L’Indice de santé mentale de Morneau Shepell montre une chute de 11 points par rapport au score de référence de 75 avant la pandémie. Le fournisseur de services de mieux-être global, de santé mentale et de santé mentale numérique au Canada, a publié aujourd’hui son rapport mensuel révélant pour un troisième mois consécutif un résultat négatif en matière de santé mentale au pays. Les résultats montrent que bien que la majorité du pays amorce de nouvelles phases de réouverture, les Canadiens baignent encore dans l’incertitude découlant de la pandémie et ont plus que jamais besoin du soutien de leur employeur. 

Le score à l’Indice de santé mentale s’établit à -11. Ce dernier mesure l’amélioration ou la détérioration de la santé mentale par rapport au score de référence de 75 antérieur à 2020. Le score global de ce mois-ci est d’un point supérieur au score du mois dernier. 

« Alors que le pays amorce de nouvelles phases de réouverture et que les restrictions s’assouplissent, il est important ne pas perdre de vue la santé mentale des Canadiens et de reconnaître que le bien-être mental exige le même degré d’attention et de soin que la santé physique », affirme Stephen Liptrap, président et chef de la direction. « Les répercussions à long terme d’une santé mentale précaire persistante ne préoccupent pas seulement les particuliers, mais également les organisations et les gouvernements en raison de la hausse des coûts liés à la santé et à l’invalidité, et aux retombées négatives sur la participation de tous à l’économie. C’est fantastique de voir que les organisations et les gouvernements offrent du soutien en santé mentale depuis quelques mois, mais notre Indice de santé mentale nous montre qu’il faut en faire plus. » 

La qualité de la réponse aux besoins en santé mentale qu’un employeur donne aux employés a une incidence sur le bien-être mental des Canadiens. Plus du tiers des répondants (34%) indique que durant la pandémie, leur employeur a répondu à leurs besoins en santé mentale de façon incohérente, médiocre ou très médiocre. Les scores à l’Indice de santé mentale pour ce groupe s’établissaient à -17,2 pour ceux qui ont indiqué que la réponse de leur employeur était incohérente, à -17,7 pour ceux qui ont répondu qu’elle était médiocre, et à -26,3 pour ceux qui ont indiqué qu’elle était très médiocre. Cela se compare à -10,4 chez ceux qui ont indiqué que la réponse aux besoins en santé mentale était relativement bonne, et de -1,0 chez ceux qui ont déclaré qu’elle était très bonne. 

Ces résultats montrent que la qualité du soutien offert par l’employeur est de la plus haute importance, car la perception qu’a une personne de la façon dont son employeur répond aux besoins en santé mentale des employés est fortement liée à sa santé mentale. À mesure que le pays reprend ses activités, les répondants qui se sentaient mal soutenus ont cité des domaines pour lesquels leur employeur pouvait les aider, notamment en leur donnant des consignes claires sur la façon d’éviter de propager ou de contracter le virus (27%) et de l’aide pour composer avec l’anxiété (23%). 

« La santé mentale des Canadiens est affectée depuis le début de la pandémie. C’est toujours le cas, alors que les gens retournent au travail et que de nouveaux agents stressants émergent », souligne Paula Allen, première vice-présidente, Recherche, analytique et innovation. « La reprise de l’économie est un changement bienvenu et positif pour certaines personnes, mais pour d’autres, réintégrer le milieu de travail apporte son lot de nouvelles incertitudes quant à leur santé et leur sécurité. Les gens se demandent si un jour les choses redeviendront comme avant, et ils ne savent pas vraiment à quoi ressemblera leur travail et leur vie. Les employeurs doivent continuer à promouvoir leur plan et les ressources de mieux-être auprès des employés qui ont besoin de soutien, tout en cherchant des occasions de montrer aux employés que leur santé mentale compte par-dessus tout. » 

Pour lire le rapport complet, cliquez ici

morneau