents ajustements imaginés pour répondre aux défis actuels et à venir ?

JS : J’investis beaucoup dans la programmatique et je vise toujours à peaufiner le parc technologique de Fuel Digital Media.

Cette année, j’ai embauché mon premier vice-président en programmatique qui se spécialise en DATA, car il faut y garder un œil, notamment avec la disparition des cookie tiers annoncée par Google d’ici 2022. On a d’ailleurs déjà une stratégie axée sur la technologie, que nous sommes impatients de proposer à nos annonceurs.

On cherche aussi à embaucher des représentants aux ventes programmatiques. Ils doivent également avoir l’habitude d’imaginer des intégrations publicitaires sur mesure, car ce type d’approche est importante pour nous et nos clients. Elle a d’ailleurs contribué à nous distinguer dans le marché depuis les dix dernières années.   

En terminant, je tiens à remercier tous les éditeurs, les annonceurs, les employés et autres collaborateurs qui nous ont appuyés depuis notre fondation en 2010. C’est grâce à leur confiance et à leur soutien si Fuel Digital Media a connu une si belle croissance au cours des 10 dernières années.

Et les 10 prochaines années s’annoncent toutes aussi exaltantes et prometteuses.